Stéphane Chouzenoux, de Lexington à Conty
Unique représentant français lors des JEM de Lexington en attelage à quatre chevaux, Stéphane Chouzenoux participera en fin de semaine aux championnats du monde d’attelage à deux chevaux, à Conty. Ce chef d’entreprise passionné d’attelage concourra à domicile. Pour Grand Prix Replay, il revient sur son parcours, ses objectifs et son changement de catégorie.
Grand Prix Replay : Vous passez de quatre à deux chevaux, qu’est ce que ça s’implique ?
Stéphane Chouzenoux : Déjà, il y a deux chevaux de moins (rires). Pour un amateur comme moi, c’est surtout plus facile au niveau logistique. Et puis, en quatre chevaux, le Top ten est quasiment intouchable, alors qu’à deux chevaux, les scores sont plus serrés, c’est plus ouvert. Au départ, je devais garder deux de mes chevaux pour passer à deux, mais ça n’a pas été. Mes chevaux étaient trop chauds, je n’y croyais pas. Aujourd’hui, j’ai trois chevaux, dont un appartient à ma groom Caroline et un à Thibaut Coudry.
Grand Prix Replay : Vous êtes plutôt attelage à deux ou quatre chevaux ?
Stéphane Chouzenoux : Que cela soit à un, deux ou quatre chevaux, ça réclame de l’exigence partout. Chaque catégorie est différente, chacun est spécialiste. Je suis plus à l’aise à deux chevaux. Quand j’étais à quatre, j’avais sept chevaux à gérer en tout, c’était plus difficile à gérer. Il faut des moyens en termes de temps et en termes d’argent. Et puis, si c’est pour être quinzième, ce n’est pas la peine, j’ai déjà fait.
Grand Prix Replay : Ce changement de catégorie était-il prévu ?
Stéphane Chouzenoux : Oui, c’était prévu depuis longtemps. Je n’ai pas de regrets d’avoir changé. Sachant que je m’entraîne à Conty, participer aux championnats du monde était une évidence. Et puis 2014 arrive (en attelage à quatre chevaux, ndlr). Je dis oui, mais il faut voir dans quelles conditions.
Grand Prix Replay : Comment vous êtes vous préparé pour les championnats du monde de Conty ?
Stéphane Chouzenoux : J’ai fait beaucoup de travail sur le plat, de la mise en condition et j’ai peaufiné le travail chez Félix Brasseur (un meneur belge, champion du monde d’attelage, ndlr). Les chevaux sont attelés à un et à deux pour travailler la symétrie. Depuis le mois d’août, j’essaye de les atteler tous les jours pour préparer Conty.
Grand Prix Replay : Quel est votre objectif ?
Stéphane Chouzenoux : Mon objectif est d’être à la hauteur du niveau de mes chevaux, dans le Top 10. Je n’ai pas de pression, c’est mon quatrième championnat du monde. Quand on a vécu Lexington, avec 8 000 km à parcourir en avion, qu’on est le seul Français et qu’on ne peut pas se permettre le moindre souci sinon on a fait tout ça pour rien… là il y a de pression. Conty, c’est une compétition comme une autre. Ça me tient à cœur de faire de mon mieux et de ne pas être déçu. J’ai juste la pression de bien faire. Il faut réussir le jour J.
Propos recueillis par Marie-Anaïs Thierry.