DEN BOSCH : SÉRÉNITÉ DANS LE CAMP FRANÇAIS
Dernière épreuve pour les cavaliers internationaux avant la grande finale de la Coupe du monde FEI Rolex, dimanche à 's-Hertogenbosch. L'occasion pour GrandPrix-replay.Com d'aller sonder les deux cavaliers tricolores qui couraient samedi soir le Grand Prix du CSI 3*.
Quatre points chacun dans ce Grand Prix. Pas de quoi abattre le moral de Kevin Staut et Patrice Delaveau, tous deux abordant la finale de dimanche confiants, chacun ayant en tête ses objectifs propres.
Pour Patrice Delaveau, la faute de Lacrimoso dans le Grand Prix du CSI 3* aurait même tendance à continuer d'inscrire le cavalier dans la lancée de son week-end hollandais, tout en bonnes surprises : "Il a très bien sauté. On annonce un 3* mais nous sommes bien au-delà des cotes habituelles : il y a la crème des cavaliers européens ainsi que les chevaux qui ne sont pas qualifiés pour la finale. Lacrimoso n'a que huit ans, nous en sommes au quatrième concours ensemble puisque je ne l'ai que depuis deux mois. A la reconnaissance, j'ai hésité, ai pensé que c'était prématuré. Et puis j'y suis allé, en me disant que j'arrêterais à huit points. Mais il s'est promené. Il renverse une barre en sortie du triple. Il donne une petite ruade au-dessus et accroche la barre."
Neuvième au classement provisoire de la finale de la Coupe du monde après deux manches, Patrice Delaveau remplit parfaitement l'objectif qu'il s'était fixé et qu'il exposait dans Grand Prix Magazine d'avril : terminer dans les dix premiers. "Ornella est en grande forme. Les fautes sur les précédents parcours sont trois fois rien. Le premier jour, je n'ai pas super bien monté et n'ai pas eu beaucoup de chance : toute petite touchette sur le dernier obstacle, liée à un choix de foulée un peu tardif. Vendredi en revanche, je fais la faute que les trois quarts des partants ont faite, en milieu de triple : je pourrais retourner trois fois sur cet obstacle que je le renverserais encore. Il n'y avait pas de piège dans les distances, mais le parcours était très éprouvant, les chevaux n'avaient pas le temps de respirer. Ce triple arrivait en fin de parcours, les chevaux commençaient à être en apnée. L'écran était juste au-dessus. De telles difficultés sont normales à un tel niveau. Ornella a bien travaillé aujourd'hui (samedi, ndlr). Je ne dirais pas qu'elle est calme, car ce n'est jamais particulièrement le cas. Mais elle est souple par rapport à ce qu'elle peut montrer d'habitude. Elle a très bien encaissé les deux premières épreuves. Je suis confiant et si je peux ne pas trop reculer, si je peux rester dans les dix premiers, ce serait formidable."
De son côté, Kevin Staut occupe la quatrième place du classement provisoire. Tout est encore possible pour la cavalier, devancé par Pius Schwizer, Steve Guerdat et Rich Feller. "Silvana va bien. Nous avons eu une petite crainte car elle s'est fait une atteinte sur le glome antérieur droit, mais tout va mieux. Jérôme, le vétérinaire de l'équipe de France, l'a bien surveillée et elle va bien, la visite vétérinaire de samedi a été parfaite. Samedi, elle a surtout travaillé le stretching, pour éviter les courbatures. Un jour de repos peut être à double tranchant : les courbatures peuvent arriver 48 heures après, d'où l'importance du stretching, et des sorties longues mais pas intenses. Le chef de piste fait des parcours vraiment difficiles à 's-Hertogenbosch avec beaucoup de fautes dans les combinaisons. Avant la finale, au Pôle international de Deauville, nous avions travaillé avec Jean-François Morand, qui nous a installé des parcours reprenant les difficultés des parcours de Louis Konickx : principalement les angles et les tracés. Nous avions donc une petite idée de ce qui nous attendait ici. Dimanche, je vais tout donner : quitte à être là et à monter la jument, mieux vaut que ce soit en donnant le maximum", prévient-il ! Premier cavalier en piste dimanche, à 14 heures.
A 's-Hertogenbosch, propos recueillis par Daniel Koroloff