Best Of carnet de route pour le Kentucky
A quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux équestres mondiaux de Lexington, Grand Prix Replay vous propose quelques extraits marquants des carnets de route pour le Kentucky et ainsi vous replongez quelques semaines ou mois en arrière. Rappelez-vous ainsi ce que les cavaliers et leurs coachs avaient annoncé en amont de la compétition…
Complet : Arnaud Boiteau évoque la pression médiatique lors des grandes échéances.
« Lors d’une grosse compétition comme les Jeux olympiques ou les Jeux mondiaux, on est beaucoup plus sollicité, et ça, les cavaliers de complet n’y sont pas préparés parce que la discipline n’est pas beaucoup médiatisée. Mais il faut aussi savoir répondre aux sollicitations, sans que ça ait une influence sur ce qu’on a à faire à cheval. C’est la grande difficulté lorsque l’on s’y retrouve confronté. Pour la première fois, on se prend pour un sportif de haut niveau, que l’on est d’ailleurs ! »
Voltige : Davy Delaire donne ses pronostics.
« Tout va très bien, l’état d’esprit est bon. Evidemment nous espérons des médailles mais ça reste une compétition donc rien n’est joué d’avance. Nicolas a vraiment une chance de médaille en individuel et sur le papier nous avons deux voltigeurs capables d’aller chercher le titre mais rien n’est fait. Pour l’équipe nous avons encore des choses à voir pour finaliser le collectif. Nous avons neufs voltigeurs et il faudra en choisir sept une fois sur place. Nous devrons donc faire des choix stratégiques car il y a cinq nations qui sont très fortes pour prétendre au podium. »
Endurance : Jean-Louis Leclerc explique la sélection. Son mot d’ordre : l’ouverture.
« Nous n’avons que trois rendez-vous pour nous préparer ; un cheval qui a déjà participé à deux courses de 130 puis 160 kilomètres ne peut pas en faire beaucoup plus.
Après Compiègne et Rambouillet, si un excellent cheval se révèle, il rejoindra la sélection. J’ai choisi cette année l’ouverture. Les cavaliers sont très motivés, enthousiastes. Ils sont tous prêts à jouer le jeu. Mais il n’y a que cinq places, pour une quinzaine de prétendants. Un « stage de sélection » est prévu à Compiègne en août, avec une course « privée ». Je prendrai ensuite ma décision finale. »
Après Compiègne et Rambouillet, si un excellent cheval se révèle, il rejoindra la sélection. J’ai choisi cette année l’ouverture. Les cavaliers sont très motivés, enthousiastes. Ils sont tous prêts à jouer le jeu. Mais il n’y a que cinq places, pour une quinzaine de prétendants. Un « stage de sélection » est prévu à Compiègne en août, avec une course « privée ». Je prendrai ensuite ma décision finale. »
Attelage : Jacques Tamalé revient sur le concours d’Aix-la-Chapelle et livre ses inquiétudes.
« Pour l’équipe, le problème ne se pose plus, nous n’avons pas un deuxième attelage à la hauteur pour se rendre au Kentucky. Pour Stéphane, c’est un grand point d’interrogation. On attend. Mais on ne comprend pas d’où vient son problème. D’ici là, il va travailler avec son coach personnel, et on va l’aider à avoir la meilleure performance possible. Pour les autres, nous avons mis en place une stratégie de travail pour la fin de la saison et en préparation de la saison prochaine. »
Voltige : Davy Delaire fait le point à la veille du CHIO d’Aix-la-Chapelle.
« Pour les Français, Aix-la-Chapelle est la dernière épreuve avant les Jeux, nous n’aurons pas de 2* avant notre départ. C’est donc la grande répétition. Il y a un très bon plateau à Aix, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Les Américains, les Allemands, les Brésiliens sont là. Ça va être un bon baromètre pour les Français qui vont pouvoir se mesurer à toutes ces nations. Je pense que la compétition sera plus compliquée que pour les Jeux mondiaux, parce qu’il y a beaucoup plus de partants. C’est vraiment un test grandeur nature."
Complet : Laurent Bousquet explique le dispositif vétérinaire mis en place pour ne pas reproduire le scénario des forfaits à Hong-Kong.
« Tous les chevaux français de haut niveau sont suivis de près par notre vétérinaire, Xavier Goupil. Cela fait d’ailleurs partie des critères de sélection pour les Jeux : les chevaux doivent être impérativement en grande forme pour s’envoler pour le Kentucky. Comme ils ont l’habitude de le faire, les cavaliers vont participer à un stage de préparation physique au mois de septembre. Cela nous permettra de faire le point et aussi de déterminer quel cheval est en forme ou ne l’est pas. »
Attelage : Guy Duponchel détaille le déroulement de la compétition aux JEM.
« Les figures sont les suivantes : le grand cercle rapide et le petit cercle lent. Le changement de pied : il est souvent effectué sur une figure de huit. Le « spin » : c’est un déplacement des épaules autour des hanches. Mais contrairement à la pirouette, le cheval doit trotter des antérieurs. Les cavaliers doivent réaliser quatre « spin » à chaque main. Ensuite, l’arrêt glissé : le cheval galope et on lui demande de s’arrêter ; il doit glisser sans aucune résistance, les postérieurs passant sous lui. Le « Rollback » : c’est un demi-tour sur les hanches qui vient souvent à la suite d’un arrêt glissé. Le cheval doit ensuite repartir au galop. Il y en a un à chaque main. Et enfin le reculé : il suit aussi l’arrêt glissé, il doit être effectué sans résistance apparente. »
Jumping : Michel Robert parle une finale tournante.
« La difficulté dans cette épreuve est de pouvoir s’adapter très vite aux chevaux des autres. Il faut arriver à les avoir le mieux possible et les comprendre rapidement. On a le droit à deux sauts avant de partir en piste, et trois minutes à cheval. Certains cavaliers ont beaucoup plus de mal à s’adapter que d’autres. A chaque fois que j’ai participé à la finale tournante, ça s’est plutôt bien passé parce que j’ai été médaillé. J’ai été troisième, puis deuxième à cause d’un point seulement de temps dépassé qui m’a valu la première place. »
Dressage : Alain Francqueville explique la situation du dressage français.
« Pour le moment, nous n’avons pas de couple qualifié pour les Jeux. Aucun n’a répondu aux exigences de la direction technique nationale, à savoir obtenir quatre résultats de 68%. Marc Boblet et Whitni Star sont les plus proches. Si Marc Boblet obtient sa qualification, je pense que je proposerai au directeur technique national de l’envoyer aux Etats-Unis. Tout n’est pas figé, si le cheval tourne de manière extrêmement régulière en termes de santé et de performance, il peut obtenir une note de 68%. Mais aujourd’hui, on se dit que l’on n’y va pas. »
Attelage : Stéphane Chouzenoux rentre de Lähden en Allemagne, où il a obtenu son billet pour Lexington.
« Je suis d’autant plus satisfait que je termine seizième à Lähden alors que le concours ne commençait pas très bien. Je passais en numéro deux à 8h40 le matin sachant que mes chevaux sont chauds et qu’il faut quatre heures de préparation. Nous sortons avec une note de 58 alors qu’habituellement je tourne en dessous des 55 ! Mais il fallait aller jusqu’au bout et je crois que c’est ce qui a plu au DTN, je me suis battu jusqu’à la fin et c’est donc une très belle performance. »
Complet : Laurent Bousquet fait le point à la veille du stage de Deauville.
« Tout sélectionneur national est attendu au tournant lors d’un grand championnat. Ce n’est pas qu’une question de succession de Thierry Touzaint. A chaque championnat, on se demande si on a fait la bonne sélection. Maintenant, on va faire le maximum. L’objectif que j’ai fixé raisonnablement est de figurer dans les cinq premiers, mais bien sûr, au fond de nous, on y va pour la médaille !»
Dressage :Marc Boblet évoque sa nouvelle reprise libre en musique, un programme qu’il espère dérouler à Lexington.
« Le choix de changer de reprise libre s’est fait lors du concours de Londres, en fin d’année dernière. On s’est aperçu que ma Kür ne correspondait plus à ce qu’on attendait. Le cheval a progressé, il est arrivé à maturité, et il fallait donc que la reprise évolue avec lui, tant au niveau technique qu’au niveau des difficultés, et ce, d’autant plus qu’on abordait la saison des Jeux mondiaux. »
Reining : Grégory Legrand espère bien prendre sa revanche au pays du reining.
« C’est ma troisième sélection internationale et je pense qu’on a une bonne équipe même s’il est dommage de ne partir qu’à trois. Mon objectif est d’arriver en finale ce que nous n’avons jamais réussi jusque là. En effet, ces Jeux se courent avec une épreuve par équipe à l’issue de laquelle les vingt meilleurs sont sélectionnés pour la finale. Les autres courent une consolante et les cinq meilleurs sont pris aussi pour la finale. Les Américains sont chez eux et voudront reprendre le titre aux Italiens, il y aura aussi les Allemands ou encore les Canadiens. La bataille va être très dure mais nous sommes très motivés pour montrer que la France sait aussi pratiquer le reining ! »
Dressage para-équestre : Fanny Bougaut évoque les championnats de France, étape qualificative pour les Jeux équestres mondiaux.
« Cette année, c’est la première fois que les épreuves de dressage para-équestre se dérouleront en même temps que les autres disciplines pour les Jeux équestres mondiaux. C’est top ! Lorsque la FEI a reconnu le dressage para-équestre comme discipline de haut niveau, nous avions senti que des changements pourraient intervenir… Nous espérons donc être du voyage, avec trois cavaliers et tout notre petit staff : les grooms, la kinésithérapeute Florence Arraitz, l’entraîneur Philippe Célérier ».