Ca y est ! Le suspense bat son plein ! Si la partie de chasse d’hier mettait du baume au cœur de certains et augmentait la taille de l’ulcère chez d’autres, cette première manche de la Coupe des nations tient tout le monde en haleine ! Un bilan physiologique auquel les chevaux seront également soumis car malgré la légère bise, le parcours où chaque obstacle demandait le maximum de précision et les grandes distances souvent privilégiées par le chef de piste Santiago Varela, ont donné quelques soucis mathématiques supplémentaires.
A ce jeu-là les Hollandais ressortent les plus forts avec trois cavaliers sans-faute, [Maikel Van der Vleuten], le plus jeune de l’équipe (vingt-trois ans) cédant sans doute un peu à la pression. Mais les piliers, comme son père Eric, [Jeroen Dubbeldam] et [Gerco Schroder], ont su tenir leurs rangs. Côté français [Kevin Staut] s’est laissé piéger par l’eau de la rivière et celle du bidet de l’ultime vertical. Huit points qui coutent cher au tenant du titre. Il rétrograde déjà à la dix-huitième place du provisoire à deux longueurs de [Michel Robert], aspiré par la rivière et retenu d’un point par le chrono ! [Olivier Guillon] est neuvième de l’épreuve et reste donc le leader de l’équipe avec un « petit » quatre points de Lord qui semble bien en forme avant la seconde manche. [Penelope Leprevost] garde [Mylord Carthago] HN en embuscade à la quatorzième place.
D’autres pays transpirent encore ce soir à l’idée de manquer la qualification olympique. Les Suisses n’en on pas fini car si Guerdat et Schwizer s’améliorent, [Beat Mandli] dégringole à la vingt-et-unième place avec neuf points de [Louis] qui semblait accuser un peu le coup. Catastrophe pour Clarissa qui après son point d’hier en rajoute treize au compteur ce soir. Si les espoirs individuels sont déjà loin, ce sont surtout les espérances de l’équipe qui ont pris un coup sur la tablette ! D’un point de vue individuel [Carsten-Otto Nagel] prend la tête avec un deuxième parcours sublime de sa [Corradina]. « Après le triple j’ai vraiment soufflé un grand coup et je sentais la jument tellement à l’aise… c’était top ! Maintenant, demain est un autre jour et rien n’est joué alors restons humble… mais on peut quand même se faire plaisir… non ? » Bien sûr ! Et le plaisir a été partagé par un public bien nombreux honoré de la présence princière. Une couronne espagnole qui voit les cols oranges briller à l’aube d’une nouvelle manche qui s’annonce haute en couleur !
A Madrid, Christian Gerhard