Twomey, Lynch et Delestre : hypersensibilité à Rio
La neuvième étape du Global Champions Tour se déroulait le week-end dernier à Rio de Janeiro et trois couples n’ont pas pris le départ du Grand Prix.
Deux cavaliers irlandais, [Denis Lynch] et [Billy Twomey], ainsi que le Français [Simon Delestre], n’ont pas pris le départ de l’épreuve après suspicion d’hypersensibilité au niveau des membres de leurs chevaux respectifs [All Inclusive] NRW, [Romanov] et [Vancouver] VDL. Cette affaire tombe particulièrement mal pour les deux cavaliers irlandais, membres de l’équipe qui partira aux championnats d’Europe de Madrid la semaine prochaine. Les chevaux ont été examinés avec une caméra thermique avant l’épreuve et les résultats des examens ont révélé que prendre le départ pour ces chevaux n’était pas recommandable. Les chevaux avaient tous parcouru une longue distance en avion afin de rejoindre le Brésil et les conditions de transports peuvent engendrer de petites blessures qui rendent plus sensibles les membres des chevaux.
Denis Lynch n’en est pas à sa première affaire pour cause d’hypersensibilité puisqu’il avait été contrôlé positif à la capsaïcine en 2008 avec Lantinus pendant les Jeux olympiques de Hong-Kong. Cependant, la FEI différencie les termes hypersensibilité et hypersensibilisation. L’hypersensibilisation est le terme utilisé pour définir l’utilisation de produits provoquant une hypersensibilité volontaire chez le cheval. Dans le cas des cavaliers de Rio, la FEI ne parle pas hypersensibilisation et Billy Twomey a déclaré au journal irlandais, Irish Independant, que son cheval « Romanov n’avait pas très bien voyagé et présentait quelques ecchymoses qui ne semblaient pourtant pas affecter sa bonne santé et l’empêcher de sauter ».
Du côté du Français, Simon Delestre justifie son absence du Grand Prix par les crevasses qu'a contractées Vancouver, sans doute pendant le vol. "J'imaginais courir le premier jour et le Grand Prix avec Vancouver, puisque j'avais imaginé qu'avec les championnats d'Europe approchant, les cracks ne seraient pas de sortie. Pourtant, le Grand Prix était vraiment très gros, et Vancouver présentait un antérieur gauche qui m'a alerté. Le matin du Grand Prix, les vétérinaires ont fait le tour de l'ensemble des concurrents avec leur caméra thermique. Il n'y avait rien d'anormal au niveau de la température pour Vancouver. Mais sa jambe était très gonflée, un vrai poteau. Nous avons mis beaucoup de glace, l'avons marché, trotté : il était parfaitement droit et avait dégonflé. Une heure avant le Grand Prix, nouvelle inspection. Là encore, rien d'anormal au niveau de la température, mais un membre qui avait sérieusement regonflé. Je n'ai donc pas pris le départ, vu la grosseur du parcours. Rien ne m'en empêchait a priori, mais après ma mésaventure à Bordeaux avec Couletto, qui était un peu limite avant le Grand Prix, je n'ai pas voulu prendre de risque. Le cheval sera en France jeudi : il ira immédiatement voir le vétérinaire qui le suit habituellement."