« Sandro Boy était fantastique à monter », M. Ehning
On vous l’annonçait la semaine dernière sur Grand Prix Replay : [Sandro Boy] fera ses adieux à la compétition lors de la finale de la Coupe du monde à Leipzig. Retour sur la carrière d’un champion hors du commun.
« Sandro Boy a sauté au-delà de tout ce que l’on pouvait imaginer. A chaque tour, il était fantastique à monter. Il sait simplement tout faire. C’est de la folie ! », s’exclamait [Marcus Ehning] après avoir remporté la finale de la Coupe du monde à Kuala Lumpur 2006. Sandro Boy ne laisse personne indifférent. Son charme, sa beauté et sa qualité de saut en font l’un des chouchous du public et des éleveurs.
Avec son énorme potentiel de saut, Sandro Boy fait partie des meilleurs chevaux d’obstacle du monde. A l’âge de dix ans, il intègre les écuries de Marcus Ehning, à Borken en Westphalie, prêt à aborder la compétition de haut niveau. Avec des débuts non sans difficultés. « Sandro Boy est sensible et très attentif. Lorsque je l’ai pris, il avait peu d’expérience, il sautait trop haut et restait dans les airs beaucoup trop longtemps avec ses sauts de géant », se souvient Marcus Ehning. Et par respect, ce grand sauteur au galop exceptionel a même refusé. « Mais je suis parvenu à m’adapter à lui assez rapidement », ajoute-t-il.
Marcus a doucement fait progresser Sandro Boy jusqu'à ce qu’il soit un athlète équilibré et qu’il puisse affirmer : « Maintenant il a les nerfs solides, même le public ne l’impressionne plus. » Jusqu’aujourd’hui, Sandro Boy a accumulé plus de 1,2 millions euros sur son compte. Plus de 25 victoires en Grand Prix, plus récemment à Munich fin 2010, s’inscrivent dans son palmarès.
Sandro Boy n’est pas un produit du hasard. Labellisé Oldenbourg, son pedigree montre les meilleures lignées de l’élevage allemand. Comme son nom l’indique, Sandro Boy est un fils de Sandro, Holstein avec un fort pourcentage de Pur-Sang dans les veines. Sandro est le meilleur fils du noble Pur-Sang Sacramento Song, un descendant du côté maternel de la lignée Galatea II, championne des 1000 Guineas et Oaks. La souche maternelle n’est pas moins précieuse. Sa trisaïeule, la westphalienne Waldamme, a été saillie par le grand sire hanovrien Argentinus et a engendré Walide, la grand-mère de Sandro Boy. Celle-ci, remplie par Grannus, autre sire hanovrien d’exception a donné naissance à Wiadora, la mère de Sandro Boy.
C’est donc une génétique hors norme qui se transmet. Aujourd’hui, Sandro Boy est déjà père de six étalons approuvés. Et avec Sabrina, il présente aussi parmi ses filles un cheval exceptionel, ce que confirme Marcus Ehning : « Actuellement, Sabrina est ma monture de tête. » Seuls les gains des produits de Sandro Boy s’élèvent déjà à plus de 416.000 euros.
Helga Schnehagen