“Un podium par équipes aux championnats d’Europe serait super”, Antoine Ermann
Tout juste sorti de sa dernière épreuve de bac, le jeune Macônnais Antoine Ermann se prépare désormais pour une toute autre échéance : les championnats d’Europe Juniors de saut d’obstacles qui se tiendront à Zuidwolde, du 9 au 14 juillet 2019. Auteur d’une saison exemplaire, l’enthousiaste tricolore prendra part à son tout premier championnat continental aux rênes du métronome Azur de Vinnebus. À une poignée de jours de son départ pour les Pays-Bas, Antoine Ermann s’est confié.
Quand et comment avez-vous appris votre sélection pour les championnats d’Europe Juniors ?
Nous savions que cela dépendrait du CSIO d’Hagen, et ce concours s’est plutôt bien passé. Mon cheval a réalisé un sans-faute le premier jour, avant de réitérer dans la première manche de la Coupe des nations, où nous n’avons pas eu besoin de partir dans la deuxième (les Bleuets s’y sont imposés en alignant les parcours parfaits, ndlr). Par contre, je n’ai pas pris part au Grand Prix parce que je devais rentrer pour le bac. Olivier Bost nous a donc convoqués avant que je parte, et il nous a indiqué le programme qu’il fallait faire suivre à mon cheval jusqu’aux championnats d’Europe. C’est là que j’ai compris que j’avais ma place.
Cette saison, pour la première fois, vous avez participé avec succès aux Coupes des nations de Fontainebleau et Hagen. Vous avez également pris une belle deuxième place dans le Grand Prix CSIOJ de Fontainebleau. Comment avez-vous vécu ces moments ?
C’est sûr qu’à Fontainebleau, j’ai vécu un week-end riche en émotions. Tout d’abord, je prenais part à ma première Coupe des nations où nous avons terminé à la troisième place. Rien que ça, c’était déjà super ! Mon cheval a continué à performer jusqu’à dimanche où il s’est en effet classé deuxième du Grand Prix. Après cela, Hagen a été la cerise sur le gâteau. Désormais, il ne reste plus qu’à affronter les championnats d’Europe (rires).J’essaye de ne pas trop me mettre de pression : je dis cela maintenant, mais la pression arrivera quand l’échéance approchera... Pour le moment, j’ai plutôt hâte d’y être !
Vous montez Azur depuis un an, comment le décririez-vous ?
C’est un cheval qui semble très serein quand on le voit en piste, mais hors du ring il est très sensible. Il peut être dur à entretenir physiquement, car il lui arrive de moins manger et boire en concours étant donné qu’il stresse très vite. En revanche, une fois en piste, c’est le plus froid de tous les chevaux ! Il sait exactement ce qu’il a à faire, et il le fait de son mieux. Son grand gabarit fait qu’il peut être très rapide. Il est très à l’écoute, ce qui est un véritable avantage. Il m’a appris à gérer la saison d’un cheval, mais surtout, il m’apprend à bien monter. Il est plutôt classique, ce qui est bien pour progresser. Il est tout de même spécial dans le sens où il a deux comportements : en piste il est très facile à monter, c’est un régal, mais quotidiennement il est peureux et sensible. On s’y adapte !
Pensiez-vous qu’il vous amènerait si haut ?
Non ! (rires) Nous avons Azur depuis ses six-mois, et lorsqu’il avait trois ans, personne ne voulait monter dessus tant il était grand. Il ne savait pas quoi faire de ses pattes ! Il n’était pas le plus démonstratif, mais petit-à-petit, il s’est pris au jeu et s’est amélioré d’année en année. Je l’ai récupéré l’an passé et nous avons participé au championnat de France un mois après (le couple a pris la sixième place du championnat des As Juniors, ndlr). Il est passé en un mois à de parcours d’1,35m à 1,40m, puis nous avons conclu notre première épreuve à 1,45m avec quatre points. Il s’est déclenché un peu d’un coup, comme ça !
Nous savions que cela dépendrait du CSIO d’Hagen, et ce concours s’est plutôt bien passé. Mon cheval a réalisé un sans-faute le premier jour, avant de réitérer dans la première manche de la Coupe des nations, où nous n’avons pas eu besoin de partir dans la deuxième (les Bleuets s’y sont imposés en alignant les parcours parfaits, ndlr). Par contre, je n’ai pas pris part au Grand Prix parce que je devais rentrer pour le bac. Olivier Bost nous a donc convoqués avant que je parte, et il nous a indiqué le programme qu’il fallait faire suivre à mon cheval jusqu’aux championnats d’Europe. C’est là que j’ai compris que j’avais ma place.
Cette saison, pour la première fois, vous avez participé avec succès aux Coupes des nations de Fontainebleau et Hagen. Vous avez également pris une belle deuxième place dans le Grand Prix CSIOJ de Fontainebleau. Comment avez-vous vécu ces moments ?
C’est sûr qu’à Fontainebleau, j’ai vécu un week-end riche en émotions. Tout d’abord, je prenais part à ma première Coupe des nations où nous avons terminé à la troisième place. Rien que ça, c’était déjà super ! Mon cheval a continué à performer jusqu’à dimanche où il s’est en effet classé deuxième du Grand Prix. Après cela, Hagen a été la cerise sur le gâteau. Désormais, il ne reste plus qu’à affronter les championnats d’Europe (rires).J’essaye de ne pas trop me mettre de pression : je dis cela maintenant, mais la pression arrivera quand l’échéance approchera... Pour le moment, j’ai plutôt hâte d’y être !
Vous montez Azur depuis un an, comment le décririez-vous ?
C’est un cheval qui semble très serein quand on le voit en piste, mais hors du ring il est très sensible. Il peut être dur à entretenir physiquement, car il lui arrive de moins manger et boire en concours étant donné qu’il stresse très vite. En revanche, une fois en piste, c’est le plus froid de tous les chevaux ! Il sait exactement ce qu’il a à faire, et il le fait de son mieux. Son grand gabarit fait qu’il peut être très rapide. Il est très à l’écoute, ce qui est un véritable avantage. Il m’a appris à gérer la saison d’un cheval, mais surtout, il m’apprend à bien monter. Il est plutôt classique, ce qui est bien pour progresser. Il est tout de même spécial dans le sens où il a deux comportements : en piste il est très facile à monter, c’est un régal, mais quotidiennement il est peureux et sensible. On s’y adapte !
Pensiez-vous qu’il vous amènerait si haut ?
Non ! (rires) Nous avons Azur depuis ses six-mois, et lorsqu’il avait trois ans, personne ne voulait monter dessus tant il était grand. Il ne savait pas quoi faire de ses pattes ! Il n’était pas le plus démonstratif, mais petit-à-petit, il s’est pris au jeu et s’est amélioré d’année en année. Je l’ai récupéré l’an passé et nous avons participé au championnat de France un mois après (le couple a pris la sixième place du championnat des As Juniors, ndlr). Il est passé en un mois à de parcours d’1,35m à 1,40m, puis nous avons conclu notre première épreuve à 1,45m avec quatre points. Il s’est déclenché un peu d’un coup, comme ça !
“Je ne faisais plus beaucoup mes devoirs”
Comment abordez-vous les championnats d’Europe ?J’essaie de ne rien changer aux autres rendez-vous pour être tout aussi performant et je suis globalement serein. Toutefois, on a toujours des craintes concernant son cheval, le but ultime étant de l’emmener dans la meilleure forme possible. On se pose donc beaucoup de questions au quotidien pour savoir si on fait les choses bien. Mais j’essaie de faire comme d’habitude, étant donné que cela a plutôt bien marché jusqu’alors. Mon ambition principale aux championnats d’Europe est de gagner ! (rires) Plus sérieusement, concernant l’équipe, nous allons essayer d’être classés dans les cinq premiers. Un podium serait super, car la concurrence sera plus rude qu’à Hagen. En individuel, j’espère au moins d’être dans le top huit.
Où en êtes-vous au point de vue scolaire ?
Jusqu’à cette année j’étais au lycée, je viens de passer mon bac. Je n’avais jamais été au CNED (un organisme de formations à distance auquel adhèrent beaucoup de jeunes cavaliers évoluant à haut niveau, afin d’avoir des horaires adaptés à la pratique de leur sport, ndlr), je suis scolarisé de façon “traditionnelle” depuis tout petit. Pour parvenir à trouver un équilibre, je m’organisais avec les personnes présentes aux écuries. En général, j’arrivais à sortir plusieurs chevaux tous les jours et j’ai réussi à monter Azur sur le plat quasiment quotidiennement. Au départ, ce rythme était difficile à tenir. Lorsque j’ai commencé à beaucoup concourir, je ne faisais plus beaucoup mes devoirs (rires).
Pensez-vous à faire de l’équitation votre métier ?
Oui, c’est mon but. Je vais d’ailleurs passer un DEJEPS pour avoir un diplôme d’entraineur.
Avez-vous un cavalier modèle ?
Je ne pourrais pas vraiment dire que je n’ai qu’un modèle... À haut niveau, j’admire beaucoup de cavaliers. Chez les français, je dirais comme beaucoup Kevin Staut. Depuis tout petit, je regarde les Grands Prix tous les dimanches à la télévision, et il est toujours au rendez-vous. Au-delà de la performance, j’admire sa faculté à toujours savoir travailler les chevaux pour conserver la régularité.