Voilà bientôt un an qu’a éclaté l’affaire [Lamm de Fetan], qui a conduit, en juillet dernier, à la vente du cheval par la famille Mars à Edouard de Rothschild. Discret alors que la polémique enflait dans les médias spécialisés, [Timothee Anciaume] s’avérait être l’une des principales victimes de l’histoire. Alors qu’il avait sous la selle un crack du saut d’obstacles, capable de lui ouvrir les portes des grands championnats, le cavalier français s’est retrouvé démuni de sa monture de tête. Maintenant, la page est tournée. Timothée Anciaume, qui pourrait prochainement déménager – il projette de s’installer dans une nouvelle structure –, entame une nouvelle phase dans sa carrière. Grand Prix Replay a pris de ses nouvelles.
Grand Prix Replay : Quelles sont les forces en présence dans votre piquet de chevaux ?
Timothée Anciaume : Nouma d’Auzay a rejoint mon écurie récemment. C’est un cheval qui a une belle locomotion, beaucoup de sang, et qui présente un dressage parfait. Il a été formé chez Franke Sloothaak en Allemagne. Je prévois de commencer les concours avec lui à Auvers. A partir de là, j’établirai son programme pour la suite. J’espère que Nouma pourra prendre le relais, pour épauler mes deux chevaux de tête, à savoir Nikel de Presle, et surtout Litsam.
J’ai aussi un très beau lot de chevaux de sept ans (Ensor vd Pleville, Quarnac du Mesnil, Quito de Vilpion, etc., ndlr). L’objectif avec eux sera de les faire avancer, et probablement de courir les championnats sept ans. J’ai aussi dans mon piquet Olympic Libellule, qui devrait désormais accéder à de bons parcours. Enfin, on m’a confié Padock du Plessis, un cheval auquel je crois beaucoup.
Grand Prix Replay : Vous verra-t-on cette année sur les Coupes des nations ?
Timothée Anciaume : J’aimerais bien participer avec Litsam à quelques Coupes des nations. L’idée n’est pas de faire les plus grosses étapes, pour lesquelles Litsam est peut-être encore un peu juste. Mais si on a besoin d’un coéquipier, je pourrai être là. J’espère aussi au cours de la saison pouvoir faire quelques beaux concours cinq étoiles. Ce ne sera pas ceux du Global Champions Tour, puisque n’ayant pas couru ces derniers temps, je suis redescendu au classement mondial. Actuellement, je n’ai pas le piquet pour faire ces compétitions.
Grand Prix Replay : Avec du recul, comment avez-vous vécu les mois qui ont suivi l’affaire Lamm de Fétan ?
Timothée Anciaume : Forcément, cela n’a pas été une période facile. Cette vente de Lamm, ce n’était pas ce que j’avais imaginé. Dans cette affaire, j’ai essayé de rester à ma place de cavalier, dans mon rôle : c’est-à-dire monter à cheval. Néanmoins, dans cette histoire, tout le monde est resté très correct avec moi. Et à vrai dire, je le vis plutôt bien. J’avais peur que les grosses compétitions me manquent beaucoup, bien sûr, j’ai hâte de les retrouver, mais ce qui rend les choses pas si difficiles, c’est que j’ai de très très bons chevaux à préparer. Ainsi, je n’ai pas l’impression de perdre mon temps.
Propos recueillis par ACL.