“Cette édition des championnats d’Europe sera spéciale”, Paul Delforge
Hier, Thierry Pomel a rendu son verdict pour la sélection des Jeunes Cavaliers qui représenteront la France lors des championnats d’Europe Longines FEI de jumping, qui se dérouleront du 8 au 15 juillet au Grand Parquet de Fontainebleau. Sélectionné aux côtés de Lalie Saclier, Arthur Le Vot, Jean Xhémal et Romane Garcia, Paul Delforge, un jeune cavalier doué et ambitieux, comptera sur sa fidèle Terre du Banney. À onze jours du coup d’envoi du championnat continental, Paul Delforge s’est confié.
GRANDPRIX-Replay.com : Les sélections pour les championnats d’Europe Longines FEI Jeunes Cavaliers de saut d’obstacles sont tombées. Vous doutiez-vous que vous auriez votre place dans la sélection française ?
Paul Delforge : Oui, je m’en doutais. J’avais d’ailleurs fait débuter la saison de ma jument Terre du Banney tardivement pour la préserver. L’année dernière, à Samorin, j’avais été septième en individuel. Terre a de l’expérience et nous avons fait nos preuves ensemble. J’ai eu de bons résultats, comme au Danemark et à Arezzo, donc c’était un peu dans la logique des choses. Ce rendez-vous était clairement un objectif, d’autant plus que c’est ma dernière année dans cette catégorie.
GPR. : Pourquoi avoir choisi Terre ? Quelles sont ses principales qualités et ses défauts et quelle sera sa préparation ?
P.D. : Terre est née dans notre élevage (l’élevage du Banney, situé en Haute-Saône, ndlr), et, objectivement, c’est celle qui a le plus de qualité pour courir un championnat. Elle a vraiment beaucoup de ressources, et peut tenir la distance. Cependant, il faut faire attention car elle est très chaude et, si on la laisse s’emporter, elle peut faire des fautes un peu bêtes.
Elle va se reposer jusqu’au championnat. La semaine prochaine, on commence le stage, pour renforcer la cohésion de l’équipe. On a beaucoup de chance : Thierry Pomel fait venir Jean-Jacques Boisson pour nous faire travailler sur le plat. On va surtout travailler les chevaux pour bien les relâcher, passer quelques barres, mais ce n’est pas maintenant qu’on va changer un travail de longue haleine.
GPR. : Savez-vous quel couple courra en individuel pour la France ?
P.D. : Non pas encore car cette année, il y a un petit changement au niveau de la Chasse. Les cinq cavaliers sélectionnés y prendront part, puis le sélectionneur pourra ensuite désigner le cavalier qui courra en individuel pour le reste de la compétition.
Paul Delforge : Oui, je m’en doutais. J’avais d’ailleurs fait débuter la saison de ma jument Terre du Banney tardivement pour la préserver. L’année dernière, à Samorin, j’avais été septième en individuel. Terre a de l’expérience et nous avons fait nos preuves ensemble. J’ai eu de bons résultats, comme au Danemark et à Arezzo, donc c’était un peu dans la logique des choses. Ce rendez-vous était clairement un objectif, d’autant plus que c’est ma dernière année dans cette catégorie.
GPR. : Pourquoi avoir choisi Terre ? Quelles sont ses principales qualités et ses défauts et quelle sera sa préparation ?
P.D. : Terre est née dans notre élevage (l’élevage du Banney, situé en Haute-Saône, ndlr), et, objectivement, c’est celle qui a le plus de qualité pour courir un championnat. Elle a vraiment beaucoup de ressources, et peut tenir la distance. Cependant, il faut faire attention car elle est très chaude et, si on la laisse s’emporter, elle peut faire des fautes un peu bêtes.
Elle va se reposer jusqu’au championnat. La semaine prochaine, on commence le stage, pour renforcer la cohésion de l’équipe. On a beaucoup de chance : Thierry Pomel fait venir Jean-Jacques Boisson pour nous faire travailler sur le plat. On va surtout travailler les chevaux pour bien les relâcher, passer quelques barres, mais ce n’est pas maintenant qu’on va changer un travail de longue haleine.
GPR. : Savez-vous quel couple courra en individuel pour la France ?
P.D. : Non pas encore car cette année, il y a un petit changement au niveau de la Chasse. Les cinq cavaliers sélectionnés y prendront part, puis le sélectionneur pourra ensuite désigner le cavalier qui courra en individuel pour le reste de la compétition.
“Une performance pourrait nous permettre d’être remarqués”
GPR. : Avez-vous déjà fait équipe avec vos coéquipiers ?P.D. : Oui, bien sûr. L’année dernière, j’ai fait les championnats d’Europe avec Jean et Arthur, et j’avais participé aux championnats en Children avec ce dernier. J’avais aussi fait équipe avec Lalie en 2011 en Children, tandis que Romane s’intègre bien depuis deux ans. Alexis Goulet aurait lui aussi pu être sélectionné, mais il a malheureusement eu un souci avec son cheval de tête.
GPR. : Quelles sont vos ambitions pour ce championnat ?
P.D. : Pour moi, cette édition des championnats d’Europe sera spéciale. C’est en France, donc on aura notre public, avec ce terrain que nous connaissons par cœur. C’est un autre type de pression à gérer. On a de bonnes chances, il y a une bonne entente dans l’équipe. Jean a assuré l’année dernière, Lalie a l’habitude des gros Grands Prix avec Tescari’Jac. Arthur s’en sort très bien au Grand Parquet, Vinchester adore ce terrain. Pour Romane, c’est assez nouveau mais elle est très régulière et fait beaucoup de sans-faute.
De nombreuses équipes sont à redouter : l’Allemagne d’abord, avec Justine Tebbel, mais aussi la Suisse, qui a les excellents Bryan Balsiger, qui a fait le plus de CSI 5* comme Rome et Genève, et Edouard Schmitz. Les Britanniques aussi, l’an dernier, ils ont eu trois podiums, ce qui était assez exceptionnel.
J’espère réellement performer à Fontainebleau, car Thierry donne souvent la chance aux jeunes, comme il l’avait fait pour Edward Levy. Cela pourrait nous permettre d’être remarqués, et ainsi de ne pas être lâchés dans la “jungle” des Seniors.
GPR. : Un bilan sur votre participation au Master Pro de Fontainebleau, championnat lors duquel vous vous êtes classé treizième en Pro 1 ?
P.D. : Je suis un peu déçu, j’aurais pu éviter certaines fautes, comme sur la rivière le deuxième jour. Je ne suis pas loin du podium. J’avais pris Uschka du Tassier, elle n’avait jamais participé à un championnat et je suis content de son comportement. Elle est un peu tardive, mais la prochaine fois que je l’amène sur ce type de compétition, elle sera vraiment compétitive.
“Kevin Staut a un mental hors du commun”
GPR. : Comment en êtes-vous venu aux chevaux et comment envisagez-vous l’avenir ?P.D. : C’est mon grand-père qui a fondé l’élevage du Banney, que mes parents et moi gérons. Je sais depuis longtemps que je veux évoluer dans ce milieu. J’ai passé mon bac général par correspondance, et j’ai aussi passé un bac agricole, afin d’avoir le statut d’agriculteur. Dans l’élevage, nous avons une dizaine de naissances par an. Nous travaillons beaucoup avec les jeunes chevaux, j’ai d’ailleurs deux excellents cavaliers maison qui s’en occupent, car je me déplace de plus en plus loin et régulièrement. J’ai maintenant une dizaine de chevaux à l’aise sur 1,45m et 1,50m, c’est vraiment top.
GPR. : Avez-vous un modèle ?
P.D. : J’admire Kevin Staut, pour la technicité de son équitation. Il a un mental hors du commun, et est toujours capable de rebondir, comme il l’a prouvé à Rotterdam (après avoir concédé vingt points dans la première manche de la Coupe des nations Longines dimanche, le Normand a réalisé un parcours parfait sur For Joy van’t Zorgvliet*HDC, ndlr). C’est une valeur sûre quand l’équipe a besoin d’un sans-faute.
GPR : Un pronostic pour l’équipe de France de jumping qui s’envolera pour les Jeux équestres mondiaux Tryon en septembre ?
P.D. : Je pense que Simon Delestre partira avec Ryan, et que Philippe Guerdat le préserve pour le moment. Olivier Robert est très en forme aussi, il pourrait cartonner avec Eros. Le retour au sommet de ma voisine Alexandra Francart est très impressionnant, elle évolue de nouveau au niveau qu’elle mérite. C’est dommage pour Patrice Delaveau, qui était selon moi une valeur sûre (nous apprenions hier que le Normand a dû renoncer à l’échéance en raison d’une blessure d’Aquila*HDC, ndlr). Il y a aussi Alexis Deroubaix, qui a vraiment décollé et montre de très belles choses cette année. S’il a un cheval prêt, Bosty mérite aussi largement sa place à Tryon selon moi.