Il n’y aura donc pas de troisième fois pour [Hugo Simon] qui remportait les deux précédentes éditions du CSI d’Offenburg. Le vétéran (soixante-neuf ans) partait pourtant dans les favoris après sa victoire d’entrée de jeu vendredi et ses classements d’hier. C’est finalement l’Allemand [Tobias Meyer] qui s’empare des clés de la Smart offerte au vainqueur en signant le chrono sans-faute le plus rapide des onze barragistes. Montant le Selle Français, Lucrate d'Eau Grenou (Flipper d’Elle), le jeune allemand devance de 21 centièmes le belge Olivier Philippaerts avec Splendid vd Heffink. La troisième place revient à un autre Allemand puisque Kai Scheffer traçait le bon parcours avec sa nouvelle recrue, Peu à Peu, l’ex-monture internationale de [Daniel Etter].
Coté français, [Fabien Acide] ne parvenait pas à la qualification avec ses nouvelles montures. « C’est le premier concours de l’année et il faut dire que les parcours étaient assez costauds. Sans doute un peu trop fort pour une entrée en matière mais il y eut quelques bonnes choses notamment avec Touche qui à neuf ans débute à ce niveau. C’est le début de saison, il faut retrouver du rythme… ».
Fabrice Dumartin s’en voulait de sa barre sur le dernier obstacle : « C’est une erreur de ma part qui coûte cher ! J’ai changé d’option au dernier moment et Mentor Desmet n’a pas pu couvrir ce dernier oxer ! » Notons le faible taux de cavaliers français présents dans ce concours international (deux dans le 2* et trois dans le 1 *) face à des délégations imposantes tant du coté belge, suisse, qu’hollandais. Dans le 1 * on relèvera la très bonne performance de Charlotte Mordasini qui prend la deuxième place sur le podium du Grand Prix avec Normandie des Joncs qu’elle menait parfaitement au barrage. Mais là encore c’est l’Allemagne qui s’impose avec Tobias Rist qui l’emporte par un tour en flèche signé par son Geronimo !
Du complet au CSI !
L’autre fait marquant fut sans doute la présence du cavalier olympique et champion du monde de concours complet, l’Allemand Michael Jung , engagé avec trois chevaux dans le 2 *. « L’hiver est long et c’est pour moi une très bonne façon de préparer mes chevaux qui sont en top forme, mais en manque de compétition ! Je suis aussi fier de pouvoir participer à un tel concours aux cotés de grands cavaliers que j’apprécie vraiment … » Un compliment qu’auront pu lui rendre tous les concurrents au vu de ses performances. Un petit quatre points dans le Grand Prix dominical après sa deuxième place dans le médium tour, soulignait toute la valeur du champion dont le tallent est indiscutablement complet !
La voltige en action !
Autre particularité de ce CSI est la présence des voltigeurs français, suisses et allemands qui prennent part chaque année au Trophée du Württemberg. Sans faire partie des compétitions officielles, ce concours permet d’évaluer le niveau des forces en présence et de peaufiner les différentes nouvelles figures. Pour Cédric Cottin c’est vraiment une bonne préparation : « Nous avons là une superbe opportunité de juger l’évolution de nos voltigeurs, d’autant que nous avons près de la moitié de l’équipe qui est renouvelée! Certes les barèmes ne sont pas ceux de la FEI (avec pour exemple un très faible coefficient pour les allures du cheval) mais cela nous permet de voir où nous en sommes. L’hiver est long pour les voltigeurs et les terrains gelés ne permettent aucun entraînement. Ici c’est vraiment l’idéal et nos concurrents sont dans le top mondial ! » Le public put ainsi apprécier les différentes équipes et les figures libres de dimanche furent nourries des meilleurs applaudissements, à la hauteur des prestations de haut niveau. Une idée originale qui mériterait sans aucun doute d’être reprise par d’autres organisateurs.
CG.