Quelques contours du projet de nouveau règlement d'endurance de la FEI
La Fédération équestre internationale (FEI), qui a eu les retours des fédérations nationales à la suite de la publication de sa première proposition de règlement d’endurance pour 2020, a sorti une nouvelle mouture le 24 octobre dernier contenant quelques modifications voire retours en arrière. Ces propositions devront être votées dans une poignée de jours afin d’être mises en place ou non au 1erjanvier 2020. Les qualifications et le poids minimal des cavaliers sont notamment concernés.
Encore provisoire, le document qui devra être validé lors de l’Assemblée générale de la Fédération équestre internationale (FEI) du 16 au 19 novembre, en Russie, propose la mise en place d’un poids minimum augmenté sur toutes les épreuves. Les jeunes cavaliers qui n’étaient jusqu’à présent soumis à aucune pesée devraient désormais afficher 60 kg minimum sur la balance avec leur équipement (hors filet). Ce pourrait également être le retour des 70 kg pour les CEI 1*, alors que ce poids facultatif était laissé à l’appréciation des organisateurs depuis plusieurs saisons. Ultime détail d’importance, la mise en place des 75 kg minimaux étendus aux CEI 2*, en plus des CEI 3*.
Les CEI 1*, qui étaient par le passé des épreuves de 90 km et qui sont désormais plus souvent comprises entre 80 et 85 km grand maximum, se verraient allongées à un minimum de 100 km. Une volonté manifestée par plusieurs nations européennes.
Les CEI 1*, qui étaient par le passé des épreuves de 90 km et qui sont désormais plus souvent comprises entre 80 et 85 km grand maximum, se verraient allongées à un minimum de 100 km. Une volonté manifestée par plusieurs nations européennes.
Les crèmes oui, le henné non
La FEI confirme dans ce nouveau document son souhait de voir disparaitre le henné des membres des chevaux en expliquant s’aligner sur le règlement vétérinaire international qui interdit de longue date toute teinture des équidés compétiteurs par crainte qu’elle puisse masquer des traces, à l’instar d’injections suspectes. Si le colorant d’origine végétale pourrait donc être banni, on pourrait en revanche continuer à utiliser des crèmes protectrices, qui devront simplement être retirées avant la présentation du cheval au contrôle ou à n’importe quel moment sur demande d’un vétérinaire ou d’un officiel. Cela suffira-t-il pour endiguer les problèmes de crevasses contre lesquels luttaient en nombre les écuries pros comme amateurs avec cette teinture traditionnelle qui a la vertu de soigner et tanner à titre préventif la peau des chevaux ?Pour les novices, le système de qualification consisterait – comme à l’heure actuelle – à réussir deux courses de 80/100 km (nationales) à moins de 16 km/h alors qu’il avait été envisagé d’en exiger une troisième. Ces deux épreuves devraient se faire en un minimum de six mois pour les cavaliers (et d’un an pour les chevaux, comme cela existe déjà) et un maximum de deux ans. On remarque qu’on ne parle plus des petites épreuves nécessaires en préambule pour amorcer les qualifications sur 40 et 60 km, des courses régies par les fédérations nationales. Celles-ci restent tout logiquement d’actualité puisqu’aucun pays ne permet de débuter directement sur des épreuves avec trois boucles.
Qualification en couple obligatoire
Autre nouveauté qui pourrait faire son apparition, la notion de réussite consécutive et de couple. Ainsi il faudrait terminer deux épreuves CEI 1* consécutives pour accéder aux CEI 2* et réussir ensuite à se classer lors de deux épreuves CEI 2* là encore de façon consécutive (et dans les deux ans) pour accéder aux CEI 3*. Pour atteindre ce niveau maximal en endurance, on exigerait au moins une qualification lors d’un CEI 2* en couple. Les cavaliers garderaient leur qualification en CEI pendant cinq ans, les chevaux deux ans.Les pré requis pour les championnats seraient à leur tour durcis avec l’introduction d’une notion de couple plus forte. Il serait en effet imposé aux couples d’avoir réussi au moins deux courses pour pouvoir être sélectionné.
Des mesures sont aussi annoncées lors d’échecs consécutifs et en cas de vitesse supérieure à 20 km/h : jusqu’à trois éliminations, les courses suivantes ne peuvent se courir au-delà de 18 km/h. À quatre éliminations, le cavalier est rétrogradé d’un niveau (toujours apte à courir en CEI 1* s’il était qualifié pour un CEI 2* par exemple) et au-delà de ce nombre d’échecs, il devra refaire ses gammes en épreuves nationales.
On notera des périodes de repos obligatoires accrues après une courses “standard” et augmentés de sept jours (voire quatorze en cas de deux éliminations métaboliques successives) après avoir été au-delà de 20 km/h (et non plus 22 km/h comme dans la mouture précédente).
En revanche, on ne parle plus des “completion rates” pour moduler les vitesses maximums autorisées sur une même épreuve. Pour mémoire, il avait été envisagé de limiter à 14, 16 ou 18 km/h selon le taux de réussite précédent. Une véritable usine à gaz que les organisateurs auraient bien du mal à mettre en place, devant alors instaurer de multiples départs différés.
On l’aura compris, les fédérations pourront encore débattre de ces divers chapitres composant le règlement d’endurance 2020 à l’occasion de l’Assemblée générale de la FEI et de la journée dédiée à l’endurance le 19 novembre. Poids, vitesse... Des compromis devront être trouvés.
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