Thierry Rozier surpasse son coéquipier et ami Nicolas Delmotte à Fontainebleau
Hier, le GRANDPRIX CLASSIC Spring Break s’est conclu en beauté sur le Terrain d’honneur du stade équestre bellifontain. Les tribunes se sont remplies et la Marseillaise a retenti en l’honneur de la victoire de Thierry Rozier et sa Star. Le cavalier de l’équipe de France s’est fait un malin plaisir de devancer son coéquipier et ami Nicolas Delmotte dans l’épreuve majeure du CSI 2*. La troisième place a été empochée avec brio par un certain Jérôme Hurel avec Vegas de la Folie.
Le Summer Tour de GRANDPRIX CLASSIC s’est achevé hier à l’occasion d’un Grand Prix palpitant. Les cavaliers au départ de l’épreuve majeure du CSI 2* ont honoré le Terrain d’Honneur bellifontain en présentant un podium cent pourcent français ! Parmi les favoris, il y en a un qui n’a définitivement pas déçu les férus de sport venu assister au spectacle dominical. En effet, la bien nommée Star a permis à Thierry Rozier de s’imposer dans l’épreuve aux couleurs de Zandoná. Le duo a survolé les barres à 1.45m, transformant les difficultés du parcours en formalités. “C’était facile, il n’y avait pas de concurrence !” a ironisé Thierry Rozier pendant la remise des prix. Pourtant, son coéquipier Nicolas Delmotte a mis la barre très haute lors du barrage. De nouveau en selle sur Darmani van’t Heike, le Nordiste s’est démené pour réussir le doublé et a en bouclé un superbe sans-faute en 38“10. Mais les lauréats ont joué avec le feu. Venus en voisin, ils ont osé prendre des risques en bouclant un parcours plus rapide de quatre-vingt-sept centièmes. “Je suis super content parce que ma jument a très bien sauté ! Cela faisait trois semaines qu’elle n’avait pas fait de concours, depuis Lausanne. Il est vrai qu’après Chantilly, j’ai dû pas mal travailler, et la semaine dernière j’ai préféré déclarer forfait parce que j’étais peu performant. Résultat, ce week-end tout le monde était bien en forme, surtout que ma jument est très rapide”, a-t-il ajouté.
À la sortie de son tour d’honneur, le vainqueur s’est confié sur la préparation de sa jument : “Le premier jour (lors de l’épreuve qualificative de vendredi ndlr), le mors que j’avais choisi était un peu dur, j’ai été obligé de remettre plus fort la jambe. Hier, on a remis le mors de poulain pour faire un essai, et je l’ai trouvée mieux. Je me suis donc dit que j’allais la faire concourir comme ça, et c’était super ! C’est une jument qui est très respectueuse et qui va très vite donc il faut essayer de la gêner le moins possible pour gagner l’épreuve, ce qui a été le cas !”
Jérôme Hurel a pour sa part conclu de belle manière un week-end réussi. Le Tricolore avait empoché un ticket dans le Grand Prix dominical grâce à sa troisième place avec son tout bon As de Mai, vendredi. Et, c’est en selle sur Vegas de la Folie que le Francilien a empoché le même classement hier soir ! Au pied du podium, on a retrouvé la performante Jemma Kirk et Quelisto. Rodrigo Pessoa a de son côté déroulé deux sans-faute exemplaires sur son nouvel espoir Quality FZ, qui lui ont valu une septième place.
Bien que les meilleurs en soient venus à bout de ce Grand Prix, les difficultés n’étaient pas des moindres. À noter le complexe double de verticaux en numéro onze qui a causé la faute à vingt-six cavaliers dans le parcours initial dont Alexis Deroubaix et son bondissant Secret du Pays d’Auge. Le Tricolore Germain Capelle été l’un des espoirs de cette épreuve, en selle sur son étalon Zowitto, le cavalier s’était déjà octroyé une belle cinquième place lors de la qualificative de vendredi. Cependant, une regrettable faute sur la rivière a fait s’envoler ses espoirs de podium hier soir.
“Fontainebleau reste un endroit exceptionnel”
“Ce concours était une préparation pour le concours de Dinard”, a par la suite confié Thierry Rozier. “J’espère que l’on va faire le CSI 3* étant donné que ma meilleure jument Venezia est à l’arrêt. […] C’est formidable que des grands cavaliers comme Rodrigo (Pessoa, ndlr) viennent ici. Le terrain était bien aujourd’hui et je crois qu’il s’est amélioré au fur et à mesure de l’épreuve. Un point positif est que l’organisation a pu passer le rouleau. Ne pas avoir couru dessus la veille était surtout la bonne décision (le Terrain d'honneur a été préservé samedi en raison de la pluie qui s'est abbattue à Fontainebleau, ndlr) ! Hier matin, j’ai reçu un coup de fil pour que je donne mon avis, j’ai dit qu'il était plus raisonnable de ne pas courir sur herbe. Surtout qu’ils ont remis du bon sable sur le sol du paddock, il valait mieux courir comme ça. Aujourd’hui, je pense que personne ne regrette cette décision. Rodrigo était venu pour s’entrainer pour Dinard et il a pu courir sur l’herbe”.
Le lauréat n’a par ailleurs pas manqué de rendre hommage au mythique Grand Parquet, situé à moins de quinze kilomètres de ses écuries. “Il s’agit d’un endroit tellement magique ! J’ai la chance de concourir dans le monde entier, mais Fontainebleau reste un endroit exceptionnel !” a conclu le cavalier de l’équipe de France.