Quand Benoît Cernin se livrait dans Humans of Or-vet
Depuis 2015, l’entreprise Or Vet a acquis une renommée dans le paysage équestre. Spécialiste de la santé et de la performance du cheval, cette dernière a réussi à séduire quelques-uns des plus grands noms du sport, formant désormais une grande famille. Après Guillaume Foutrier, s’inspirant du phénomène Humans of New York, Or Vet présente un nouvel ambassadeur. Membre de l’équipe de France de saut d’obstacles, Benoit Cernin a accepté de se livrer.
« Comme mes parents étaient agriculteurs, j’ai grandi dans une ferme avec mon petit-frère. Tout comme ma mère, mon père était passionné de chevaux. Il a monté jusqu’à ses dix-huit ans avant de s’installer à la ferme et d’acheter une jument pour se lancer dans l’élevage. Petit, j’avais très peur des chevaux ! Lors de mes premières balades à poney, j’étais terrorisé. Dès que le moniteur lâchait la longe, j’hurlais ! En fait, j’étais attiré par l’animal mais je craignais de ne pas arriver à le maîtriser. J’étais très prudent dans tous les sports que je pratiquais. À dix ans, mes parents m’ont acheté un poney et j’ai pris confiance.
À l’école, j’ai été un très bon élève jusqu’en primaire. J’avais une maîtresse géniale qui parvenait à me canaliser. J’étudiais dans une toute petite école de dix-huit élèves – nous n’étions que deux en CM2 ! – donc le suivi était très personnalisé. En sixième, mes parents m’ont envoyé en pension dans un collège privé, et mes notes ont commencé à dégringoler… Je partais du lundi au mercredi en pension. Pour moi c’était le bout du monde ! Habitué à ma vie à la ferme, j’étais complètement perdu au milieu de trois cents élèves ! En réalité, à partir du moment où j’ai su ce que je voulais faire, étudier est devenu secondaire. Je ne supportais plus de rester assis sur une chaise pendant des heures. Je n’ai même pas eu mon brevet des collèges… Je ne m’intéressais plus qu’au sport.
À l’école, j’ai été un très bon élève jusqu’en primaire. J’avais une maîtresse géniale qui parvenait à me canaliser. J’étudiais dans une toute petite école de dix-huit élèves – nous n’étions que deux en CM2 ! – donc le suivi était très personnalisé. En sixième, mes parents m’ont envoyé en pension dans un collège privé, et mes notes ont commencé à dégringoler… Je partais du lundi au mercredi en pension. Pour moi c’était le bout du monde ! Habitué à ma vie à la ferme, j’étais complètement perdu au milieu de trois cents élèves ! En réalité, à partir du moment où j’ai su ce que je voulais faire, étudier est devenu secondaire. Je ne supportais plus de rester assis sur une chaise pendant des heures. Je n’ai même pas eu mon brevet des collèges… Je ne m’intéressais plus qu’au sport.
"Parfois, je partais seul avec sept chevaux !"
Pour autant, quand j’étais plus jeune, je voulais devenir éleveur de volailles. J’adorais ça ! Je suis passionné de génétique, alors je faisais plein de croisements à la maison entre les couleurs et les races que nous avions… Je m’amusais ! J’ai d’ailleurs acheté mes premiers poulains en vendant des volailles, parce que je voulais évoluer et que nous n’avions pas d’argent. Je voyais mes parents travailler le jour, la nuit… Mon père passait son temps avec les chèvres et ne prenait jamais de vacances. À quinze ans, il me déposait en concours et je me débrouillais seul. Je faisais tout : j’installais les chevaux dans leur box, je les sellais, les nattais, les brossais, les montais... Parfois, je partais seul avec sept chevaux ! Je n’ai eu mon premier groom qu’il y a deux ans et demi. Tout cela m’a permis d’être autonome très rapidement.
Mes parents ont toujours tout fait pour moi. J’ai perdu mon petit-frère quand j’avais quatre ans, ce qui a créé des liens spéciaux entre nous. Quand je suis parti chez Jean-Marie Bouvard, en 2007, j’ai bien vu qu’ils étaient tristes de ne plus m’avoir à la maison. Je ne m’en rendais pas forcément compte au début, mais à chaque fois que je repartais de chez eux, je sentais que c’était dur. À l’époque, Jean-Marie m’avait prêté un Trotteur qui était au fond de ses écuries. Il était moche et ne savait pas faire grand-chose. La première fois que je suis monté dessus, Jean-Marie m’a dit qu’il pourrait sauter 1,50m! Nous l’avons ferré, tondu et remis sérieusement au travail, puis je l’ai engagé dans un Criterium. Là-bas, j’ai gagné la Chasse puis signé deux sans-faute. Mes parents sont venus voir la finale individuelle, que j’ai gagnée. Ils en avaient des frissons ! C’était l’un des plus beaux moments de ma vie. Ce n’est peut-être pas ma plus belle victoire sportive, mais elle était très forte parce que je l’ai partagée avec mes parents.
Le CHI de Genève en 2017 restera gravé aussi, même si j’aurais préféré obtenir de meilleurs résultats. Quand je me suis retrouvé là-bas, j’ai mesuré la hauteur des marches qui me restaient à franchir pour m’épanouir durablement à haut niveau. Ce sont les étapes les plus dures mais aussi les plus motivantes. »
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