Lecoultre de Muze, le joyau qui attend son heure
Au cours de son année de sept ans, Lecoultre de Muze s’est montré impressionnant et a dominé son sujet. Alors qu’il débute une année de huit ans de transition, son cavalier, Philippe Rozier, voit en Lecoultre de Muze son futur grand cheval. Lecoultre de Muze a également beaucoup d’atout en tant qu’étalon. Fruit d’un croisement rare entre le fantastique Presley Boy et le champion du monde Vigo d’Arsouilles, Lecoultre de Muze est issu d’une souche riche en gagnants.
Lorsque Lecoultre de Muze est en piste, il fait partie de ces chevaux qui attirent tous les regards. Avec lui, tout semble facile et les obstacles des épreuves de sept ans ressemblaient à des cavaletti tant il semblait les survoler sans effort. Depuis un peu plus d’un an, Philippe Rozier a la chance d’avoir dans ses écuries ce phénomène, pour lequel il a tout de suite craqué : « J’avais repéré le cheval quand il avait six ans, lors d’un stage que j’étais allé donner aux Ecuries d’Ecaussinnes. Il m’avait beaucoup plu, mais n’était pas à vendre à ce moment-là. Il y a un an, j’ai pu faire acheter la moitié du cheval par Christian Baillet, qui vient d’en faire l’acquisition totalement en rachetant l’autre moitié à Christophe Ameeuw. Au départ, pendant le stage, sans être monté dessus, je trouvais qu’il était assez précoce et très intelligent, avec un très beau mouvement de galop. Lors de l’essai, en fin de six ans, je suis monté dessus, j’ai fait quatre sauts et j’ai dit à monsieur Baillet que le cheval pouvait tout sauter. J’ai tout de suite eu un incroyable sentiment avec Lecoultre de Muze, qui était très équilibré, très respectueux avec une bouche en or. Tous les sauts étaient identiques et j’ai eu directement le coup de foudre. Parfois, on voit des chevaux à pied puis on est déçu quand on monte dessus, mais lui, au bout de quatre sauts, je savais qu’il était hors normes. »
"Lecoultre de Muze est destiné à prendre la relève de Rahotep et Cristallo"
Après une saison de sept ans quasi parfaite, où Lecoultre de Muze n’a fait tomber que deux barres, il entame une année qui sera surtout destinée à lui faire prendre un maximum d’expérience en vue des plus grosses épreuves, auxquelles le destine Philippe Rozier : « L’année de huit ans est vraiment une année de transition. A sept ans, ils ont un circuit national et international qui est bien fait pour eux, mais à huit ans, c’est plus compliqué. Quand tu as un cheval comme ça qui est destiné à sauter du haut niveau, tu ne peux pas courir les épreuves de vitesse et les grosses épreuves sont encore trop grosses pour son âge. Donc, c’est une année où je vais continuer à peaufiner le dressage et l’emmener sur quelques beaux concours pour lui faire prendre de l’expérience. Lecoultre de Muze est destiné à prendre la relève de chevaux comme Rahotep de Toscane ou Cristallo A*LM, donc il faut que je le prépare au mieux pour qu’à neuf ans, il soit prêt pour les grosses épreuves. J’ai de l’expérience et monté beaucoup de bons chevaux et celui-là est vraiment hors normes. Je pense que ce pourrait être le dernier grand cheval de ma carrière. Mais cette saison, ce sera sans pression. Il fait gros poney, mais il est bourré de sang et très sensible. J’ai commencé à le mettre sur des épreuves à 1,40m et, de temps en temps, il met encore trop la gomme, parfois j’ai l’impression que je vais éjecter. Ce ne sont jamais des sauts de peur, il fait ça avec une souplesse qui est assez déconcertante. Il a un très grand respect et il ne faut surtout pas lui faire toucher une barre, sinon, ensuite, il monte beaucoup trop haut. »Beaucoup de similitudes avec Presley Boy
Pour Philippe Rozier, Lecoultre de Muze présente beaucoup de similitudes avec son père Presley Boy, qui était l’un des chevaux les plus en vue de son époque. Avec Kaled Al Eid, Presley Boy a participé aux Jeux équestres mondiaux de Lexington, obtenu la médaille d’or par équipes et de bronze en individuels aux Jeux asiatiques, remporté le Grand Prix CSIO de Gijon ou terminé deuxième du Grand Prix Global Champions Tour de Doha. Il faisait partie des favoris pour les Jeux olympiques de Londres, mais de graves coliques l’ont empêché de défendre ses chances. Il ne s’en est jamais remis et a disparu deux ans plus tard. Presley Boy laisse une faible production encore jeune, avec les premières générations qui arrivent à haut niveau où l’on retrouve des chevaux très prometteurs comme Easter Boy ou Prestigio La Silla.Geneve de Muze, la mère de Lecoultre de Muze, est une fille du champion du monde et excellent reproducteur Vigo d’Arsouilles (Nabab de Rêve) avec le sang de Landgraf I du côté maternel. Bonne compétitrice jusqu’à 1,50 m, Geneve a plusieurs produits, dont les plus vieux prennent neuf ans et se sont illustrés jusqu’à 1,45m.
Nelke van het Waterschoot (Latano), grand-mère de Lecoultre de Muze, a également été une très bonne compétitrice avec Gudrun Pateet. Elle descend d’une souche maternelle riche en bons gagnants, comme Glasgow de Muze ou Upsilon de la Linière, qui évoluent sur 1,60m. C’est également la souche maternelle de l’étalon Shindler de Muze, père de gagnants en Grands Prix.
Les premiers produits de Lecoultre de Muze prennent trois ans. Ses poulains ont souvent de la présence, du modèle, des points de force et un bon galop.
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