“Gravity est complètement sécurisé pour le sport”, Julien Anquetin
Travailleur, discret, efficace et de plus en plus organisé pour accéder et perdurer sur le devant de la scène internationale, Julien Anquetin s’est livré le week-end passé à l’occasion du Longines Global Champions Tour de Cannes. Découvrez-en plus sur son cheval de tête Gravity of Greenhill, son rapport avec ses investisseurs, ses objectifs 2019 et bien plus encore… Entretien.
Vous avez récupéré Gravity of Greenhill en fin d’année dernière. Il a depuis pris la place de cheval de tête dans votre piquet. Pouvez-vous nous parler de ce hongre ?
C’est Guillaume Batillat qui le montait. Pendant cette période, je n’avais pas de chevaux de Grand Prix et lui en avait plein. Guillaume m’a alors contacté en me proposant de l’essayer et de l’acheter. Je l’avais déjà repéré depuis un moment. Le sentiment en selle a tout de suite été fantastique alors je me suis arrangé avec mes investisseurs pour faire quelque chose. Très objectivement, il a plus de qualités que de défauts et je pense que c’est le plus important. Son caractère est vraiment son défaut au quotidien, notamment pour sa groom qu’il essaie constamment de morde au box ou de taper lorsque l’on passe au contrôle des guêtres. Quelque part, c’est sa personnalité qui fait toute sa qualité. Il a un mauvais caractère mais c’est ce qui ressurgit sur la piste : cette envie de gagner, de ne rien lâcher. Il déteste autant que moi toucher une barre (rires) ! Tout cela fait qu’il devient extrêmement attachant auprès de notre équipe. C’est un cheval atypique, mais c’est aussi notre star…
Vous avez eu un coup de cœur pour lui ?
Cet achat était destiné à me faire retrouver le haut niveau mais nous n’espérions pas en arriver là aussi vite. Cette semaine nous sommes à Cannes (interview réalisée en fin de semaine dernière, ndlr), la semaine prochaine à Villach Treffen… Quand on a un super cheval et qu’on arrive à réaliser des performances, c’est forcément bénéfique pour la confiance que nous accordent nos partenaires financiers. Ce n’est que du bonheur ! Ce qui est très rassurant et qui me permet de monter avec plus de sérénité, c’est que Gravity est complètement sécurisé pour le sport. Je travaille avec ces investisseurs depuis très longtemps et nous visons le long terme. Nous avons aussi plein de très bons jeunes chevaux pour préparer la relève.
Vous avez récupéré Talika des Isles, propriété de votre entraineur Bruno Rocuet. Quels sont vos objectifs avec elle ?
Clairement, l’objectif est de la vendre. C’est une jument avec beaucoup de qualité qui est arrivée dans mes écuries il y a à peine quinze jours. Mes autres chevaux ont beaucoup sauté ces derniers temps alors le contexte a fait que j’ai décidé de l’engager ici. J’ai fait un petit concours national la semaine dernière à Deauville pour me mettre avec. Alors malgré notre quatrième place dans l’épreuve d’ouverture du CSI 5*, nous avons forcément encore une marge de progression.
C’est Guillaume Batillat qui le montait. Pendant cette période, je n’avais pas de chevaux de Grand Prix et lui en avait plein. Guillaume m’a alors contacté en me proposant de l’essayer et de l’acheter. Je l’avais déjà repéré depuis un moment. Le sentiment en selle a tout de suite été fantastique alors je me suis arrangé avec mes investisseurs pour faire quelque chose. Très objectivement, il a plus de qualités que de défauts et je pense que c’est le plus important. Son caractère est vraiment son défaut au quotidien, notamment pour sa groom qu’il essaie constamment de morde au box ou de taper lorsque l’on passe au contrôle des guêtres. Quelque part, c’est sa personnalité qui fait toute sa qualité. Il a un mauvais caractère mais c’est ce qui ressurgit sur la piste : cette envie de gagner, de ne rien lâcher. Il déteste autant que moi toucher une barre (rires) ! Tout cela fait qu’il devient extrêmement attachant auprès de notre équipe. C’est un cheval atypique, mais c’est aussi notre star…
Vous avez eu un coup de cœur pour lui ?
Cet achat était destiné à me faire retrouver le haut niveau mais nous n’espérions pas en arriver là aussi vite. Cette semaine nous sommes à Cannes (interview réalisée en fin de semaine dernière, ndlr), la semaine prochaine à Villach Treffen… Quand on a un super cheval et qu’on arrive à réaliser des performances, c’est forcément bénéfique pour la confiance que nous accordent nos partenaires financiers. Ce n’est que du bonheur ! Ce qui est très rassurant et qui me permet de monter avec plus de sérénité, c’est que Gravity est complètement sécurisé pour le sport. Je travaille avec ces investisseurs depuis très longtemps et nous visons le long terme. Nous avons aussi plein de très bons jeunes chevaux pour préparer la relève.
Vous avez récupéré Talika des Isles, propriété de votre entraineur Bruno Rocuet. Quels sont vos objectifs avec elle ?
Clairement, l’objectif est de la vendre. C’est une jument avec beaucoup de qualité qui est arrivée dans mes écuries il y a à peine quinze jours. Mes autres chevaux ont beaucoup sauté ces derniers temps alors le contexte a fait que j’ai décidé de l’engager ici. J’ai fait un petit concours national la semaine dernière à Deauville pour me mettre avec. Alors malgré notre quatrième place dans l’épreuve d’ouverture du CSI 5*, nous avons forcément encore une marge de progression.
“J'ai fait des erreurs de jeunesse avec Quanan Rouge”
Quanan Rouge vous a permis de prendre part à vos premiers Grands Prix. Comment va-t-il aujourd’hui ?C’est vraiment le cheval qui a marqué le début de ma carrière. Quanan m’a énormément appris. Malheureusement, j’ai fait des erreurs de jeunesse avec lui. Il a donné plus ce que ce qu’il devait donner… Aujourd’hui il va bien. Il saute des épreuves intermédiaires parce que je ne peux pas le laisser à la maison. Il déteste rester aux écuries et voir ses copains monter dans le camion sans lui. Il finira sa carrière de cette manière, en se faisant plaisir. En plus, il fait un peu de reproduction. Nous avons quelques-uns de ses poulains à la maison qui sont vraiment prometteurs.
Avez-vous dans un coin de la tête les championnats d’Europe Longines de Rotterdam ?
Honnêtement non, c’est beaucoup trop tôt. Il ne faut pas oublier qu’il y a de gros objectifs au niveau de la qualification olympique. De mon côté, j’ai peu d’expérience à ce niveau. Mon cheval a vraiment toutes les capacités pour le faire mais c’est pareil, il n’a jamais fait ce niveau d’épreuves. L’addition de tous ces éléments fait que c’est largement prématuré.
Un mot sur le nouveau staff fédéral ?
Je n’ai pas bénéficié des stages avec Henk Nooren en début de saison, l’occasion ne s’est pas présentée. Le cheval était nouveau, personne n’avait encore repéré sa qualité (rires). Si on me propose un stage, évidemment je ne le refuserai pas. Je connais en revanche très bien Thierry Pomel puisque j’ai fait mes années Jeunes Cavaliers avec lui. C’est quelqu’un de très investi et qui laisse sa chance. C’est lui qui me sélectionne dès qu’il peut et qui pousse toujours pour avoir une invitation à l’étranger. Par exemple à Hagen, quand j’ai pris la deuxième place du Grand Prix (CSI 4*, en avril avec Gravity of Greenhill, ndlr), c’est lui qui avait fait en sorte que je sois rattrapé à la dernière minute. En ce moment, mon coach est Bruno Rocuet. J’ai mon propre système mais bien-sûr si on peut profiter du staff, ce n’est que du bonus. Bien-sûr, je travaille avec mon père (Franck Anquetin, ndlr) puisque nous avons nos écuries ensemble. C’est principalement lui qui me trouve des chevaux. Il a un super œil et j’ai beaucoup appris avec lui. À un certain moment, il a fallu aller chercher un œil extérieur parce que nous étions arrivés à un stade où nous nous connaissions presque trop bien. Il ne voyait plus certains de mes défauts. C’est à ce moment-là que Bruno m’a apporté ce petit quelque chose en plus qui m’a permis d’évoluer. Cela évite de s’enfermer dans un système. Par ailleurs, je regarde et j’apprends énormément des meilleurs mondiaux quand je suis en CSI 5*.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Le meilleur j’espère (rires). Une super saison… Je n’ai pas de gros objectif, ni une étape plus qu’une autre en vue. Je fixe mes priorités au fur et à mesure de la saison. Je pense que je n’irai pas aux championnats de France cette année, ou alors avec un deuxième ou troisième cheval. Maintenant ce que je veux, c’est viser des beaux concours comme Villach-Treffen(Julien est engagé dans le CSI 5* ce week-end, ndlr). J’espère être sélectionné pour le Longines Paris Eiffel Jumping de Paris. Il faudrait aussi que je remonte dans le classement mondial. Grâce à Gravity, j’ai gagné deux-cent ou trois-cent place depuis l’année dernière et j’ai encore pris soixante place le mois dernier donc ça va dans le bon sens (le Tricolore figure au 286èmerang du classement Longines, ndlr). Maintenant ce qui est le plus important et le plus difficile, c’est de se maintenir sur le long terme.