Selon Mediapart, la FFE avait bien été informée des condamnations pour agressions sexuelles de son collaborateur
Dans un nouvel article publié jeudi soir, Mediapart a apporté de nouveaux éléments selon lesquels la Fédération française d’équitation et son président, Serge Lecomte, avaient bien été informés selon les procédures habituelles des condamnations pour agressions sexuelles de Loïc Caudal, ancien enseignant du club de Suresnes et président du Comité départemental d’équitation des Hauts-de-Seine, que la FFE a employé de 2014 à 2019. Depuis la publication du premier article de Mediapart, Serge Lecomte a toujours affirmé le contraire.
En réponse aux questions des journalistes du site d’information Mediapart puis sur le site internet de Le Cheval et sur celui de L’Équipe après son rendez-vous au ministère des Sports, le 4 juin, Serge Lecomte a toujours assuré avoir été informé très récemment des condamnations pour agressions sexuelles prononcées en 2013 et 2017 à l’encontre de Loïc Caudal, ancien enseignant du club de Suresnes, dirigé par Serge Lecomte, et ex-président du Comité départemental d’équitation des Hauts-de-Seine, que la Fédération française d’équitation a employé de 2014 à 2019. “L’information ne m’est pas parvenue. Personne ne s’est plaint à moi de ce salarié dont le travail donnait satisfaction, ni ses collègues, ni les cavaliers du club, ni les parents, ni les jeunes filles concernées”, a ainsi déclaré Serge Lecomte à Le Cheval. “Il est parti du club en 2014, suite à sa mésentente avec une autre salariée, sa compagne, qui travaillait dans le même établissement, ce qui engendrait une situation de travail à laquelle il fallait mettre un terme. Ça n’avait pas de rapport avec son embauche à la Fédération où je ne fais pas les embauches. Il a répondu à une annonce d’emploi de chauffeur poids lourd pour les week-ends et jours fériés. Tout cela sans la connaissance de sa condamnation de 2013 ni de celle de 2017.”
Jeudi soir, Mediapart a publié un nouvel article faisant état d’éléments selon lesquels le FFE et son président ont bien été informés selon des procédures classiques et habituelles en la matière. D’abord, “dans l’affaire ayant donné lieu à la deuxième condamnation de Loïc Caudal en 2017, je vous confirme que Serge Lecomte a été entendu comme témoin en qualité de président du Poney Club du Suresnes. Cette audition, qui a eu lieu dans le cadre de l’information judiciaire ouverte sur ces seconds faits, a été évoquée lors de l’audience publique du 20 novembre 2017, parmi celles d’autres dirigeants du centre équestre ou de collègues de l’intéressé, ceux-ci déclarant ne rien avoir remarqué à l’époque des faits”, a assuré le parquet de Nanterre au site d’information.
Mediapart cite également deux courriers recommandés, datant d’avril et mai 2014, informant Serge Lecomte et la FFE de la première condamnation de Loïc Caudal. En outre, il publie le témoignage d’une membre de l’Association suresnoise d’équitation, responsable du poney-club de Suresnes, dont la gestion est confiée à une société dirigée par Serge Lecomte. Au sujet de ces nouveaux éléments, la Fédération n’a pas souhaité répondre aux questions des auteurs de l’article. “Nous ne comprenons pas cette polémique et cet acharnement contre Serge Lecomte et la Fédération française d’équitation, qui n’ont commis aucune faute dans cette affaire. Nous n’avons pas d’autre déclaration à faire”, a simplement commenté ce soir Frédéric Bouix, délégué général de la FFE.