Estelle Hoffarth rapporte à France Bleu Alsace que “toute sa vie” s’est envolée dans cet incendie. Samedi 11 juillet, vers dix heures du matin, les flammes se sont engouffrées dans les installations du haras de la Née, dans le Bas-Rhin. Rapidement, une centaine de pompiers, venus de tout le département, sont dépêchés sur place pour tenter de maîtriser l’incendie. “On a vraiment essayé de les sauver”, témoigne la jeune femme, bouleversée par ce tragique événement. Le feu aurait débuté dans les bottes de paille, mais l’origine de ce dernier reste pour l’heure inconnue. 

Malgré l’aide de plusieurs personnes, quatorze équidés ont péri dans les flammes. "Ces chevaux représentent trente-cinq ans d'élevage. Les plus vieux avaient vingt-quatre ans, je les ai vu naître", se désole Estelle Hoffarth, gérante du haras. Aux côtés de son père et de bénévoles courageux, la jeune femme a pu sauver une cinquantaine de chevaux. Au moins sept personnes ont subi des blessures liées aux flammes. “Lorsque nous avons essayé de sauver les chevaux, des éléments de toitures sont tombés sur nous”, explique Estelle Hoffarth aux Dernières Nouvelles d’Alsace. “C’étaient des poneys Haflinger, une race que nous élevons ici depuis 35 ans. Tout est allé si vite, notre vie s’est écroulée…”

Depuis ce week-end, un vaste élan de solidarité a émané de toute la communauté équestre. Des agriculteurs et cavaliers, de France et d’Allemagne, sont venus en aide à la famille Hoffarth, offrant foin, eau et matériel pour les chevaux. Une cagnotte a été lancée sur la plateforme Leetchi afin de récolter de l’argent. “Malheureusement les dégâts matériels sont innombrables, toute la partie poney club a été ravagée par les flammes, les écuries ont été totalement détruites, le bureau et tous les papiers partis en flamme, le hangar s'est écroulé... Cette cagnotte a été créée dans le but premier de subvenir aux factures vétérinaires et à l'achat de paille, foin et grains pour les chevaux étant donné que tout le stock de nourriture a également brûlé, souligne le texte accompagnant la cagnotte. 

Le week-end prochain, le haras compte maintenir sa compétition de saut d’obstacles national, regroupant des épreuves Cycles libres, amateurs, et professionnelles. Le concours a enregistré trois-cent-douze engagements pour les trois journées d’épreuve. “Économiquement, je n'ai pas le choix, explique Estelle Hoffarth à France Bleu. Le coronavirus a vidé les caisses, si je n’organise pas [le concours] je ne vais pas réussir à m'en sortir.” Plus de 23 000 € ont déjà été collectés.

GRANDPRIX adresse tout son soutien au haras de la Née dans cette épreuve.