“Je ne pouvais pas continuer à participer et soutenir ce spectacle”, Éric Lamaze s’insurge

Hier, le champion olympique de Hong Kong Éric Lamaze a fait circuler une longue publication sur les réseaux sociaux, après avoir écourté son séjour au CSI 3* de Lier, en Belgique, où il était engagé pour le week-end. Le Canadien s’est notamment insurgé contre le nombre rocambolesque de cavaliers par épreuve...



Hier après-midi, Éric Lamaze a partagé une longue publication sur ses réseaux sociaux. Le champion olympique de Hong Kong - entre autres médailles - était engagé au CSI 3* de Lier, en Belgique, mais a écourté son week-end. En outre, le Canadien a pointé du doigt le très grand nombre de participants dans les épreuves du CSI 3*, allant jusqu'à 252 cavaliers... “Nous étions tous impatients de passer la semaine à Lier, mais j'ai finalement décidé que je ne pouvais pas continuer à participer ici et soutenir ce spectacle...”, a notamment déclaré l'intéressé. “Je ne participerai pas à un concours qui autorise une épreuve de vitesse d'1,45m, dotée à 4 000 euros, avec 252 cavaliers engagés dedans pour le lendemain. Ce matin, après le début du concours, les organisateurs ont décidé de diviser l'épreuve en trois groupes, chacun sautant trois parcours différents dans une même épreuve... Cela signifie qu'un cavalier peut boucler un parcours sans faute et qu'il n'est pas forcément classé à la fin. Ce n'est pas juste et cela n'a aucun sens ! Je suis heureux d'être pré-qualifié pour le Grand Prix, mais j'ai monté un jeune cheval dans l'épreuve dont je parle parce que je ne voulais pas mettre mon cheval expérimenté dans une épreuve de vitesse de 4 000 euros. Quel système terrible et une décision décevante de la part des organisateurs.“

En effet, nul besoin de rappeler qu'à cause de la pandémie de Covid-19, la totalité des concours nationaux et internationaux devant avoir lieu entre début mars et mi-juin ont été annulés afin d'endiguer la propagation du virus. Ainsi, cavaliers de CSI 2, 3, 4 et 5* ont été ainsi privés de compétition durant plusieurs longues semaines. À la reprise partielle des concours, après autorisation des différentes institutions et gouvernements, tous les cavaliers professionnels de tous les niveaux ont naturellement sauté sur l'occasion afin de reprendre leur activité. Ce qui a automatiquement engorgé les demandes d'engagements. Pour le reste, la responsabilité revient aux organisateurs.

“Je comprends que tout le monde ait envie de retourner en concours, et moi aussi. Cependant, je ne suis pas prêt à faire des choses insensées avec mes chevaux pour obtenir 1 000 euros de gains à la fin. C'est vraiment dommage. Nous étions si heureux d'être ici : les installations sont belles, le carrière est très grande et l'ambiance est géniale. Le manque de bons sens pour les chevaux et les cavaliers est malheureux.”


Today is a sad day. We all were looking forward to spending the week at Lier but in the end, I decided I cannot continue...

Publiée par Eric Lamaze sur Vendredi 24 juillet 2020