“J’ai été surprise d’être sélectionnée pour les Européens”, Laure Billy Beauté

À quatorze ans, Laure Billy Beauté s’apprête à vivre ses premiers championnats d’Europe Poneys, du 26 au 30 août en Hongrie. La jeune cavalière, qui s’entraîne notamment aux côtés de ses parents dans le centre équestre familial situé dans le Cher, fera le voyage avec Robinson. À vingt jours de sa première échéance internationale, elle a accepté de répondre aux questions de GRANDPRIX.



Il s’agit de votre première sélection pour les championnats d’Europe Poneys, comment avez-vous réagi à cette annonce ? 

Honnêtement, j’ai été plutôt surprise car je ne m’y attendais pas. Ce n’était pas vraiment prévu au départ que j’intègre l’équipe.

Appréhendez-vous ce championnat, qui sera votre première compétition internationale ?

J’avoue que pour l’instant, je n’y pense pas et je ne suis pas encore stressée. Peut-être d’ici une ou deux semaines… Mais de manière générale, ce n’est pas trop dans ma nature !

Quels sont vos objectifs ? 

Nous essayerons de faire du mieux possible. En termes de notes, j’aimerais bien atteindre au minimum à 66%. En effet, mes reprises sont jugées à 68% en France, mais je m’attends à un tout autre niveau lors des championnats d’Europe. L’important va vraiment être de s’amuser car c’est mon premier championnat.

Comment se sont déroulés les concours de reprise de Mâcon et Pompadour, qui ont servi de support de sélection ? 

Le confinement a rabattu les cartes, car certains couples ont pu beaucoup progresser pendant cette période. Mes parents ont un centre équestre donc j’ai personnellement pu m’entraîner avec Robinson. Travailler tous les jours nous a été bénéfique. À Mâcon et Pompadour, les résultats ont été au rendez-vous (deux troisième places, ndlr) et ont permis cette sélection.

Comment allez-vous vous préparer pour ce championnat, qui commencera dans vingt jours ? 

On va continuer à travailler comme d’habitude, en faisant attention à ce que Robinson soit bien physiquement et mentalement. Nous allons préparer ces championnats comme tous les autres concours, avec un travail régulier tout en variant les séances et un peu de balades.



“Robinson est un poney régulier, mais qui manque d’expression”

Robinson est un poney d’expérience, qui a concouru aux Européens de Malmö en 2015 avec Jules Cadusseau. Cela vous rassure-t-il ?

C’est un poney régulier, qui n’a pas peur d’une feuille qui va s’envoler par exemple. Avec lui, c’est à moi de bien faire car lui ne fera pas de bêtises.

Pouvez-vous évoquer votre histoire avec Robinson ?

En 2017, nous cherchions un poney pour que je puisse effectuer ma transition entre les épreuves As 1 et As Élite. Mon entraîneur, Corinne Guyot, est juge sur ces épreuves et avait repéré Robinson. Bien que ses résultats n’étaient pas les meilleurs, elle a estimé qu’il pouvait être un très bon maître d’école. Je l’ai essayé lors des championnats de France à Lamotte-Beuvron. Cela s’était bien passé donc nous l’avons acheté. Nous avons ensuite beaucoup travaillé, parce qu’au début ce n’était pas forcément gagné !

Quels sont ses points forts et ses points faibles ? 

C’est un poney qui est assez peu expressif, surtout au trot. Quand il allonge, ce n’est pas exceptionnel par exemple. Cela nous fait perdre quelques points. Cependant, nous déroulons des reprises qui sont propres. L’avantage avec Robinson est qu’il connaît les mouvements et qu’il est très calme.

Vous êtes également cavalière de saut d’obstacles…

Je faisais effectivement du saut d’obstacles. Actuellement, je n’ai plus trop le temps car je me concentre davantage sur Robinson. Je le monte tous les jours, et quand il y avait les cours en parallèle, cela me laissait peu de temps pour travailler avec d’autres chevaux.

Vous avez quatorze ans, continuez-vous vos études en parallèle ?

Oui bien sûr, c’est très important. Je rentre au lycée en septembre. Continuer les études en plus du sport permet d’assurer un minimum son avenir. On ne sait jamais, si d’un coup je n’ai plus envie de monter à cheval, ou que je me blesse…