Plusieurs appels à la vigilance après l’accumulation de cas de mutilations sur des équidés
Après une nouvelle affaire de mutilation sur un cheval, le 8 août dernier à Cortembert en Saône-et-Loire près de Cluny, la section cheval de la Coordination Rurale, l’une des principales organisations professionnelles agricoles, appelle à une vigilance particulière vis-à-vis “de comportements inappropriés ou suspects”. Depuis de nombreux mois, une dizaine de chevaux ont été retrouvés morts et mutilés à travers l’Hexagone.
Ces derniers mois, un peu partout en France, mais aussi dans des pays frontaliers, le phénomène des mutilations d’équidés s’accélère. Ces derniers sont retrouvés par leurs propriétaires - qu’ils soient amateurs ou professionnels - morts et mutilés. De récentes affaires similaires ont été recensées entre autres dans la Somme, le Puy-de-Dôme, l’Aisne ou encore la Vendée. Souvent, les tueurs repartent avec une oreille coupée. Au total, une dizaine de chevaux a subi de telles violences ces derniers mois. Le dernier en date?est une pouliche retrouvée morte à Cortembert, en Saône-et-Loire, près de Cluny. Une pouliche d'un an et demi mutilée à l'appareil génital avec une oreille droite coupée. L'animal a été retrouvé mort le samedi 8 août 2020 vers 18 heures d’après les informations du Journal de Saône-et-Loire. Selon Le Figaro, de premiers cas similaires remonteraient à janvier 2014, lorsqu'un cheval avait été retrouvé mutilé à Usson-en-Forez, dans la Loire.
“Ces animaux sont la cible d’attaques barbares d’origine humaine. Ce n’est que la mobilisation du plus grand nombre qui permettra de faire cesser ces actes ignobles”, reconnaît Claire Juillet, responsable de la section Cheval de la Coordination Rurale, un syndicat agricole qui soutient défendre tous les agriculteurs.
Ces accumulations de faits ont fini par attirer le Service central du renseignement territorial (SCRT), comme l’a rapporté Le Parisien le 30 juin : “Des questions se posent sur leurs auteurs et leurs réelles intentions”, remarquent les policiers. “Superstition, fétichisme, rituel satanique, sectaire ou autre”, en tout cas il s’agit d’“une véritable volonté de porter atteinte aux équidés de manière générale tout en gardant une oreille en trophée”, rapporte le SCRT. L'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), service de police judiciaire de la gendarmerie nationale, est également saisi de l'affaire.
“Exercer une vigilance particulière vis-à-vis de comportements inappropriés ou suspects”
Afin de favoriser la résolution des enquêtes en cours, la Coordination Rurale appelle, dans un communiqué, tous les professionnels de la filière, mais aussi l’ensemble des agriculteurs et des riverains des lieux d’hébergement d’équidés quels qu’ils soient, à exercer une vigilance particulière vis-à-vis de comportements inappropriés ou suspects.
“Compte tenu de la violence des actes commis sur les animaux, il est recommandé de ne pas intervenir directement, mais plutôt de procéder si possible au relevé d’éléments susceptibles d’aider les forces de l’ordre (photographies, indications géographiques précises, relevé de plaques minéralogiques, etc.) et de les communiquer sans délai à la gendarmerie ou à la police du secteur concerné”. Le Conseil du Cheval de Bourgogne-Franche-Comté appelle, afin de favoriser à la résolution des enquêtes, tous les professionnels de la filière, mais aussi l’ensemble des agriculteurs et des riverains des lieux d’hébergement d’équidés à “exercer une vigilance particulière vis-à-vis de comportements inappropriés ou suspects”.