Si les Jeux olympiques de Tokyo avaient eu lieu en 2020, qui aurait été sacré médaillé d'or ? Jean-Marc Nicolas se prête au jeu !
Sans la crise du covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo se seraient terminés il y a une semaine et les nouveaux champions olympiques par équipes et individuels de saut d’obstacles auraient été connus. Pour le plaisir, Jean-Marc Nicolas a essayé d’imaginer ce qu’auraient pu être ces JO et s’est livré au jeu des pronostics.
Si les Jeux olympiques de Tokyo s'étaient bien tenus cet été, quelle équipe, selon vous, serait arrivée à Tokyo en tant que favorite ?
Je pense que les Allemands ont toujours leur mot à dire parce qu’ils ont un tel panel de cavaliers et de chevaux. Les Anglais, les Irlandais, les Belges, les Suisses, les Américains aussi, ainsi que les Brésiliens, car Philippe Guerdat est un manager extraordinaire. C’est un peu comme dans le foot, l’entraineur est très important et toutes les équipes qu’a dirigées Philippe Guerdat ont brillé. C’est aussi le mental que tu donnes à une équipe qui fait qu’elle se transcende. Cette année, c’est très difficile à dire à cause du confinement, parce qu’on ne sait pas bien juger les forces en présence.
Quelle équipe aurait pu créer la surprise ?
Maintenant, avec le nouveau format des Jeux olympiques et les équipes qui ne sont plus qu’à trois, des grosses équipes peuvent se faire éliminer par un mauvais parcours. Les Egyptiens ont quelques bons cavaliers et ça aurait pu être la surprise du chef. Le fait d’être à quatre permettait aux grosses équipes d’avoir une sécurité, mais là, tout le monde y va sans filet. Après, si c’est vraiment un parcours olympique, je vois moins une vraie surprise avec beaucoup de grandes équipes qui craquent.
Est-ce que la France aurait pu conserver son titre de championne olympique ?
Je pense parce qu’on a quand même des piliers comme Kevin Staut, qui est dans les meilleurs mondiaux depuis dix ans, et Pénélope Leprévost, qui est une cavalière extraordinaire. Après, il y a toujours Bosty, Simon Delestre, Philippe Rozier, ainsi que des plus jeunes comme Edward Levy ou Alexis Deroubaix, qui ont les dents longues. Donc, je pense que ç’aurait été possible. La France fait toujours partie des meilleures équipes, après, à trois, c’est toujours plus aléatoire.
Quels auraient été les cavaliers favoris ?
Il y a beaucoup de cavaliers qui peuvent être sur le podium. Parmi les Allemands, il y a Daniel Deusser et Christian Ahlmann, Steve Guerdat et Martin Fuchs pour les Suisses, Ben Maher en Grande-Bretagne, l’Américaine Beezie Madden ou encore l’Irlandais Darragh Kenny et le Belge Gregory Wathelet.
Qui auraient été les cavaliers outsiders ?
Un cavalier comme Carlos Lopez est capable de réaliser un double sans-faute en finale individuelle. J’aime bien aussi l’Israélienne Dani G. Waldman, la Portugaise Luciana Diniz et l’Américaine Margie Goldstein-Engle, qui peut avoir la trempe pour le faire, ou encore l’Allemande Simone Blum, mais ce ne serait pas vraiment une surprise, puisqu’elle est championne du monde.
Quel cavalier aurait vraiment mérité d’être médaillé d’or ?
J’ai un grand regret pour Simon Delestre, car il était tellement en forme au moment des Jeux olympiques de Rio qu’il aurait pu faire quelque chose de bien avec Hermes Ryan. Donc, je dirais Simon.
Quel cheval aurait créé la surprise ?
J’ai un peu moins suivi les chevaux depuis quelque temps, et surtout avec le confinement, donc je n’en vois pas vraiment un qui se dégage. En plus, à ce niveau, avec la pression, c’est souvent le cavalier qui fait la différence.