“Actuellement je n’ai pas le temps de concourir”, Judy Ann Melchior
Judy Ann Melchior, à la tête du stud-book Zangersheide et cavalière internationale, a donné de ses nouvelles dans une interview publiée sur le site du Rolex Grand Slam, dont voici quelques extrait. Elle explique notamment la raison de son absence des terrains de compétition internationaux et révèle qu’elle n’est “pas retraitée pour autant”, malgré sa forte implication au sein de l’élevage familial.
Quel est votre premier souvenir lié aux chevaux?
J’étais au CHIO d’Aix-la-Chapelle avec mon père, je devais avoir sept ou huit ans... et je trouvais que tout était immense et impressionnant!
Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici?
J’en ai deux: ma médaille de bronze aux Jeux équestres mondiaux FEI (par équipes, en 2010, à Lexington, ndlr), et ma participation à la Coupe des nations d’Aix-la-Chapelle (en 2016, où elle avait signé l’unique double sans-faute belge aux rênes d’As Cold As Ice Z, ndlr), où l’atmosphère était véritablement électrique.
Quelle est votre principal objectif professionnel en tant qu’éleveuse?
De produire des chevaux de compétition de haut niveau, pour nous mais aussi pour d’autres cavaliers. C’est un sentiment incroyable de monter au plus haut niveau un cheval qu’on a vu naître. Certains de nos chevaux ont eu beaucoup de succès, et Christian (Ahlmann, son époux, ndlr) a parmi ses meilleures montures beaucoup de chevaux de notre élevage.
De quels chevaux en particulier êtes-vous la plus fière?
As Cold as Ice Z est l’une de mes montures favorites: elle m’a aidé à réaliser beaucoup de mes rêves, et elle est née ici-même. Ensuite, il y a Take a Chance on Me Z, qui était le premier à avoir été élevé ici à partir d’un de mes ancien chevaux de compétition. Il a fini par concourir au niveau Grand Prix, et j’étais ultra fière de savoir que j’avais élevé et entraîné un cheval aussi extraordinaire. Nous avions gagné en Grand Prix avec sa mère et son père, et quand nous avons fait de même avec leur poulain, nous étions remplis de joie.
Au-delà de l’élevage, quelles sont vos rêves et ambitions en tant que cavalière de saut d’obstacles?
Cela fait dix-huit mois que je n’ai pas fait de compétition, car j’ai eu un deuxième enfant et j’avais beaucoup à faire. Avec l’élevage, les enchères et tout ça, cela faisait trop. Je ne suis pas retraitée pour autant! J’adore monter, mais actuellement je n’ai pas le temps de concourir. Le saut d’obstacles demande beaucoup de temps, et avec ma famille et l’élevage de chevaux, je n’arrive pas à trouver ce temps. Mais on verra ce que nous réserve l’avenir! En dehors des compétitions, j’ai aussi d’autres ambitions. J’adore participer aux enchères. Nous avons organisé l’une des premières enchères en ligne il y a sept ans. C’est maintenant monnaie courante, et c’est devenu un aspect important de nos activités.
Qui vous a le plus inspirée dans votre carrière?
Mon père, bien sûr.
Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu?
Bonne question... J’ai reçu beaucoup de conseils au fil des ans. Mais une citation en particulier m’accompagne toujours: “Celui qui tombe et se relève est plus fort que celui qui n’est jamais tombé”. Quoi que je fasse dans la vie, ce dicton ne manque jamais de me rassurer.