Le haras des Bréviaires dans une impasse
Depuis 2014, le département des Yvelines a lancé un appel à projets pour la “reprise de gestion” du site. Un projet de maison du cheval a été présenté et soutenu depuis six ans par François Lucas, à l’époque président du Comité régional d’équitation d’Ile-de-France (CREIF), dorénavant président du Conseil du cheval d’Ile-de-France, mais moult rebondissements ont transformé l’aménagement du haras en une série à épisodes.
“C’est dans le prolongement de la décision du général de Gaulle de procéder à la régionalisation des administrations de l’État qu’il convenait que la région Ile-de-France dispose de son haras national”, rappelle le président du Conseil du cheval. Le haras a donc été acheté, par le département, au début des années 1970 avec des fonds du ministère de l’Agriculture. Depuis la réforme, en 2010, qui a vu naître l’IFCE (fusion des Haras nationaux et du Cadre noir de Saumur), les Bréviaires subsistaient tant bien que mal. Le CREIF avait monté un dossier solide en 2014 pour reprendre la gestion du site et y créer une “maison du cheval” rassemblant de nombreux acteurs de la filière en Ile-de-France (des activités sportives telles que des randonnées équestres ou de l’accueil de centres équestres pour des stages, de l’élevage, le siège du CREIF, etc.)
Nouveaux rebondissements
Pierre Bédier, président du conseil départemental depuis 2005 (avec une coupure entre 2009 et 2014 puisque “frappé d’inéligibilité” à la suite de condamnations judiciaires), avait dans un premier temps accepté l’offre de rachat du CREIF avant de se dédire et d’annuler la vente en novembre 2017. Depuis, la situation est au point mort.
Pourtant, François Lucas n’a pas abandonné la bataille. Il a rallié à sa cause de nombreux acteurs de la filière équine mais pas seulement : Christian Chatillon, ancien pentathlète de haut niveau souhaiterait y installer un centre d’entrainement en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Avec toute sa force de conviction, François Lucas a également rencontré la présidente de la région, Valérie Pécresse, lui demandant expressément de nommer un médiateur. C’est Gaël Barbotin, conseiller régional d’Ile-de-France qui a repris le dossier. “Aujourd’hui nous avons besoin d’un lieu emblématique en Ile-de-France pour rassembler les acteurs de la filière cheval au sens large […] Ce site pourrait être le haras de Bréviaires […] Je suis pour l’instant en phase de collecte d’informations”, précise le conseiller régional. François Lucas attend quant à lui les élections départementales qui auront lieu en 2021.