"Des conditions de vente au moins aussi satisfaisantes qu’en salon”, Jean-Léonard Fautras, directeur des vans Fautras
Acteur majeur dans le secteur des transports de chevaux avec ses vans qui, entre autres particularités, présentent une ouverture avec deux portes, et non un pont, Fautras a su d’adapter à la situation inédite de crise que nous traversons. Jean-Léonard Fautras, fils de Marie-Noëlle et Jean-Luc Fautras, fondateurs de la maison, à la tête de cette dernière depuis 2011, s’exprime sur le positionnement qu’il a choisi de prendre, les initiatives qui ont été menées et sa vision de l’avenir.
Quel a été l'impact de la crise sur l'entreprise Fautras ?
Au début du confinement, on a dû fermer trois semaines le temps de mettre en place un protocole sanitaire garantissant la sécurité de nos salariés. Puis nous avons repris notre activité, presqu’à plein régime car nous avons honoré un important portefeuille de commandes passées avant le confinement.
Pendant ce dernier, nos commandes ont chuté de 80 %, mais en juillet, nous avons inversement doublé le nombre de commandes par rapports aux chiffres habituels à cette période de l’année, et août et septembre ont été des mois normaux, satisfaisants. À l’aube de l’automne, avec la fermeture des salons et le virus qui redémarre, c’est un peu l’inconnu, mais je suis confiant : pas forcément à court terme, mais à moyen et long terme, oui. Les gens ont et auront toujours besoin de vans, et la filière équine se porte bien.
Un de nos avantages également est de ne travailler qu’avec des fournisseurs français, ce qui nous permet de moins souffrir que d’autres fabricants qui sourcent leurs produits à l’étranger, notamment en Asie.
Comment l'entreprise Fautras parvient-elle à rester au contact de ses clients ?
Nous avons la particularité de bénéficier d’un réseau de vendeurs qui maille très bien l’ensemble du territoire, avec une présence sur les concours dans toutes les régions, tous les weekends. Cela permet de compenser efficacement l’absence de gros événements.
Nous avons également depuis le mois de juillet mis l’accent sur la communication digitale en intensifiant notre présence sur les réseaux sociaux (Instagram et Facebook), avec des prises de parole et des actions commerciales. Par exemple en juillet, nous avons lancé une importante campagne de promotion digitale, ce qui a eu comme résultat de faire exploser les chiffres, nettement plus que s’il y avait eu Lamotte-Beuvron comme chaque année.
Comment comptez-vous aborder cette fin d'année et l'annulation des grands salons ?
Nous nous attendions à ce qu’Equita Lyon soit annulé, donc nous avons en amont travaillé sur un plan B. Nous avons ainsi élaboré un plan de communication qui couvre les réseaux sociaux et la presse papier, afin de pouvoir offrir à nos clients des conditions de vente au moins aussi satisfaisantes qu’en salon. Les acheteurs qui avaient prévu de découvrir nos vans « pour de vrai » sur le salon pourront de cette manière quand même les voir, soit en réel, soit en virtuel.
Si cette formule s’avère payante, nous avons prévu de la dupliquer à l’étranger et de la mettre en place en lieu et place du salon de Paris en décembre.
Tout ceci devrait nous permettre de terminer l’année en bonne santé non seulement économique, mais aussi physique : nous vivons une période délicate, et respecter les règles sanitaires afin de préserver nos collaborateurs est primordial.
Pensez-vous que cette crise fasse évoluer le secteur du transport de chevaux à long terme ?
Cette crise nous a tous clairement ébranlés, et continue de le faire. Certains acteurs de la filière, trop jeunes ou trop fragiles, ne vont pas y résister, ce que je déplore bien entendu. Mais globalement, des choses positives en sortent.
La remise en question par rapport à la communication telle que nous la voyions avant est considérable, et a en quelque sorte permis de nous faire passer, nous les acteurs de la filière, à l’ère du digital de façon rapide et efficace. Sans tout cela, jamais nous n’aurions imaginé pouvoir vendre autrement qu’en réel. Or, les promotions et ventes en ligne fonctionnent très bien, et l’e-shop de pièces détachées que nous avons mis en place est un carton.
Je pense aussi que cette crise a changé en profondeur de nombreuses personnes, et ce pour le bien de notre filière. En effet, il y a clairement un retour général « au vert », une envie de nature, et le monde équestre se situe en plein dans cette mouvance, donc va en bénéficier pleinement, et nous avec. Enfin, je l’espère !
Si vous aviez prévu d'acheter, commander ou vous renseigner sur un van à Equita Lyon, rendez-vous le 24 octobre pour une journée exceptionnelle. Rendez-vous ce samedi 24 octobre sur GRANDPRIX.info et sur la page Facebook Fautras pour un live qui vous présentera les différents modèle de vans, les promotions et plein d'autres surprises...!