“Une bonne ferrure ne sert à rien sur un pied en mauvaise santé !”, David Germain

Pas de pieds, pas de cheval… Préserver la santé de nos chevaux, cela passe par un entretien méticuleux de leurs sabots au quotidien : soins locaux, compléments alimentaires, et bien entendu, ferrure. S’agissant plus particulièrement des chevaux de sport, il faut prendre en compte la diversité des sols que leurs pieds rencontrent, de la paille ou du copeau du box au sable dur des carrières de compétition en passant par l’environnement humide des soins thalasso et les aléas naturels des chemins de forêts ou des cross. Consciente de cette nécessité, la marque anglaise NAF, spécialisée dans les soins pour chevaux conçus avec des ingrédients naturels, a développé la gamme PROFEET dédiée à la santé des sabots. David Germain, maréchal-ferrant et adepte de ces produits, nous en dit un peu plus sur leurs atouts.



Quels sont les problèmes et/ou (nouveaux) défis que rencontrent les maréchaux actuellement ? En quoi les exigences de la compétition ont-elles un impact sur la qualité des sabots ? Qu’en est-il des sols que les chevaux foulent ?
Je dirais qu’il faut affronter d’une part l’humidité, et d’autre part la dureté des sols. Concernant l’humidité : les chevaux de sport d’aujourd’hui sautent beaucoup sur de la fibre très souvent arrosée, donc leurs pieds foulent constamment des terrains de compétition mouillés. Par ailleurs, ces chevaux traités comme des athlètes de haut niveau sont fréquemment envoyés en cure de thalasso, où les soins se déroulent dans un environnement humide, puisque dans l’eau. L’une comme l’autre de ces situations ont pour conséquence de rendre le pied plus friable, donc fragile. Le pied peut en effet alors plus facilement se casser, et si une cassure survient, une partie du sabot peut se retrouver affaiblie, ce qui peut jouer sur les aplombs. Ensuite, pour ce qui est de la dureté des sols : les sols extrêmement élaborés d’aujourd’hui ont les défauts de leur qualité. Ainsi la frappe est certes au rendez-vous, mais leur grande fermeté a tendance à se répercuter sur les pieds et les tendons.

 

Quelle est l’importance de l’entretien et le rôle des soins/applications pour sabots au quotidien? Et qu’en est-il de la génétique ?
Bien ferrer un cheval, c’est-à-dire lui proposer une ferrure adaptée, et renouveler celle-ci régulièrement sans attendre qu’il soit en bout de pied, autrement dit toutes les cinq à six semaines l’hiver, et toutes les quatre à cinq semaines l’été, c’est une chose. Mais si le pied n’est pas en bonne santé, cela ne sert à rien ! C’est la bonne santé du pied qui garantit l’efficacité de la ferrure et la bonne tenue des fers, ce qui passe par des soins au quotidien : soins locaux et compléments alimentaires. Et ce d’autant plus que désormais, nous maréchaux-ferrant avons surtout à gérer le confort du pied. En effet nous pallions moins qu’avant de vrais problèmes tels qu’un syndrome naviculaire ou l’ostéoporose. Ceci s’explique par le fait que de nos jours, l’attention apportée à la génétique a pour conséquence une sélection drastique des juments destinées à pouliner, afin de ne pas se retrouver, comme cela a pu être le cas par le passé, avec des poulains dotés de mauvaises radios car ils avaient hérité des problèmes de pied de leur génitrice. 



En quoi la gamme PROFEET est-elle différente des autres produits disponibles sur le marché?


Ce que j’apprécie chez NAF, qui développe la gamme PROFEET, c’est le fait que leurs produits sont composés avec des ingrédients d’origine naturelle. Je recommande toujours à mes clients l’utilisation de Farrier Solution et Farrier Dressing. La première permet de conserver un sabot souple malgré tous les aléas que les pieds des chevaux doivent « affronter » : comme je l’ai dit, les chevaux de sport vont beaucoup en thalasso, où ils sont soumis à des exercices dans l’eau. Or cette eau ne peut pas se voir altérée par quoi que ce soit, le pied doit donc aller dedans au naturel, sans protection au préalable. L’huile gélifiée Farrier Solution s’applique après, et est vraiment très efficace contre le dessèchement de la corne, qui par ailleurs pousse mieux. J’aime aussi beaucoup l’onguent Farrier Dressing, pour les soins quotidiens, qui permet de conserver un sabot souple, même pour les chevaux sur copeaux, car on sait que le copeau a tendance à durcir la corne : il est efficace et facile à appliquer, ne durcissant pas l’hiver et ne se retrouvant pas tout liquide en cas de chaleur estivale. Enfin, le produit Rock Hard est magique pour soigner les fourchettes pourries ! En effet l’environnement du box, avec forcément des bactéries, peut fragiliser ces dernières, or ce produit a ceci d’unique qu’il répare la fourchette sans l’agresser, grâce à la présence de soufre et de zinc.

 

Quels sont vos conseils et astuces pour des sabots en bonne santé ?

Un box propre et aéré, des pieds curés et ferrés à date, et protégés autant que faire se peut par de la graisse ou de l’huile avant d’appréhender un environnement humide, sol ou douche.