L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) joue un rôle important sur le terrain concernant la traçabilité sanitaire des équidés. Grâce à une cinquantaine d’agents identificateurs et à ses actions de contrôle des démarches incombant aux détenteurs d’équidés, l’IFCE sécurise les informations enregistrées dans une base de données centrale, essentielle en cas de crise sanitaire. Avec quarante-sept agents habilités à l’identification en 2019 pour près de trente mille acte et soixante-trois agents contrôleurs assermentés ayant contrôlé cinq mille détenteurs et propriétaires d’équidés en 2019, l’institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) investit beaucoup d’énergie dans ce cadre. Dans le cadre du contrat d’objectif et de performance liant l’établissement à l’État, les identificateurs de l’IFCE réalisent les actes de terrain en complément du travail des vétérinaires et contribuent au maintien de la qualité et de l’expertise, en lien fort avec le système d’information relatif aux équidés (SIRE). Ils apportent notamment leur appui dans le traitement des dossiers complexes, dans le développement de l’application mobile @SIRE dédiée à l’identification de terrain et participent aux changements de procédures imposés par les évolutions réglementaires.

Les contrôles réalisés par les agents de l’IFCE ont pour objectif de renforcer la fiabilité de la traçabilité sanitaire des équidés en accompagnant les détenteurs dans la réalisation de leurs démarches, puis en sanctionnant les acteurs négligents ou fraudeurs. La qualité des suites des contrôles de l’IFCE assure un taux de remise en conformité important, en particulier pour la déclaration du lieu de détention, socle du dispositif de sécurité sanitaire en cas de crise. Cette mission est pilotée en concertation avec la direction générale de l’Alimentation et la filière cheval. La mise en œuvre d’un plan de contrôle réfléchi et structuré se caractérise par la définition de cibles prioritaires et d’objectifs adaptés aux caractéristiques des territoires.

Essentielle pour prévenir et gérer les crises épidémiques, telle que l’anémie infectieuse équine, ou encore dans des cas d’atteinte à la protection animale et de saisie d’ampleur d’équidés, la mission de l’IFCE est essentielle à la filière équine. En out, l’IFCE collabore sur le terrain avec les autorités locales pour s’assurer du succès de sa mission, avec les directions départementales de la protection des populations (DDPP) ou encore les services de gendarmerie. Afin de se donner de meilleurs moyens d’atteindre ses objectifs, l’établissement œuvre actuellement à la mise en place des amandes forfaitaires qui permettront, à terme, d’augmenter l’efficacité des contrôles. L’extension du champ d’action des contrôleurs est également à l’étude quant aux manquements liés à la tenue des registres d’élevage et de transport ainsi qu’à la contribution au contrôle des centres de reproduction.

Bilan d’une année mouvementée, entre pandémie et vague de mutilations

Dans une année marquée par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et par les actes de mutilation envers les équidés, l’IFCE a été confrontée à la nécessité d’adapter ses activités sur le terrain. Face à la pandémie, l’IFCE priorise ses missions d’identification de terrain afin de garantir le service aux éleveurs et de minimiser les impacts des confinements sur la traçabilité. Il a également réalisé des audits préalable au déploiement des protocoles sanitaires spécifiques aux activités de formation et de valorisation des équidés organisées sous l’égide de la Société hippique française. L’IFCE a également mis en place des protocoles sanitaires spécifiques afin d’assurer la sécurité des agents et des détenteurs/éleveurs.

Face aux actes de barbarie à l’encontre des chevaux, l’établissement a mis sur pied un appui local des contrôleurs de l’IFCE aux brigades de gendarmerie en tant qu’experts de la filière cheval. Une adaptation des missions de contrôle a également été mise en place dans le respect d’une filière équine fragilisée avec la poursuite de son engagement auprès des services de l’État dans la lutte contre les fraudes et la maltraitance animale, ainsi qu’une révision des priorités et des procédures pour les activités de contrôle en programmation.

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