“Si les Jeux olympiques n'avaient pas été reportés, il est clair que je n'aurais pas pu y participer”, Beatriz Ferrer-Salat
À cinquante-quatre ans, Beatriz Ferrer-Salat n’a rien perdu de sa motivation et de sa détermination. Après un début d’année compliqué à la suite d’une fracture du coccyx, l’Espagnole est revenue en grande forme, décrochant l’or individuel aux championnats nationaux cet été aux rênes d’Elegance. C’est avec simplicité et bonne humeur que la cavalière des inoubliables Beauvalais et Delgado a évoqué les espoirs qu’elle place en sa nouvelle monture de tête, revenant également sur son confinement, la saison à venir avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Tokyo, son amour pour l’élégance du dressage ou encore l’importance du veganisme dans son quotidien. Dans un français parfait, l’amazone n’a éludé aucune question.
Comment allez-vous et comment vous remettez-vous de votre lourde chute de cheval essuyée fin janvier, qui vous a malheureusement contrainte à une opération pour fracture du pubis et du coccyx?
Je vais très bien ! J’ai repris une vie complètement normale depuis la fin de ma convalescence, même s’il m’arrive d’avoir encore quelques douleurs musculaires. En tout cas, je suis libre de tous mes mouvements sans qu’ils ne me fassent mal!
Vous venez de remporter votre huitième titre de championne d’Espagne avec Elegance (KWPN, Negro x Monaco), un hongre de onze ans que vous montez depuis toujours. Quel bilan en tirez-vous?
Je suis très contente! Je n’avais disputé que trois Grands Prix l’année dernière (dont un seul international, au CDI 3* de Granada, ndlr) avec Elegance. Cela avait bien fonctionné, même si c’est un cheval fort et assez chaud, donc ce n’est pas toujours facile de contrôler son impétuosité ! Pendant ma convalescence, mon équipe a maintenu tous mes chevaux en forme, et j’ai recommencé à monter progressivement en mai. Un mois avant ces championnats, j’ai pu reprendre l’entraînement et travailler nos trois différentes reprises avec Elegance.
D’où sort Elegance, que le grand public n’a finalement aperçu qu’une seule fois dans un concours international?
Je l’ai acheté à ses éleveurs danois, Gertjan et Anne van Olst, alors qu’il était âgé de trois ans. Anne, qui est membre de l’équipe du Danemark, m’avait appelée en me disant qu’elle avait un très bon jeune cheval qui pourrait bien me convenir. Je suis allée le voir et je l’ai bien aimé, donc nous l’avons acquis! Mon cavalier l’a monté jusqu’à la fin de ses quatre ans, puis je l’ai récupéré. Notre évolution a été un peu difficile car il a énormément de sang, mais il s’est calmé peu à peu. J’ai commencé au niveau Grand Prix l’année dernière, aux écuries Las Cadenas à Madrid, puis je suis allée à Granada et aux championnats d’Espagne. Il a des postérieurs incroyables et son piaffer est clairement l’un de ses points forts, tout comme les pirouettes et le galop. L’une des difficultés pour lui reste le trot allongé car il se précipite un peu, mais cela tend à s’améliorer.
Quel regard portez-vous sur son potentiel? A-t-il l’étoffe d’un cheval de haut niveau?
Il a un très bon potentiel et je pense qu’il a l’étoffe d’un crack, même s’il a encore besoin d’un peu de temps pour être vraiment au point. Je fonde beaucoup d’espoirs en lui.
Sa progression a-t-elle été ralentie par l’annulation de la majorité des grandes compétitions due à la pandémie de Covid-19?
L’annulation des compétitions et ma chute sont tombées au même moment, donc je n’aurais de toute manière pas pu aller en concours. Sans tout cela, j’aurais sûrement concouru avec lui durant l’hiver et au printemps afin qu’il s’accoutume à l’atmosphère des compétitions et qu’il prenne de l’expérience. Cela a évidemment ralenti notre préparation.
Avez-vous d’autres chevaux prometteurs dans vos écuries?
J’ai deux juments de dix ans, First Lady (KWPN, San Remo x Tolando) et Dark Rose de Fangar (Han, Dancier x Rubin Royal Old), ainsi que deux chevaux de neuf ans, un de huit ans, et deux de six ans. Pour moi, ils sont tous très bons, même si certains montrent déjà davantage d’aptitudes selon les mouvements. Je ne sais pas s’ils arriveront tous jusqu’au niveau Grand Prix, mais ils sont prometteurs.
Comment avez-vous vécu ces derniers mois particuliers à cause de la Covid-19?
Je me suis confinée dans ma propriété, avec mes chevaux. J’ai eu la chance de continuer à avoir une vie assez normale, même si je ne sortais plus ; je montais le matin et je pratiquais de la gymnastique l’après-midi. En avril, nous avons tous été obligés d’arrêter de monter à cheval pendant deux ou trois semaines, ce que nous avons évidemment respecté. Le risque d’accident étant important dans notre sport, il ne fallait pas prendre de risques inutiles et se retrouver à occuper des places dans les hôpitaux, déjà très chargés par les personnes atteintes par le coronavirus... Comme beaucoup de cavaliers, ma vie n’a globalement pas énormément changé.
Avez-vous trouvé de nouvelles occupations ou loisirs, comme la peinture, le visionnage de séries ou la lecture?
Pas vraiment; j’en ai surtout profité pour pratiquer davantage mes loisirs habituels, et j’ai pu regarder pas mal de séries et lire. J’ai toujours beaucoup lu. J’aime beaucoup la littérature mais également les thrillers, les biographies, ou encore les ouvrages liés à la nutrition car je suis végane.
Le calendrier de la saison hivernale s’est considérablement vidé à cause de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19. Comment envisagez-vous les mois à venir?
Déjà, la situation est telle qu’elle est et nous n’y pouvons rien. J’espère que ce virus va peu à peu disparaître, et pour cela, il faut prendre des mesures qui s’appliqueront à tous les sports. Je pense que je vais attendre avant d’établir mon programme pour l’année prochaine. En ce moment, nous avons beau faire des planifications, tout change régulièrement... Ce n’est pas facile de s’organiser!
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière certains dysfonctionnements de notre modèle de société, comme le rythme effréné des échanges internationaux, les inégalités ou encore l’importance des métiers essentiels comme ceux du corps médical. Cela a-t-il changé des choses en vous? Croyez-vous au “monde d’après”, régulièrement évoqué?
Cela m’a permis de réaliser la valeur de tous ces métiers qui ont été mobilisés en cette période, comme médecin et infirmière. Quant au monde d’après, je ne sais pas quoi en penser. En général, lorsque les choses tournent mal, les gens pensent et parlent très vite, mais une fois que l’orage est passé, ils oublient très vite. Honnêtement, je pense que la crise que nous traversons est une conséquence de ce que les êtres humains font subir à la planète. J’aimerais que nous prenions tous conscience qu’il faut considérablement mieux la traiter, sinon ces situations risquent de se multiplier à l’avenir... Nous n’avons qu’une seule planète, il faut la protéger et en prendre soin, mieux que ce que nous faisons actuellement. Certaines choses commencent à changer et j’espère que cela va continuer en ce sens.
Les Jeux olympiques de Tokyo, reportés à l’été prochain à cause de cette pandémie, devraient être le point d’orgue de l’année 2021. Êtes-vous toujours aussi motivée à l’idée d’y participer?
Oui, je suis très enthousiaste! Si les Jeux olympiques n’avaient pas été reportés, il est clair que je n’aurais pas pu y participer car mes deux fractures n’auraient pas été soignées à temps. Dès que le coronavirus a pris de l’ampleur, je savais que le seul moyen d’aller aux JO était qu’ils soient reportés, et c’est ce qu’il s’est passé. Maintenant, attendons de voir s’ils auront bien lieu... Si c’est le cas, je compte sur Elegance pour m’accompagner.
Comment analysez-vous les chances de l’équipe espagnole?
J’espère que nous obtiendrons un bon résultat, mais je n’ai aucune idée de la sélection à cette heure. Il y a beaucoup de nations très fortes sur le circuit en ce moment, donc si nous réussissons à obtenir une médaille olympique, nous serons ravis!
De manière plus générale, quel regard portez-vous sur le dressage espagnol actuel? Que manque-t-il à cette nation pour parvenir à rivaliser avec le Danemark, les Pays-Bas, et surtout l’Allemagne?
Pendant un long moment, il y a eu peu de concours internationaux en Espagne donc nous devions systématiquement aller à l’étranger. Même si notre pays organise plus de CDI aujourd’hui, les meilleurs cavaliers ne viennent pas encore concourir chez nous, et nous en aurions besoin pour nous mesurer au plus haut niveau. Nous avons la chance de compter sur un bon entraîneur (Rafael Soto Andrade, ndlr), mais il nous manque aussi quelques bons chevaux.
Vous pourrez en toute logique compter sur Juan Matute Guimón, de retour en compétition lors des championnats d’Espagne, six mois après avoir failli perdre la vie. Comment avez-vous vécu cette incertitude autour de votre coéquipier et quel regard portez-vous sur sa combattivité?
J’ai suivi tout ce qu’il lui est arrivé de très près et j’écrivais quasiment quotidiennement à ses parents. Je suis très contente qu’il se soit rétabli de cette manière, de façon presque miraculeuse! Je l’ai vu aux championnats d’Espagne et il allait très bien et a très bien monté. Franchement, on aurait dit que rien ne s’était passé, c’est très inspirant. Juan est un coéquipier, et je pense qu’il faut être proche des gens qui traversent ce genre d’accidents, car sentir la chaleur humaine est essentiel pour eux.
Quel regard portez-vous sur le dressage de haut niveau actuel, et que pensez-vous de l’hégémonie allemande?
Avez-vous été séduite ou surprise par certains cavaliers ou chevaux ces dernières années ? J’aime beaucoup l’équitation allemande. C’est une monte classique, belle, en avant, qui garde les chevaux en équilibre. Leur hégémonie est méritée car ils ont aussi d’excellents chevaux. Évidemment, je suis très admirative de Charlotte Dujardin, de son équitation et de ce qu’elle a réussi à obtenir avec Valegro (ex-Vainqueur Fleur, KWPN, Negro x Gershwin). J’aime aussi beaucoup Isabell Werth, Jessica von Bredow-Werndl ainsi que Kristina Bröring-Sprehe et Dorothee Schneider. Leurs chevaux sont extraordinaires!
La deuxième échéance d’envergure l’été prochain sera les championnats d’Europe, finalement organisés à Hagen. Saluez-vous la décision de la FEI, dont vous faites partie au sein du comité de dressage, d’avoir maintenu ces championnats d’Europe?
Au début, nous nous étions prononcés négativement pour un maintien des Européens car ils étaient temporellement trop proches des Jeux olympiques. Nous avons craint que les grands cavaliers sélectionnés aux JO ne veuillent ou ne puissent pas aller aux Européens. Finalement, nous avons déplacé ces derniers et nous avons estimé, peu importe que les JO aient lieu ou non, qu’il y a désormais un laps de temps suffisant entre les deux événements.
Pensez-vous pouvoir participer aux deux événements avec Elegance?
J’espère que oui. Elegance a beaucoup d’énergie, il est inépuisable (rires).
Comment se porte Delgado, qui a maintenant dix-neuf ans?
Il va très bien et continue à travailler. Je voulais peut-être concourir une dernière épreuve avec lui, afin qu’il puisse faire ses adieux et achever sa carrière comme il se doit. Cela pourrait peut-être se faire l’année prochaine.
Il n’est pas réapparu depuis l’été dernier aux championnats d’Europe Longines de Rotterdam, desquels vous avez été éliminés lors du Grand Prix Spécial à cause d’une irrégularité selon les juges. Avoir conclu sa dernière compétition d’envergure de cette manière constitue-t-il une déception?
Cela a été une déception et un chaos au niveau de l’organisation. Pour moi, cette élimination est de la faute du comité d’organisation. Delgado était en pleine forme depuis le premier jour lors du Grand Prix (dont le duo a terminé seizième avec une note de 74,363 %, ndlr). Alors que je l’échauffais pour le Grand Prix Spécial le lendemain, le comité d’organisation a soudainement décidé de changer le lieu de la remise des prix des championnats de para-dressage et l’a planifiée sur la piste principale. Cela a retardé mon horaire de départ, ce qui était déjà compliqué à gérer, et il y avait également beaucoup plus de bruit ! Lorsque j’ai reçu l’autorisation de rejoindre la “piste des dix minutes” et que je suis arrivée à sa hauteur, le steward m’a ordonné d’entrer directement sur la piste principale, ce que je ne voulais pas. Mais j’ai obéi. Quand il m’a vu, mon entraîneur m’a demandé ce que je faisais et m’a dit d’aller sur l’autre piste. Dans la cohue, j’ai alors tourné un peu vite et je crois que c’est à moment-là que Delgado s’est fait mal... J’ai eu le temps d’effectuer un petit galop avant d’entrer sur la piste principale, mais quand j’ai fait le tour du rectangle, j’ai remarqué quelque chose de bizarre. J’ai déroulé ma reprise comme je pouvais, mais je ne sentais pas mon cheval à 100%. En pleine reprise, il a trébuché puis galopé, et nous avons été éliminés. Malheureusement, c’est comme ça. Nous ne pouvons rien y faire.
Quel souvenir le plus marquant gardez-vous de votre association?
Ma médaille de bronze aux championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle en 2015 (dans la Reprise Libre en Musique, ndlr).
Votre carrière a connu un second souffle grâce à Delgado. Aujourd’hui, que souhaitez-vous encore accomplir?
J’aimerais remporter une médaille avec un autre cheval. Je considère déjà ma carrière comme réussie mais il faut toujours se fixer des objectifs. J’ai de bons chevaux, je suis très motivée, donc je vais continuer! Je pense qu’Elegance peut me permettre d’atteindre cet objectif.
Vous êtes la représentante des athlètes de dressage à la FEI et avez signé la pétition demandant à pouvoir choisir entre porter un chapeau ou un casque en compétition. À l’heure où la sécurité est un des enjeux majeurs de notre sport, n’est-ce pas justement une bonne chose que d’obliger les dresseurs à porter un casque en compétition dès janvier prochain?
Avec les cavaliers qui ont signé la pétition, nous souhaitons pouvoir porter le chapeau uniquement pendant les six minutes d’épreuve, et porter un casque pendant l’échauffement et la remise des prix. Le chapeau dégage l’élégance typique du dressage, ce qui n’est pas le cas du casque...
Certains cavaliers, notamment français, militent pour que le port du frac (la veste de concours des dresseurs) ne soit plus obligatoire en compétition, le jugeant trop ringard et nuisible à la modernisation du dressage. Qu’en pensez-vous?
Je ne suis pas du tout de cet avis ! Le dressage est un sport très élégant. Le port du frac correspond à ce raffinement et à la perfection que nous recherchons. Quelle position avez-vous au sujet du raccourcissement de la reprise du Grand Prix?
C’est difficile à dire. Je trouve que le Grand Prix tel qu’il est aujourd’hui est un bon indicateur et permet d’évaluer la préparation d’un cheval et la qualité d’équitation d’un cavalier. Ce raccourcissement est davantage pensé pour la télévision que pour les cavaliers. Personnellement, je préfère la reprise actuelle. La médiatisation est un enjeu important pour les sports équestres, en particulier pour le dressage afin qu’il puisse attirer de nouveaux spectateurs, sponsors et se développer plus amplement.
Comment rendre le dressage plus attractif?
Je le trouve déjà très attractif, mais bon... (Rires) La Reprise Libre en Musique a déjà permis de rendre le dressage plus attractif - quand les musiques sont belles en tout cas. Si ce n’est pas le cas, cela peut être ennuyant, et c’est vrai que voir un cheval bouger au rythme de la musique est plus amusant. Je ne sais pas si raccourcir les reprises, par exemple, va attirer plus de public... Les gens qui ne comprennent pas notre sport n’y comprendront toujours rien. Franchement, je n’ai pas tellement d’idées.
Vous avez souvent pris la parole pour parler de votre amour et votre respect pour les animaux. Le bien-être animal est plus que jamais d’actualité. Sommes-nous sur un progrès?
Les choses avancent, mais pas assez à mon goût. Il faudrait prendre pleinement conscience que les animaux ont des sentiments. Ce sont des êtres vivants qui souffrent, qui aiment et qui sont dotés de sensibilité. Nous devrions beaucoup plus les respecter.
Vous avez adopté un régime alimentaire véganiste il y a quelques années. Ressentez-vous l’influence de cette décision sur votre pratique du sport et de vos résultats?
Depuis que je suis végane, j’ai beaucoup plus d’énergie et je suis de meilleure humeur - encore plus qu’avant! (Rires) Ce régime alimentaire correspond à ma philosophie de vie: j’aime les animaux et je ne peux pas les manger. C’est simplement de la cohérence.
Êtes-vous sensible à l’écologie et à la lutte contre le dérèglement climatique?
L’élevage industriel et intensif des animaux étant l’une des principales sources des émissions de gaz à effet de serre, vous semblez être sur la bonne voie pour être une vraie écologiste! Sûrement! Je suis en tout cas convaincue de l’existence du dérèglement climatique et de son lien de cause à effet avec l’élevage industriel notamment. Les vaches et les cochons produisent des gaz (notamment du méthane qui se dégage lors de la décomposition de cellulose dans les intestins des vaches, et son taux d’émission peut atteindre plus de 550 g par jour, ndlr), et la nourriture qui est produite pour leur consommation est également une source de pollution. C’est effroyable! Quand les gens parlent du changement climatique, ils pensent toujours à la pollution engendrée par les moyens de transport, mais l’élevage intensif représente une plus grande source de pollution (13% pour la part des transports dans les émissions de gaz à effet de serre contre 24 % pour l’agriculture au niveau mondial, selon des chiffres du GIEC, ndlr). Pour moi, les trois raisons principales qui justifient le véganisme sont le bien-être animal, notre santé et le respect de la planète.
Trouvez-vous que le secteur équestre, en particulier celui du sport de haut niveau, parle assez des enjeux environnementaux?
Pas du tout, il faudrait en parler beaucoup plus. Le changement est très lent et plein de choses pourraient être mises en place pour tenter de réduire notre empreinte carbone. Même si ce sont des petites actions, les concours pourraient, par exemple, commencer par instaurer le tri sélectif. Nous l’avons mis en place aux écuries et un paysan récupère le fumier pour le mettre dans ses champs.
Ces derniers mois, on a aussi beaucoup parlé de la lutte contre les violences sexuelles. Quel regard portez-vous sur ce combat?
Savoir qu’il y a autant de violences sexuelles dans le monde me choque. Je trouve ça incroyable, et ce sont des choses difficiles à combattre car très répandues, malheureusement. Le mouvement #MeToo (mouvement encourageant la libération de la parole des victimes d’actes sexuels, lancé en 2007 par la militante Tarana Burke mais popularisé en 2017 par l’actrice américaine Alyssa Milano après la publication d’enquêtes accusant Harvey Weinstein d’agressions sexuelles, ndlr) est une très bonne chose et permet aux femmes (et aux hommes, ndlr) de s’exprimer sur ce qui leur est arrivé. Je pense que les victimes vont désormais arrêter de se taire. Je n’ai pas tellement entendu d’affaires similaires dans le milieu équestre en Espagne, mais il faut dire que cela fait quelques mois que je ne suis pas allée en concours!
Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.