Deux formations autour des chevaux à l’étude au haras du Pin

Le Grand projet du haras du Pin, dans l’Orne, poursuit ses avancées. Lors du dernier point d’étape, jeudi 17 décembre, le volet formations a été dévoilé. Deux projets sont en préparation : l’un autour du management, l’autre dédié aux sapeurs-pompiers. Les travaux du Pôle international des sports équestres sont prêts à être lancés.



Du sport, du tourisme… et des formations. Voilà le troisième volet du Grand projet du haras du Pin, dans l’Orne. Il a été présenté au cours d’un point d’étape, jeudi 17 décembre, à l’issue d’un conseil d’administration. Deux nouveautés sont en train d’être travaillés, qui viendraient s’ajouter aux formations déjà dispensées par l’Institut national du cheval et de l’équitation (IFCE). Le premier est un Master of equine science and business (MESB) en partenariat avec l’École de management (EM) de Normandie, AgroSup Dijon et l'université du Kentucky. Il doit “former les cadres de la filière équine”, précise Xavier Philippe, directeur scientifique à l’EM Normandie, et répondre à trois objectifs : “Offrir des cadres formés aux spécificités du métier ; internationaliser la formation en accueillant des étudiants étrangers ; offrir une formation continue pour des personnes qui travaillent déjà dans la filière."
Le deuxième projet est un centre national de formation aux risques équins, dédié aux sapeurs-pompiers, en partenariat avec le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours). “La loi nous confie de prendre en charge les animaux, mais nous sommes très peu formés pour les chevaux”, justifie le colonel Dominique Portenard. Ce sont eux qui doivent intervenir lorsqu’a lieu, par exemple, un accident de camion transportant des chevaux vivants ou l’incendie d’une écurie. Cette formation a vocation à accueillir 200 sapeurs-pompiers par an. Le campus de ces formations trouverait sa place à la cité Pontavice. Rénovée, elle devrait pouvoir contenir 50 chambres et six salles de cours. Les formations pourraient commencer dès septembre 2022.



Permis de construire pour le Pôle international des sports équestres

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Les travaux du futur Pôle international des sports équestres, qui avait été détaillé lors du premier point d’étape, en septembre dernier, vont pouvoir commencer : le permis de construire a été déposé au début du mois. Le calendrier prévoit le début du chantier pour l’automne 2021 et une livraison des équipements sportifs à l’été 2022. Le site sera repensé autour de l’allée des Grands champs comme colonne vertébrale, guidant le spectateur vers le bâtiment d’accueil, le belvédère ou la carrière principale. Elle liera tous les espaces entre eux. Le belvédère surplombera la détente n°1, pour observer, avec recul, les chevaux à l'entraînement ; tandis que les terrasses longeront le bâtiment et la carrière principale. Elles relieront l'esplanade d’accueil à l’esplanade centrale, qui dominera la carrière Furioso.
Facilité de circulation, pour les chevaux comme pour les visiteurs, et cohérence architecturale sont au cœur du projet. “On avait une pépite, et on n’arrivait pas à porter un projet ambitieux. Ce projet peut être extrêmement porteur en matière de développement sur tout le territoire”, affirme Hervé Morin, président de la région Normandie qui en finance une grande partie. “Et ce ne sont pas que des investissements : nous sommes dans une région avec 21 000 emplois dédiés au cheval.”
En 2021, le Pin recevra les championnats du monde d’attelage Poneys, puis ceux d’attelage à un cheval en 2022. Pour 2023, le site est candidat à l’accueil des championnats d’Europe de complet, qui devaient initialement s’y tenir l’an prochain, ainsi que des Mondiaux d’attelage à deux chevaux. Sans oublier les Mondiaux d’attelage à un cheval, qui pourraient aussi se tenir dans l’Orne en 2024.