Bryan Balsiger a poursuivi sa remarquable éclosion en 2020

S’il aurait pu vivre les deux plus grands rendez-vous de sa jeune carrière en 2020, Bryan Balsiger a – comme tout le monde – été contraint de s’adapter au contexte imposé par la pandémie de Covid-19 en 2020. Le Neuchâtelois a tout de même profité de la saison passée pour consolider les bases et ajouter de nouvelles grandes lignes à son palmarès. 



L’an dernier, Bryan Balsiger aurait dû participer à sa toute première finale de la Coupe du monde Longines, à Las Vegas. Qualifié in extremis en février grâce à sa superbe deuxième place dans l’étape de Göteborg sur Twentytwo des Biches, le Suisse de vingt-trois ans n’a finalement pu traverser l’Atlantique, le rendez-vous mondial étant annulé en raison de la pandémie de Covid-19 et de la fermeture des frontières des États-Unis. 

Après une mise à l’arrêt de la saison de compétition et un travail au long cours réalisé dans les écuries familiales gérées par son frère Ken, le talentueux cavalier a repris la route des compétitions internationales à l’occasion du GRANDPRIX Classic Summer Tour, où il s’est directement imposé dans le Grand Prix CSI 2* avec son fidèle Clouzot de Lassus (en vidéo ci-dessous), le gris qui lui a notamment offert l’étape de la Coupe du monde Longines d’Oslo en 2019 ainsi que le titre de champion d’Europe Jeunes Cavaliers en 2017, à Samorin. Quelques semaines après, c’est à Humlikon, dans le canton de Zurich, que Bryan Balsiger a fait parler de lui en décrochant pour la deuxième fois de sa carrière le titre de champion national dans la catégorie Élite. Une nouvelle grande ligne à son palmarès, cette fois inscrite grâce à Ak’s Courage, sa belle et énergique grise de désormais douze ans. 

Moins d’un mois après, Clouzot de Lassus lui a permis de décrocher une nouvelle victoire en Grand Prix CSI 2*, à Gorla Minore cette fois-ci, où il a devancé son ami Anthony Bourquard sur Janus VB.



Un report des JO avantageux ?

Mi-novembre, le nouveau sélectionneur helvète Michel Sorg a choisi de faire confiance à Bryan Balsiger à l’occasion du CSI 4* mais surtout du CSIO 4* de Vilamoura, au Portugal. Celui qu’il décrit comme ayant “une capacité d’adaptation incroyable” fait alors mouche en remportant le premier Grand Prix avec l’ancienne complice de Romain Duguet, Twentytwo des Biches. Pour un centième, le Suisse y a devancé la locale Luciana Diniz et son extraordinaire fils de Mylord Carthago – le même père que Twentytwo –, Vertigo du Désert. Un nouvel accomplissement d’envergure dans la jeune carrière du Neuchâtelois. Si la Coupe des nations du CSIO 4* s’est moins bien déroulée la semaine suivante avec deux fautes dans la manche initiale, Bryan Balsiger et sa généreuse alezane brûlée n’ont écopé que d’une faute dans le Grand Prix. 

Après ce périple portugais, le Suisse a pris la direction de l’Italie, où il a successivement brillé dans les Grands Prix CSI 2* Ornago et Gorla Minore associé à Dubaï du Bois Pinchet. Le 6 décembre, il s’est d’abord imposé avec sa baie de douze ans par Kashmir van Schuttershof, avant de se classer troisième quatorze jours plus tard. 

Même s’il aurait pu prétendre à une place pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, Bryan Balsiger pourrait profiter du report de l’échéance en raison de la situation sanitaire. Si les places de Steve Guerdat et Martin Fuchs semblent indiscutables, le fils Balsiger pourrait bien être le troisième Homme de Michel Sorg pour le voyage au Japon. “Je pense que le report des JO peut être un vrai avantage pour lui et lui laisser davantage de temps”, confiait Andy Kistler, l’ancien sélectionneur national, dans un portrait de Bryan Balsiger publié dans le n°118 du magazine GRANDPRIX. “D’ailleurs, l’annulation de la finale de la Coupe du monde de Las Vegas a été dommageable pour lui, qui s’était qualifié, car il aurait pu prendre ses marques avant Tokyo. Pour être un champion, il faut de la personnalité, du mental et un bon état d’esprit. Dans le sport, c’est la tête qui décide. Pour l’instant, Bryan a l’air bien parti, et j’ai hâte de suivre son évolution”, avait-il complété. Fort de ses nouvelles expériences et de quatre victoires en Grands Prix internationaux et un nouveau titre national, Bryan Balsiger pourra-t-il devenir le troisième pilier suisse aux côtés de ses amis Steve Guerdat et Martin Fuchs ? Nul doute qu’ils sera déterminé à donner la réponse en piste dans les mois à venir… à condition que la situation sanitaire lui permette !