La Fédération française d'équitation (FFE), troisième fédération sportive, avec six-cent-mille licenciés, un million de cavaliers, neuf-mille-cinq-cents établissements dont six-mille poneys-clubs et centres équestres et trois-cent-mille équidés, met en garde le Gouvernement et la représentation nationale contre tout resserrement des conditions sanitaires actuelles et sur le nécessaire maintien du protocole FFE validé le 10 novembre dernier par le Gouvernement. Elle a adressé, une nouvelle fois, une lettre en ce sens au Premier ministre Jean Castex ainsi qu'à l'ensemble des Parlementaires.
En effet, quelle que soit la nature du renforcement des mesures sanitaires prises dans les jours prochains, la continuité des soins et l'exercice physique des équidés demeure indispensable. À ce titre, les propriétaires d'équidés et les cavaliers doivent pouvoir se rendre dans ces établissements pour exercer l'exercice physique nécessaire au bien-être des poneys et chevaux.
C'est pourquoi, à l'instar du protocole validé le 10 novembre dernier en comité interministériel de crise, la FFE demande le maintien de telles mesures en cas de nouveau confinement, et quelle que soit sa forme.
En cette période hivernale où les équidés ne peuvent être placés au pré, il est indispensable de poursuivre l'application de ce protocole pour éviter les conséquences néfastes et les pathologies fatales engendrées par l'inactivité de ces animaux.

Maintenir une activité physique chez les équidés

Au-delà des simples soins de nourriture, le bien-être des équidés nécessite la poursuite d'une activité physique qui est assurée au quotidien par les cavaliers. Cette activité physique essentielle pour les animaux peut se pratiquer en extérieur ou dans des espaces couverts largement ouverts vers l'extérieur, présentant un grand volume d'air souvent proche de dix-mille mètres cube avec une ventilation permanente.
En conséquence, la Fédération Française d'Equitation appelle à nouveau l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité de lever de toute urgence l'ambiguïté sur l'utilisation des manèges équestres au regard de leur classification. Compte-tenu du volume d'air et des ouvertures présentes sur ces infrastructures, ils ne peuvent en aucun cas être assimilés à un espace clos et couvert au même sens que d'autres infrastructures sportives closes et couvertes comme les piscines, gymnases ou salles de sport.
Les dirigeants, propriétaires et cavaliers ont fait preuve d'une grande responsabilité dans l'application de ce protocole en respectant le dispositif sanitaire et de traçabilité des flux. A ce jour, il semble qu'aucun foyer épidémique n'ait été à déplorer parmi les adhérents.
Si l'option d'un troisième confinement était retenue, la FFE demande que soit mis en place un soutien financier pour ces établissements agricoles et sportifs, faisant concomitamment l'objet d'une fermeture administrative et face à des charges incompressibles salariales et d'entretien des équidés. À ce titre, la FFE déplore que l'aide votée dans le cadre de la loi de finances rectificative IV ne soit pas encore versée aux dirigeants, faute de dispositions réglementaires.

La FFE, entend continuer à agir avec responsabilité en conciliant les enjeux sanitaires et ceux liés à la survie économique des établissements équestres.
Pour Serge Lecomte, Président en campagne de la FFE « toute la filière équestre est affectée par la crise sanitaire. Le protocole sanitaire et les aides apportées à la filière équestre doivent être parfaitement ciblés et immédiatement reconduits en cas de nouveau confinement. Il en va de la survie de toute la filière équestre. La Fédération est à la disposition du Gouvernement pour trouver en temps réel les meilleures solutions comme ce fut le cas notamment lors du confinement de novembre 2020 ».

Revendications de la Fédération Française d'Equitation

- Maintien du protocole sanitaire de la Fédération Française d'Equitation validé en comité interministériel de crise le 10 novembre 2020,

- Possibilité d'utilisation des manèges couverts,

- Versement immédiat de l'aide votée en loi de finances rectificatives aux dirigeants de clubs équestres pour novembre 2020,

- Mise en place immédiate d'un soutien financier pour les établissements agricoles et sportifs, faisant concomitamment l'objet d'une fermeture administrative et face à des charges incompressibles salariales et d'entretien des équidés si l'option d'un troisième confinement était retenue.