Quarantaine, tests PCR tous les trois jours et sorties du concours proscrites à Doha
Les installations d’Al Shaqab, à Doha, accueillent deux semaines de compétitions internationales dans un contexte sanitaire mondial délicat. Destination privilégiée pour les sportif de haut niveau depuis la pandémie, le Qatar a mis en place des règles strictes pour continuer à accueillir le grand sport.
Dès demain, les fastueuses installations d’Al Shaqab accueilleront un CHI comptant un CSI 5*, un CDI 5* ainsi qu’un CPEDI 3*, avant qu’une étape du Longines Global Champions Tour ne se tienne sur la même piste qatarienne la semaine prochaine, du 4 au 6 mars. Compte tenu de la situation sanitaire actuelle, de nombreuses mesures ont été prises, notamment pour que la concurrence européenne puisse se rendre au Moyen-Orient et proposer une compétition d’envergure. Si les journalistes étrangers sont conviés chaque année au CHI, l’organisation a préféré se passer de leur présence cette fois compte tenu du contexte sanitaire.
Khalifa Al Attiya, directeur exécutif d’Al Shaqab et vice-président du comité d'organisation du CHI, s’est félicité de la tenue dudit CHI, ainsi que de l’étape du Longines Global Champions Tour dans un tel contexte. “[Ces événements] placent Al Shaqab comme un lieu de compétition de premier plan sans pareil. Ils témoignent également de la position du Qatar en tant que destination sportive internationale et sa capacité à organiser des événements de classe mondiale malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19”, a-t-il déclaré par voie de communiqué. “La santé et la sécurité des spectateurs et des participants reste la priorité absolue d'Al Shaqab, et les mesures de précaution du ministère de la Santé publique concernant la Covid-19 seront strictement appliquées pour assurer la sécurité et le bien-être des cavaliers, des amateurs d'équitation et de tous ceux qui sont impliqués dans les événements”, a-t-il ajouté. Une formulation reprise par l’équipe de communication du Longines Global Champions Tour.
“Nous sommes dans un hôtel dédié aux cavaliers européens”
Rentré d’une tournée réussie à Vilamoura, au Portugal, où il a remporté le Grand Prix CSI 3* avec Atome Z le 7 février, Titouan Schumacher s’est envolé au Qatar avec ce même bai et Eliot Brimbelles Z. Ses deux complices ont d’ailleurs pris l’avion samedi 20 février, près d’une semaine avant que la compétition ne débute. “Pour eux, les conditions sanitaires ne changent pas, car ils ont l’habitude de partir un peu en amont lors de tels déplacements”, explique le Normand. “Pour le reste, tout est un peu comme d’habitude. Faire voyager des chevaux en avion est de toute manière un peu particulier mais l’organisation est excellente”, ajoute le cavalier de vingt-sept ans.
Pour les cavaliers, les conditions seront en revanche bien différentes que celles qu’ils connaissent habituellement, puisqu’ils ont dû se rendre sur place quatre jours avant que le concours ne débute. “Pour ma part, j’ai pris l’avion dimanche 21 février. Les cavaliers ont été en quarantaine à l’hôtel pendant deux jours complets”, décrit Titouan Schumacher. En l’absence de leurs cavaliers, les grooms ont comme souvent pris le relai pour permettre aux chevaux de s’exercer en amont des épreuves.
“Nous n’avons pas le droit de nous rendre ailleurs qu’à notre hôtel et au concours. Nous sommes d’ailleurs dans un hôtel dédié aux cavaliers européens et une navette nous emmène au concours. Il a fallu présenter un test négatif avant le départ. Dès notre arrivée, nous avons refait des tests PCR, puis nous devons en refaire un tous les trois jours, et une nouvelle fois avant de rentrer”, poursuit-il. Concernant le public, une jauge de dix pourcent de la capacité totale sera autorisée dans la gigantesque enceinte du concours, dont les tribunes sont rarement complètement garnies.
Entre les deux semaines de concours, les cavaliers ne seront toujours pas autorisés à sortir de l’enceinte du concours ou de leur hôtel. “Bien sûr, c’est un peu dommage d’aller si loin et de ne pas pouvoir faire un peu de tourisme. Mais j’ai déjà eu la chance d’y aller l’an passé et de pouvoir visiter. Nous devons nous estimer heureux de pouvoir continuer à pratiquer notre sport. Nous ne sommes pas à plaindre car certains sont bien moins lotis que nous”, a conclu Titouan Schumacher.