Le baromètre du mois de février
La Baule se dote d'un nouvel événement international, un fonds de dotation créé en faveur des équipes de France, une nouvelle carrière olympique débarque à Fontainebleau, Rich Fellers est suspendu par SafeSport, Paul Estermann voit sa peine s'alourdir, et trois cavaliers internationaux ont subi une lourde chute de cheval... Retrouvez les tops et les flops du mois dernier dans le Baromètre!
EN HAUSSE
UN NOUVEL ÉVÉNEMENT À LA BAULE!
Mi-février, Damien Haddad, directeur du centre équestre de La Baule, a annoncé à GRANDPRIX que le superbe stade équestre François-André accueillera un nouveau concours international de saut d’obstacles en 2021, à condition que la situation sanitaire le permette, bien entendu. En plus du traditionnel Officiel de France, prévu du 13 au 16 mai, un CSI 3*, un CSI 1*, ainsi qu’un CSI réservé aux jeunes chevaux devraient être organisés dans la station balnéaire de la Côte d’Amour, du 9 au 13 juin. “Pour organiser ce CSI 3*, nous avons convenu d’un partenariat avec Mike van Belle, qui organise les concours de Bonheiden (en Belgique, ndlr) et qui officie également dans l’organisation à Valence (en Espagne, ndlr)”, a précisé Damien Haddad. Pour rappel, le nouveau président de la Société des concours hippiques (SCH) de La Baule, Pierre de Brissac, avait déjà exprimé sa volonté d’organiser de nouveaux événements au stade François-André. On a déjà hâte!
UN FONDS DE DOTATION CRÉÉ POUR FAVORISER LES SUCCÈS DES ÉQUIPES DE FRANCE
À trois ans et demi des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, un fonds de dotation nommé EquiAction va prochainement voir le jour dans l’univers équestre. Bénéficiant du franc soutien de la Fédération française d’équitation (FFE), qui l’amorce à hauteur de 3 millions d’euros, cet organisme de mécénat a pour but de favoriser les succès futurs des équipes de France, en contribuant notamment à sécuriser l’avenir de chevaux à fort potentiel, mais aussi de promouvoir une équitation éthique et inclusive. Entreprises, institutions et particuliers seront invités à contribuer, à la hauteur de leurs moyens et envies. “L’idée est d’amplifier les efforts de la FFE envers les propriétaires. Compte tenu du prix des chevaux, les soutenir semble de plus en plus indispensable pour construire nos succès futurs”, résume Olivier Klein, président d’EquiAction et actuel trésorier de la FFE. Une sacrée bonne nouvelle en vue des JOP 2024!
UNE DEUXIÈME CARRIÈRE OLYMPIQUE AU GRAND PARQUET
La deuxième phase du plan pluriannuel de modernisation du Grand Parquet a débuté le 4 janvier, à Fontainebleau. Après l’ensablement et le nivellement du Petit Parquet, qui ont permis l’aménagement d’une première carrière conforme aux nouvelles normes olympiques de la FFE et ont ravi tous les cavaliers qui l’ont arpentée en 2020, les travaux actuels consistent à créer une deuxième piste aux normes olympiques en réunissant les carrières des Princes et de Diane. Redimensionnée par la société Toubin & Clément, la surface de cette piste sera de 8 000 m2, comme celle du Petit Parquet, et l’arrosage se fera également par capillarité pour une meilleure efficience, avec une économie d’eau substantielle. Si le chantier a de quoi impressionner, le site du Grand Parquet sera prêt pour la saison 2021, avec pas moins de dix-huit événements publics au programme!
EN BAISSE
UN VAINQUEUR DE LA FINALE DE LA COUPE DU MONDE SUSPENDU PAR SAFESPORT
Le 9 février, le média étasunien The Chronicle Of The Horse a annoncé que Rich Fellers et son épouse Shelley Fellers ont été temporairement suspendus par l’organe indépendant SafeSport, chargé de centraliser et juger les affaires de violences et d’abus dans le sport aux États-Unis. En effet, l’Américain de soixante et un ans, vainqueur de la finale de la Coupe du monde à Göteborg en 2012, et son épouse de cinquante-quatre ans, ont été ajoutés à la liste des personnes suspendues par SafeSport pour “mauvais comportements”. Cette suspension serait motivée par des accusations émanant de Maggie Kehring, jeune cavalière californienne et ancienne élève de Rich Fellers. Si ce dernier, ainsi que son avocat, n’ont pas souhaité s’exprimer publiquement, la Fédération équestre américaine a déclaré prendre “les accusations de mauvais comportements très au sérieux et fera appliquer les suspensions temporaires promulguées par SafeSport.”
UNE PEINE ALOURDIE POUR PAUL ESTERMANN
Mi-janvier, le cavalier suisse de saut d’obstacles Paul Estermann, accusé de maltraitance animale en 2017, a vu sa peine alourdie. Déjà jugé coupable en première instance par le tribunal de district de Willisau après deux ans d’enquête et condamné à cent jours-amendes à cent soixante francs suisses avec sursis, ainsi que d’une amende de quatre mille francs, l’Helvète a fait face à un nouveau jugement qui confirme celui de première instance, après une audience d’appel tenue mi-décembre devant le tribunal cantonal de Lucerne. Sa peine devrait être alourdie de cent cinq jours amendes avec sursis et il devrait également payer 80% des coûts de ce processus d’appel. Pour rappel, l’Helvète avait été accusé de maltraitance envers la fabuleuse Castlefield Eclipse en 2017 par son ancien groom, Zdenek Dusek, et a toujours nié ces faits.
SIMONE, EDWINA ET CONSTANT AU REPOS FORCÉ
L’année 2021 aurait pu mieux commencer pour Simone Blum, Edwina Tops-Alexander et Constant van Paesschen puisque ces trois pilotes vont devoir rester éloignés des terrains de concours quelque temps. La première, qui avait déjà subi une pause à la suite d’une fracture de l’épaule et d’un congé maternité entre 2018 et 2019, a chuté de sa championne du monde en titre, DSP Alice, lors d’une séance d’entraînement au CSI 3* de Vejer de la Frontera, le 10 janvier. Le 29 janvier, Edwina Tops-Alexander s’est cassé deux côtes en tombant de cheval au CSI 3* d’Oliva, la contraignant à du repos pendant plusieurs semaines. En attendant, l’Australienne devrait produire des vidéos sur sa chaîne YouTube pour ses fans! Enfin, le jeune Belge Constant van Paesschen a annoncé le 28 janvier son retrait momentané de la compétition en raison d’une fracture à l’épaule, causée par une chute à Oliva également. GRANDPRIX souhaite un prompt rétablissement aux trois cavaliers.
MAXIMALE SAISONNIÈRE
C’est le nombre de cavaliers appartenant au top 50 du classement mondial Longines qui participeront à la Global Champions League en 2021 - parmi eux, on notera la présence de cinq Français: Julien Épaillard, Olivier Robert, Pénélope Leprevost, Jeanne Sadran et Sadri Fegaier. En guise de comparaison, en 2019, ils étaient trente-six cavaliers du top 50 à participer à ce circuit, fondé par le marchand de chevaux et organisateur néerlandais, Jan Tops, en collaboration avec l’homme d’affaires américain Franck McCourt, et ce pour un nombre d’équipes identique - soit seize. Cette baisse de la participation des meilleurs cavaliers mondiaux est-elle due au contexte sanitaire, rendant le maintien des compétitions incertain, ou cette fameuse Global Champions League, qui avait suscité de nombreux débats lors de sa création en 2017, serait-elle en train de d’essouffler? Seul l’avenir le dira.
Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX (n°124).