Le staff fédéral a profité du week-end de vacances commun aux trois zones scolaires pour regrouper ses troupes. Neuf voltigeurs, leurs chevaux et leurs longeurs étaient au rendez-vous de la Fédération française d’équitation (FFE) à Saumur, dans le Maine-et-Loire, du 18 au 21 février. Ce rassemblement de quatre jours s’est effectué dans le respect des mesures sanitaires et du couvre-feu. Le sport en salle étant interdit, une partie du matériel a été installée dans le manège où la plupart des activités ont pu être réalisées.

Les journées débutaient par un réveil musculaire ou un footing en forêt pour les voltigeurs tandis que Sébastien Langlois, responsable des chevaux au Pôle France FFE, supervisait les longeurs pour une séance montée. Les exercices étaient notamment axés sur des barres au sol afin de redresser les chevaux dans leur galop. Ces derniers ont également eu droit à un check up avec la vétérinaire Isabelle Burgaud. De plus, les longeurs en ont profité pour retravailler la présentation lors des inspections.

Le reste de la matinée était consacré au travail technique sur le cheval mécanique ainsi qu’à différents ateliers de préparation physique avec Bamdad Memarian, entraîneur au Pôle France, et François Athimon, entraîneur national adjoint en charge du collectif Juniors.

Un travail axé sur les programmes libres

Ce nouveau rassemblement a été l’occasion pour les voltigeurs d’avancer sur les programmes libres. Après six mois dédiés à la recherche de leur thématique, les voltigeurs se sont attachés à la confirmation et l’appropriation du propos artistique avec Romain Bernard, chorégraphe des équipes de France.

En parallèle, les jeunes ont pu mettre tout ce travail en application à cheval. Ils ont déroulé les différents éléments techniques des programmes imposés. Concernant les libres, ils ont alterné entre l’enchaînement de la trame de circulation, c’est-à-dire sans les difficultés, et un travail spécifique sur les éléments techniques.

Les voltigeurs se retrouveront de nouveau à Saumur lors des vacances d’avril. Les échéances internationales sont nombreuses cette année avec le championnat du monde Juniors prévu au Mans fin juillet et début août, ainsi que le championnat du monde Seniors à suivre à Budapest, en Hongrie, fin août.

“C’est très frustrant de ne pas pouvoir mettre en application tout notre travail”, Tom Menand

“Nous sommes très satisfaits de l’engagement des jeunes qui sont motivés malgré les contraintes. On constate un réel progrès dans la qualité du contact avec le cheval. Tout le travail physique réalisé en amont leur apporte une vraie qualité de liant et de glisse. Même si nous espérons une reprise des concours le plus tôt possible, il faut reconnaître que nous travaillons sur le long terme avec cette génération. Tout ce que nous faisons depuis plus d’un an nous aide à créer les bases pour les années à venir”, a détaillé François Athimon, entraîneur national adjoint en charge du collectif Juniors, à l’issue du rassemblement.

De son côté, Isabella Dabat, dix-sept ans, licenciée à l’École de voltige équestre du Mans, dans la Sarthe, explique: “Il y a toujours une super ambiance lors des stages et cela nous donne l’occasion de bien communiquer avec François (Athimon, ndlr), Bamdad (Memarian, ndlr) et Romain (Bernard, ndlr). Malgré l’année très particulière que l’on vient de passer, je l’ai personnellement plutôt bien vécue. Je suis originaire de Hongrie et je suis arrivée en France en 2019. Ma famille m’a rejointe ici début 2020 donc j’ai pu en profiter et même si la compétition m’a manqué, cela m’a permis de m’acclimater. En parallèle, j’ai continué à m’entraîner en visio et j’ai eu la chance de pouvoir profiter de mon cheval assez rapidement. Maintenant, j’espère que les compétitions vont pouvoir reprendre rapidement et pouvoir prendre part au championnat du monde Juniors cet été.”

Un souhait que partage Tom Menand, seize ans, venu du Village équestre de Conches, dans l’Eure: “Grâce au collectif, nous bénéficions d’un encadrement qui nous suit tout au long de l’année. Les regroupements nous permettent de continuer à avancer sur nos programmes respectifs même si c’est très frustrant de ne pas pouvoir mettre en application tout notre travail en compétition. Malgré tout, si nous nous entraînons, c’est pour pouvoir aller en concours!”