Le RESPE publie une carte de France de l’épizootie de rhinopneumonie
Le Réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (RESPE) a publié aujourd’hui un bilan de la situation de l’épizootie de rhinopneumonie HVE-1 au 15 mars 2021. Rapatriement des chevaux français au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron, bilan des foyers déclarés et suspension de la compétition, le RESPE fait le point.
“La cellule de crise du RESPE s’est réunie pour la troisième fois le 15 mars dans le cadre des foyers d’herpèsvirose de type 1 (HVE1 – rhinopneumonie) confirmés en Espagne sur trois sites de concours, Valence, Vejer de la Frontera et Oliva, et dans plusieurs départements en France en lien épidémiologique avec les foyers espagnols.
Cette réunion a permis de faire un nouveau bilan de la situation en France et en Espagne et de statuer sur les recommandations et la communication pour les 15 jours à venir.
Bilan de la situation
En Espagne, un premier contingent de chevaux français bloqués à Valence a pu quitter le site. Les dix chevaux les plus en forme pour voyager sont arrivés au Parc équestre fédéral jeudi dernier, dans le respect du protocole négocié entre la France et l’Espagne. Huit devraient les rejoindre dans les prochains jours. Trois devront rester en Espagne encore quelques temps, car leur état ne permet pas encore d’envisager un transport dans de bonnes conditions sanitaires et de bien-être.
En France, vingt et un foyers sont confirmés dans des écuries de chevaux rentrant d’Espagne, dans les départements des Bouches du Rhône, Calvados, Charente-Maritime, Corrèze, Gironde, Haute-Garonne, Haute-Savoie, Hérault, Indre et Loire, Manche, Hautes-Pyrénées, Seine-et-Marne et Yonne. D’autres sont en cours d’investigation dans d’autres départements. Des chevaux revenant de Vejer de la Frontera se sont aussi révélés positifs depuis le dernier communiqué. Un cheval a aussi été testé positif à son retour de Doha, au Qatar.
Tous ces équidés présentent majoritairement des symptômes respiratoires, ou uniquement de l’hyperthermie. Quelques-uns ont développé des signes neurologiques. La mort d’un cheval présentant des signes neurologiques et ayant été en contact avec des chevaux de retour de Valence est en cours d’investigation. C’est pour l’heure le seul cas de mortalité suspecte rattachable à cet épisode.
Les foyers français dont le RESPE a connaissance maintiennent tous des mesures sanitaires strictes. Cependant l’ensemble des structures accueillant des équidés revenant d’Espagne, doivent considérer ces animaux comme suspects et les isoler pour les tester rapidement en cas d’apparition de symptômes.
Par ailleurs, avec toujours cinq foyers depuis début 2021, le nombre de cas indigènes d’herpèsvirose de type 1 reste stable pour l’instant et comparable aux années précédentes. Pour le foyer d’Ille-et-Vilaine, deux chevaux sont morts mais, pour rappel, des différences génétiques sur les souches identifiées confirment l’absence de lien avec le foyer de Valence.
Au-delà de la France, de nouveaux cas d’HVE1 en lien avec les CSI de Valence, mais aussi avec Vejer de la Froncera, Oliva et Doha ont également été confirmés en Belgique, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Suède, en Espagne, aux Pays Bas et au Qatar.
La suspension des compétitions sportives prolongée
Dans ce contexte, la Fédération française d’équitation (FFE) et la Société hippique française (SHF) ont décidé, conjointement ce 15 mars, de prolonger au moins jusqu’au 11 avril, la suspension de l’ensemble des compétitions équestres nationales et internationales, rassemblements d’équidés et stages qu’elles organisent ou placés sous leur égide. La FEI a de son côté, acté le 12 mars, la prolongation de la suspension de toutes les compétitions internationales jusqu’à cette même date.
A ce jour, les nouveaux foyers ne concernant toujours que la filière Sport, les autres activités équestres se poursuivent :
La Société française des équidés de travail (SFET) reporte également tous les concours au calendrier après le 11/04.
Les courses trot et galop continuent d’être maintenues, cette population d’équidés étant bien distincte de celle des chevaux de sport et des mesures très strictes ayant été prises pour éviter tout contact avec des chevaux de sport sur le territoire national. Les chevaux de course sont, de plus, tous vaccinés (obligation depuis 2018).
La saison de monte se poursuit ; des mesures de précaution sont très largement appliquées, notamment pour les centres de reproduction accueillant des chevaux de sport pour lesquels une suspension de leur accueil jusqu’à début avril est majoritairement appliquée.”