Gari, inoxydable chercheur de légèreté
Chaudronnier de métier, c’est grâce à ses somptueuses sculptures, allant de quelques centimètres à plusieurs mètres, que Gérard Garnier, connu sous son nom d’artiste Gari, façonne sa matière et sa carrière depuis bientôt vingt-cinq ans. En recherche de liberté et de légèreté dans ses œuvres, c’est à l’acier qu’il confiait sa quête de beauté, et au cheval qu’il soumettait sa légitimité.
1954, Maine-et-Loire. C’est sur les terres de René d’Anjou, grande figure de l’histoire et de la culture locale, que Gérard Garnier voit le jour le 2 juin à Cantenay-Épinard, petite bourgade de deux mille âmes nichée entre les eaux parfois capricieuses de la Mayenne et de la Sarthe. Au lendemain de la guerre, c’est dans une famille nombreuse de six enfants que le petit Gérard grandit. “Mon père était maçon, et
a d’ailleurs transmis ce métier à l’un de mes
petits frères”, raconte Gari. Sa mère, femme au foyer, élève ses enfants et aide son mari pour la comptabilité de son entreprise. “Moi, je n’ai jamais voulu fai...