Pas de poisson d’avril pour Brian Moggre qui vit son rêve à Wellington
Sur le bien nommé MTM Vivre Le Rêve, Brian Moggre a remporté hier l’épreuve majeure du CSI 4* de Wellington, alors que la dernière semaine du Winter Equestrian Festival se déroule actuellement en Floride. Le jeune talent étasunien et son fidèle complice ont réalisé le plus rapide des quatre doubles sans-faute, devançant l’Égyptien Nayel Nassar aux rênes de Lucifer V. L’Allemand Daniel Deusser a complété le podium avec Casallvano.
La dernière semaine du Winter Equestrian Festival (WEF) 2021 se poursuit à Wellington. Hier s’est jouée la douzième manche de l’Adequan WEF Challenge Cup. Soixante-trois couples ont pris part à cette épreuve, qualificative pour le Grand Prix de samedi, et seuls huit d’entre eux ont déjoué tous les pièges imaginés par le chef de piste allemand Olaf Petersen Jr, validant ainsi leur ticket pour le second tour. Septième mondial au classement Longines des cavaliers, la fusée américaine Kent Farrington a choisi de préserver sa Gazelle, quinze ans, pour la suite du week-end, laissant sept duos s’affronter pour la victoire.
Avant-dernier à s’élancer au barrage, Brian Moggre a tout tenté avec MTM Vivre Le Rêve. “J’ai enlevé une foulée dans la première et la dernière ligne”, a expliqué le cavalier. “J’ai fait huit [foulées] et huit [foulées], mais mon cheval a une grande foulée. Il a parcouru les sept foulées comme s'il faisait en huit! Cela a fonctionné pour nous.” Son plan a porté ses fruits puisqu’il est venu s’imposer avec un double sans-faute en 40’’04 aux rênes de son partenaire de longue date, surnommé “Erkel” et âgé de douze ans. C’est la septième fois que les deux complices gagnent à l’international. Le talentueux étasunien, qui fêtera ses vingt ans seulement en août, s’était notamment adjugé aux rênes de son fils d’Ustinov deux étapes Coupe du monde en 2019, lors du CSI 4*-W de Lexington et du CSI 3*-W d’Ocala, ainsi que la Coupe des nations du CSIO 4* de Wellington l’an passé avec l’équipe américaine.
Premier à revenir pour le barrage, Nayel Nassar avait ouvert la voie en imposant un premier temps de référence avec Lucifer V, un hongre de quinze ans. Avec un chronomètre de 40’’32, l’Égyptien et son fils de Lord Dezi ont pris la deuxième place finale.
Vainqueur samedi dernier du Grand Prix CSI 5* présenté par Rolex, Daniel Deusser s’est élancé en cinquième position. L’Allemand, en grande forme outre-Atlantique, avait sellé pour l’occasion Casallvano, un hongre de douze ans par Casall. Le duo a conclu en 40’’56, synonyme de troisième rang. L’actuel numéro trois mondial continue d’engranger des classements et semble lancer pour terminer sa tournée en Floride comme il l’a commencé, sur les chapeaux de roues.
Le dernier double sans-faute est à mettre à l’actif de Lillie Keenan et Agana van het Gerendal Z. L’Américaine et son étalon de dix ans, associés de longue date, ont réalisé un ultime parcours parfait en 41’’99 pour se classer quatrièmes.
“Il est mon pilier depuis toutes ces années”, Brian Moggre
“Erkel est incroyable”, s'est exclamé Brian Moggre, qui signe sa première victoire internationale de la saison avec son partenaire. “Avec sept barragistes seulement, nous avons pu mettre un peu de pression et voir ce qui en résultait. Il a bien réagi à mes demandes, et j'ai l'impression d'avoir un cheval prêt pour le Grand Prix de samedi.” Le Grand Prix CSI 4*, épreuve phare de cette dernière semaine du WEF, sera d’ailleurs la prochaine apparition du couple.
“Il est mon pilier depuis toutes ces années”, a-t-il poursuivi. “Toutes mes premières, comme ma première épreuve internationale, mon premier grand prix, mes premiers CSI 3*, 4* et 5*, ont également été des premières pour lui. C’est un cheval avec lequel j'ai une relation vraiment spéciale. C’est vraiment agréable de voir que c’est toujours le cas.”
Il est évident que la relation entre le jeune talent et Vivre le Rêve est particulière. Bien qu’ils aient de nombreuses victoires internationales à leur actif, il existe une amitié unique qui rend chaque première place encore plus significative.
“Je le connais par cœur”, confie l’Étasunien. “Je lui fais confiance et je sais quels risques je peux prendre ou non. Je pense que la meilleure partie de notre relation est que nous connaissons les tenants et les aboutissants de chacun. Vous pouvez dire que nous en savons beaucoup sur un cheval, mais je pense qu'ils vous connaissent vraiment aussi en tant que cavalier. C’est une bonne chose pour lui et moi. Il est incroyable.”