Yvonne Losos De Muñiz et Aquamarijn décrochent leur première victoire de 2021 dans le Grand Prix CDI 4* de Wellington
Wellington est l’hôte d’une nouvelle semaine de compétition pour les dresseurs internationaux. Dans le cadre de l’Adequan Global Dressage Festival (AGDF), se tiennent ce week-end un CDI 3* ainsi qu’un CDI 4*. Le Grand Prix de ce dernier label, qualificatif pour le Freestyle, a sacré la représentante de la République Dominicaine Yvonne Losos De Muñiz, en selle sur sa fidèle Aquamarijn.
Yvonne Losos De Muñiz ne s’était pas encore imposée sur la scène internationale cette année. C’est désormais chose faite. Grâce à la belle performance d’Aquamarijn, sa fidèle KWPN de seize ans, la cavalière de la République Dominicaine a déroulé une reprise appréciée à 74,196 % par les cinq juges présents : les Américains Michael Osinski et Jane Weatherwax, le Britannique Stephen Clarke, le Colombien Cesar Torrente ainsi que le Suédois Magnus Ringmark.
Qualificatif pour le Freestyle, le Grand Prix CDI 4* douzième semaine de compétition au Global Dressage Festival regroupait seulement cinq paires, vendredi 2 avril. Si l’Espagnole Paula Matute Guimon, sœur du remarquable Juan, a malheureusement été éliminée avec Delagronge, les autres concurrents ont signé des reprises honorables.
Troisième, l’Allemand Christoph Koschel a bouclé une reprise en 65,913 % avec Eaton Unitechno. Le pilote a ainsi devancé de quelques unités l’Israélienne Sahar Daniel Hirosh, créditée d’une moyenne de 62,717 % pour sa performance avec Whitman.
L’Australienne Kelly Layne a, elle, été la plus proche de la lauréate du jour. Malheureusement, son score de 71,326 % aux rênes de Samhias n’a pas été suffisant pour ravir la victoire à Yvonne Losos De Muñiz. Cette dernière a d’ailleurs signé son record personnel avec sa jument baie !
Pas de finales Coupe du monde, mais un record en consolation
“Je suis folle de joie”, s’est exclamée l’heureuse cavalière. “Je pense que c'est l'une des premières fois dans ma carrière avec elle que j'ai vraiment eu le contrôle, la relaxation, l'activité, tous ces mots que nous utilisons et recherchons en dressage. J'y suis allée et je me suis dit 'WOW, je l'ai. Maintenant, qu'est-ce que je fais avec ça ?’” Initialement, le couple aurait dû représenter son drapeau à l’occasion des finales de la Coupe du monde Longines. Prévue ce week-end sur le Vieux continent, l’échéance a malheureusement été annulée, en raison de l’épizootie de Rhinopneumonie.
“C'est une telle satisfaction pour moi de voir que mon entraînement, ma planification, atteignent leur apogée maintenant, au moment où la finale aurait dû avoir lieu. Je n'aurais jamais cru que j'obtiendrais un 74 % avec elle ; c'est un caractère un peu difficile, mais tout s'est mis en place aujourd'hui. Ce sont juste des années et des années de pratique, d'essais et d'erreurs”, a analysé la cavalière. Et de reprendre : “Je ne l'ai jamais vue comme mon meilleur cheval. Je l'ai toujours vue comme mon deuxième cheval, parce que nous en avons toujours besoin, mais j'ai pensé qu'elle serait une bonne candidate pour monter en grade. Elle est passée de mon [cheval] de réserve à mon numéro un. Elle est très obstinée, mais je le suis aussi. Au début, nous nous disputions, mais j'ai vite surmonté cela. C'est la chose la plus cool quand vous avez une telle puissance avec une telle opinion, qui est de votre côté !”
Désormais, le couple espère pouvoir venir concourir en Europe, alors que l’AGDF touche à sa fin. Le duo gardera en tout cas les yeux rivés sur les Jeux olympiques, toujours prévus cet été à Tokyo.