Le Haras du Pin 2023 : un projet en quatre volets
Le Haras du Pin, ancien Haras National qui figure parmi les emblèmes équestres et architecturaux normands, a été édifié en 1715 par deux architectes de renom à la demande de Louis XIV. Si ce site historique n’a cessé d’évoluer, c’est encore plus vrai actuellement puisque de grands travaux d’agrandissement et de modernisation, en quatre axes, sont prévus pour l’automne 2021 avec un objectif de livraison des premiers aménagement à l’été 2023. Rencontre avec Sébastien Leroux, Directeur des Projets du Haras National du Pin.
Pouvez-vous nous parler des travaux à venir au Haras du Pin ?
Les grands travaux du Haras du Pin comporte 3 axes principaux de développement : le tourisme, la filière cheval et le sport. Le sport, c’est le premier sujet qui s’ouvre à l’automne 2021 avec l’aménagement d’un pôle hippique. Il va être construit sur une quinzaine d’hectares et va prendre corps à la place du site sportif actuel. Au programme, deux carrières, deux paddocks à la pointe de la modernité avec sub-irrigation, trois-cents boxes en dur, des parkings pour les camions, de quoi accueillir au mieux les cavaliers. Voilà l’ensemble des éléments forts au niveau du sport, qui seront accompagnés par un grand bâtiment d’accueil et d’un restaurant panoramique très moderne et fonctionnel.
Le deuxième grand axe de construction est lié au développement touristique du Haras du Pin. Le domaine comporte plus de mille hectares, c’est un domaine de loisirs et de visite, diversifié assez récemment avec une offre de vélos électriques et d’animations en plein air. En temps normal, le domaine du Haras du Pin accueille quarante mille visiteurs. Le développement de l’offre touristique passe par la présence d’hébergement et de restauration. Une étude globale d’aménagement du prochain site a d’ores et déjà été réalisée. Un hôtel d’une cinquantaine de chambres est prévu sur le cœur historique, un autre sur le site de l’hippodrome ainsi que des hébergements « nature », des cabanes dans les arbres, etc. L’idée c’est bien entendu de conserver le côté « cheval » du site, mais également de créer un lieu où la nature est omniprésente, avec une écologie forte, des parcours de remise en forme et de la sylvothérapie. Un grand parc de cent quatre-vingts hectares verrait le jour, qui partirait du château et rejoindrait le bourg du Pin-au-Haras avec une cinquantaine de kilomètres de sentier. Ce parc aurait également l’intérêt de retrouver des chevaux en liberté ainsi que des spectacles équestres.
Le Haras du Pin est connu également pour son centre de valorisation des races locales, qu’en est-il ?
Le troisième volet de ce grand chantier est en effet le projet « filière ». La filière cheval, c’est l’ADN du Haras du Pin. Héberger des projets de la filière semble donc tout à fait pertinent. C’est pourquoi il est prévu que le site accueille de la remise en forme, de l’attelage, et de l’élevage. Le centre de valorisation déjà existant trouve sa place dans ce projet. Et, pour le développer, les travaux auront pour but d’augmenter sa capacité d’accueil.
Le site héberge déjà des étudiants, cette offre de formation trouve-t-elle encore sa place dans le Haras du Pin de demain ?
Oui tout à fait, la formation fait partie d’un quatrième axe venu se rajouter en cours de construction du dossier avec la création d’un campus équin. Actuellement, il y a de la formation IFCE pour les élèves avant le bac. Demain, il y aura une passerelle avec un campus post bac et une cité d’hébergement, qui accueillera dans un premier temps deux formations : le mastère spécialisé MESB – Science et Management de la Filière Equine de l’EM Normandie et une formation sur les risques équins pour les sapeurs-pompiers. L’objectif pour cette dernière étant une labellisation au niveau national. Ce serait une première. Le dossier est à l’étude, on espère pouvoir accueillir les étudiants pour une première rentrée en 2023.
Le Haras du Pin accueillera le Grand Complet du 12 au 15 août, un événement partenaire de la Normandie Equestrian Week.