Après une première manche qui a permis à treize couples de se qualifier pour le barrage, les cavaliers arrivant de Normandie ont largement dominé les débats lors de cette finale au chronomètre. Parti en ouvreur, Edward Levy a signé un parcours sans faute et rapide aux rênes de Sirius Black, qui lui offrait le Grand Prix du CSI 3* Longines Classic de Deauville en août dernier. Un parcours rapide, oui, mais battable. En selle sur son cheval de tête, Vancouver de Lanlore, Pénélope Leprévost n’a pas tardé à le prouver. La championne olympique a lancé son fils de Toulon au grand galop et dessiné deux très beaux virages après le double et devant l’obstacle numéro cinq, un endroit du parcours où elle a tout de même dû réduire le rythme de la galopade de son étalon. Franchissant la ligne d’arrivée en 37″88, soit avec seize centièmes d’avance sur le concurrent précédent, le couple s’est installé en tête de l’épreuve durant quelques temps, et n’a finalement été devancé que par une seule autre paire. Lui aussi installé dans la ″région du cheval″, du côté de Rouen, Julien Anquetin était le dixième cavalier à prendre le départ de la finale au chronomètre. En demandant à son Blood Diamond du Pont d’adopter un rythme de galop extrêmement rapide et sans perdre de temps dans les virages dessinés par Grégory Bodo, le cavalier a pu prendre le temps d’assurer son entrée dans le double tout en devançant Pénélope Leprévost. Il a en effet conclu son parcours en 37″04 et s’est ainsi imposé, gagnant du même coup sa qualification pour le Grand Prix de dimanche. Seule Mégane Moissonnier et Cordial ont pu s’intercaler au milieu de ce tir groupé normand. La cavalière installée près de Bourg-en-Bresse et son fils de Casall au geste de postérieurs particulièrement démonstratif ont pris la quatrième place de l’épreuve grâce à un sans-faute conclu en 40″62 au barrage, devançant ainsi Aymeric de Ponnat et son styliste Hoover.

Une première manche délicate

Outre ces cinq premiers couples, huit autres ont réussi à déjouer les difficultés proposées par le chef de piste ce vendredi. La ligne du triple, qui était placé en numéro cinq, a beaucoup fait réfléchir les cavaliers, qui hésitaient à l’aborder en six ou sept foulées. L’enchaînement des obstacles six, sept et huit offrait également un choix de foulées dans sa première partie, les concurrents devant choisir l’option permettant au mieux à leur monture de passer sans faute l’oxer numéro huit. Des couples très aguerris ont été privés de barrage après avoir fait tomber une ou plusieurs barres, à l’instar d’Alexandra Francart et Betty du Prieuré, qui terminaient pourtant septièmes du dernier Grand Prix CSI 4* de Saint-Lô, de Mark McAuley et Miebello ou encore du numéro un mondial Steve Guerdat, piégé à deux reprises en compagnie de Victorio des Frotards. Vainqueur hier avec la même Emerette, Michel Robert a quant à lui préféré jeter l’éponge après que sa fille de Diarado a mis le vertical numéro sept à terre.
Le temps imparti par Grégory Bodo a également été un élément crucial, puisque pas moins de huit des soixante-sept couples ont vu les portes du barrage se refermer pour l’avoir dépassé, et alors qu’ils avaient terminé leurs parcours sans mettre une seule barre à terre. Edward Levy, finalement troisième, a été le premier à réaliser un parcours parfait, et a ensuite été imité par Julien Epaillard, qui a par contre mis deux barres à terre au barrage en selle sur Calgary Tame. Eux-aussi auteurs de sans-faute sur le parcours initial, le Belge François Jr. Mathy, la Française Alexa Ferrer, le Suisse Alain Jufer et le Mexicain Enrique Gonzalez ont tous fauté à une reprise aux rênes d’Uno de la Roque, Entcantado C’SG, Dante MM et Chacna. Outre Julien Epaillard, Nina Mallevaey et Emeric Goerge ont eux aussi conclu leur deuxième parcours avec huit points au compteur en selle sur Virtuose Champeix et Effect de L’Esprit Z.  Duarte Romao, qui représente le Portugal, a lui été contraint de faire une volte devant l’obstacle numéro deux, et termine donc treizième avec un total de dix points.

Résultats complets