“Représenter la France aux Jeux olympiques met une vraie pression”, Mathieu Billot
Alors que l’équipe de France de dressage prend ses marques à Tokyo pour les Jeux olympiques, elle sera bientôt rejointe par les cavaliers de concours complet et de saut d’obstacles. Pour certains d’entre eux, l’échéance nipponne sonne comme leur première sélection olympique. Un moment marquant dans une carrière sportive, souvent rêvé et synonyme de récompense après beaucoup de travail et de nombreux sacrifices. Maxime Collard, Isabelle Pinto, Thomas Carlile, Christopher Six, Mathieu Billot et Nicolas Delmotte, qui s’apprêtent à vivre leurs premiers JO, ont réagi à cette sélection avant de prendre le départ pour le pays du Soleil-Levant.
Sélectionné dans l’équipe de France de saut d’obstacles avec Quel Filou 13, le Normand Mathieu Billot ne le cache pas : “C’est mon rêve depuis toujours. Je suis très heureux que la fédération nous ait sélectionnés avec Quel Filou, car je l’ai préparé pour ça. C’est beaucoup de bonheur ! Représenter la France aux Jeux olympiques met une vraie pression ; c’est aussi une grande fierté. Nous formons un bon groupe et nous entendons tous très bien. Nous nous devons de donner le meilleur de nous-mêmes. Mais il ne faut pas s’enflammer : la sélection n’est qu’une étape ; il faut rester concentré sur l’objectif qui est de ramener une médaille.”
Des sentiments partagés par son coéquipier des Hauts-de-France, Nicolas Delmotte. “Quand on reçoit l’appel qui nous apprend notre sélection, c’est beaucoup de frissons et d’émotions. Je suis très content, très fier !”, s’enthousiasme le récent vainqueur des Grands Prix de La Baule et Chantilly. “J’ai déjà représenté la France en championnats d’Europe (en 2019 à Rotterdam avec Urvoso du Roch, qui l’accompagnera à Tokyo, ndlr) et aux Jeux équestres mondiaux (à Tryon en 2018 avec Ilex VP, ndlr), mais là je suis très conscient que ce n’est pas un championnat comme les autres. Je suis motivé à trois cents pour cent !”
“Les choses sérieuses commencent !”, Maxime Collard
“Pour moi, c’est une première sélection tout court chez les Seniors après celle pour le CDIO5* de Compiègne !”, se réjouit la Normande Maxime Collard, membre de l’équipe de France de dressage. “Commencer par des Jeux olympiques, c’est un honneur. C’est de la pression aussi, parce qu’on court pour l’équipe et que nous ne serons que trois… Nous formons une très belle équipe, très soudée, et nous allons donner le meilleur de nous-mêmes !”
Sa coéquipière Isabelle Pinto, réserviste, partage le même état d’esprit. “C’est un rêve qui se réalise. Mon mari (Carlos Pinto, ndlr) était déjà sélectionné pour représenter le Portugal, alors y aller ensemble, même en étant concurrents, c’est fantastique !”, se réjouit la Sudiste. “On vit un vrai rêve et c’est une récompense fabuleuse car il a fallu beaucoup de travail pour en arriver là. L’important est de mettre toutes les chances de notre côté.” Maxime Collard approuve : “Les choses sérieuses commencent !”
“Mon envie de médaille est d’autant plus grande que je n’étais pas passé loin de la sélection pour Rio”, Thomas Carlile
Dans l’équipe de France de concours complet, les sentiments se bousculent également. “Je touche le rêve du bout des doigts. C’est beaucoup de travail, de sacrifices pour mon entourage et moi, pour arriver là”, témoigne Thomas Carlile. “C’est une grande fierté de représenter la France aux Jeux olympiques. Et y aller avec Birmane, c’est encore plus marquant : je l’ai connue pouliche, puis débourrée à deux ans, construite jusqu’au plus haut niveau ; c’est un sentiment très fort. Mon envie de médaille est d’autant plus grande que je n’étais pas passé loin de la sélection pour Rio il y a cinq ans.”
Membre de cette même équipe, le Francilien Christopher Six exprime lui aussi sa fierté de faire partie de l’aventure olympique. “Je suis très heureux d’avoir été sélectionné pour ces Jeux. […] Les JO sont le Graal de tout sportif ; je me lève pour cela tous les matins !”