“Je sors grandi de ce championnat”, Olivier Robert

Olivier Robert a aujourd’hui conclu son tout premier championnat. Avec Tempo de Paban, l’Aquitain a écopé de douze puis cinq points dans la finale. Pas de quoi le décourager, puisqu’il assure avoir grandi de son périple suédois. Pour GRANDPRIX-Replay.com, le Tricolore a dressé le bilan de sa finale de Coupe du monde Longines. 



Vous avez aujourd’hui écopé de douze et cinq points lors de l’ultime acte de la finale de Coupe du monde Longines de Göteborg. Quel bilan en tirez-vous ? 
Je pensais être dans les meilleures dispositions et je ne sais pas où je me suis trompé… J’ai moins bien dormi et peut-être moins bien fait les choses. Même si Tempo ne m’a pas beaucoup aidé, j’ai moyennement monté mon premier parcours. J’ai été en deçà, mais heureusement nous avons ensuite relevé la tête. Je voulais être dans un Top 8, c’est finalement un Top 13… Au final, j’ai pris énormément d’expérience. Il s’agit du tout premier championnat que je courre jusqu’à la fin (à Omaha en 2017, l’Aquitain avait dû abandonner après la Chasse en raison d’une blessure de Quenelle du Py, ndlr)et nous avons pu courir la finale. Mon cheval est hors-norme, et cette finale va me donner beaucoup de confiance pour la suite. Il s’agit de la première fois que j’assiste à une telle échéance en direct : en étant sur place, en ayant monté et en voyant Steve, Martin et Peder (Guerdat, grand vainqueur pour la troisième fois, Fuchs et Fredricson, sur le podium, ndlr)faire quelque chose d’exceptionnel. Ils montent obstacle par obstacle, contrairement à moi qui me suis débarrassé de la première manche. Techniquement je dois m’améliorer, mais c’est aussi d’une manière générale que je dois passer un cap. Je suis sûr que je sors de ce championnat grandi. Même si je suis déçu par le résultat, cela m’a donné une sacrée envie d’aller de l’avant. Je n’ai pas envie de me recroqueviller, il y a de quoi transformer cela en quelque chose de génial. 
 
Comment expliquez-vous les fautes de la première manche ? 
Depuis que Tempo est dans mes écuries, c’est-à-dire depuis qu’il a quatre ans, je n’ai jamais couru après le temps ou pour gagner une épreuve. Là, je suis parti au-dessus du train et je me suis débarrassé du parcours. Mon cheval a besoin d’avoir les hanches abaissées et j’ai fait tout le contraire. On ne peut pas dire qu’il s’agisse de fautes purement techniques, mais plutôt d’une faute d’attitude. Cela se règle et se change. En deuxième manche, j’ai serré un peu les doigts pour pouvoir faire mes contrats de foulées, mais il ne voulait pas effleurer la moindre barre. Il a un respect énorme, et je crois n’être jamais sorti de piste avec trois fautes sur son dos, comme ça a été le cas en première manche. Avec l’attitude que j’avais, je ne lui ai laissé aucune chance de faire mieux. Est-ce que je n’en ai pas trop fait aujourd’hui ? Avec les deux manches, je l’ai monté au total cinq fois. Il est toujours très nerveux et sensible, mais je me demande si ce n’était pas trop. Je n’ai pas bien jaugé, je suis sorti un peu de l’évènement, mais cela va me faire grandir. Je suis très optimiste ! 
 
Les regards se tournent désormais vers la saison extérieure. Avez-vous déjà une idée du programme ? 
Je vais me projeter complètement différemment car je ne suis en définitive par en dehors des clous. A priori, on a besoin de moi en équipe de France et on m’a donné un programme bien précis pour les trois mois à venir. Cela change totalement par rapport au plan initial, notamment pour Tempo. On va s’atteler à lui faire sauter les rivières aussi bien qu’il saute désormais les bidets. C’est un détail à régler, puis nous allons nous battre pour défendre l’équipe de France.