Une fin d’année en fanfare pour la voie mâle du Selle Français
Deux années auront suffi au Stud-book Selle Français pour peaufiner les derniers détails du circuit des mâles de deux et trois ans. Dès novembre, les étapes de qualifications en régions démarreront, avant le point d’orgue de l’hiver: le championnat des cadets et le testage des aînés. À Saint-Lô, les journées des 14 et 15 décembre s’annoncent riches, tant pour les éleveurs que pour les passionnés. En plus de mettre en avant les futurs grands de demain et le travail des éleveurs, l’événement se conclura par une vente aux enchères, physique et virtuelle.
Un programme riche et chargé attend le Stud-book Selle Français en cette fin d’année! Pour la première fois, les éta- pes qualificatives régionales, réservées aux mâles de deux et trois ans, s’enchaîneront pendant le mois de novembre, avant le point d’orgue de la saison, les 14 et 15 décembre. “La date est symbolique; elle conclut l’année en cours, avant d’en démarrer une nouvelle. Grâce à la richesse de ces journées, nous espérons attirer de plus en plus de monde à Saint-Lô afin de faire de cette date un rendez-vous annuel pour tous”, confirme Bérengère Lacroix, directrice du Stud-book Selle Français.
Étalonniers, éleveurs et investisseurs, français comme européens, font le déplacement chaque année pour assister au championnat des deux ans et à l’approbation de leurs aînés, afin de repérer les valeurs montantes de l’élevage et analyser la production des étalons plus âgés. Ces regroupements permettent un rayonnement de l’élevage français, non seulement au sein de l’Hexagone, mais au-delà. “Il est bien sûr intéressant de repérer de futurs reproducteurs ou de valoriser sa production en venant à Saint-Lô. Mais nos événements bénéficient aussi au rayonnement des élevages; lorsque nous discutons avec les éleveurs, nous nous apercevons que de nombreux poulains ont été vendus dans les élevages proches, à la suite de rencontres survenues lors de ces journées”, souligne Benoît Chaigne, directeur technique du Stud-book Selle Français.
Mercredi 15 décembre, le SF organisera d’ailleurs une vente dédiée, en association avec Equinia. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des efforts fournis par le livre de race depuis le début d’année. “Les événements de la voie mâle doivent servir de support de commercialisation aux éleveurs pour leurs jeunes mâles. À Saint-Lô comme en régions, Equinia, notre partenaire, sera présent pour discuter avec eux. Pour pouvoir faire naître d’autres chevaux, il faut en vendre certains. Grâce à ces ventes, les éleveurs auront des possibilités qu’ils n’ont pas ailleurs”, analyse Bérengère Lacroix. En plus de voir leurs produits notés et jugés, les éleveurs pourront bénéficier de ce support, dont la seule condition d’accès est la qualification pour les finales des 14 et 15 décembre.
UN CIRCUIT AUTOMNAL POUR PLUS D’HOMOGÉNÉITÉ
Avant de prendre part aux deux journées phares du circuit, les mâles devront se qualifier lors d’une des six étapes: le 2 novembre à Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher, et le 4 à Villers-Vicomte, dans l’Oise, qui ont déjà eu lieu, puis le 9 à Chazey-sur-Ain, dans l’Ain, le 11 à Rosières-aux-Salines, en Meurthe-et-Moselle, le 16 à Saint-Étienne-de-Tulmont, dans le Tarn-et-Garonne, le 18 à Lamballe, dans les Cô- tes-d’Armor, ou les 23 et 24 novembre à Saint-Lô, dans la Manche. Désormais condensé sur le seul mois de novembre, le circuit se veut plus homogène et plus respectueux de la croissance des poulains. “Les chevaux sont évalués par des juges nationaux tout au long du circuit. En plus, nous disposons d’un groupe de juges référents qui voit tous les chevaux. La sélection finale est ensuite établie en fonction d’un classement national”, précise Benoît Chaigne. Au total, les quatre-vingts meilleurs chevaux de deux ans et une quarantaine de trois ans décrocheront leur ticket pour le championnat et le testage.
Les jeunes mâles seront jugés sur plusieurs critères: leur modèle, leurs allures, leur comportement ou encore leur style à l’obstacle. Pour les plus âgés, une présentation montée sera également au programme. “Sur l’aspect de l’aptitude à l’obstacle, nous analysons, entre autres, l’équilibre, la force et le style. L’idéal est que le cheval franchisse l’obstacle harmonieusement, en levant bien son garrot, ses membres, et en arrondissant son dos en l’air. Ce style est important; un cheval ayant une aisance naturelle concèdera moins d’efforts en utilisant son potentiel physique de la meilleure manière”, note le directeur technique.
Les mâles de trois ans, qui tenteront de décrocher leur approbation, seront observés pendant dix jours sur des critères similaires. En plus de cela, Manuel Gaudin, directeur du haras de la Cense, jugera leur comportement tout au long du séjour. Une équipe de cavaliers, choisie par le Stud-book Selle Français, aura en charge la présentation des mâles. Enfin, des cavaliers experts, présents à haut niveau en saut d’obstacles comme en concours complet, et également investis dans le commerce et l’élevage, donneront leur avis. “Cela permet de faire le lien entre les jeunes chevaux et le haut niveau. Leurs avis complètent toutes les fiches d’informations formulées pour aider les éleveurs”, ajoute Benoît Chaigne. L’an dernier, Pénélope Leprevost, Nicolas Delmotte, François-Xavier Boudant, Thomas Carlile et Nicolas Touzaint, pour ne citer qu’eux, étaient présents. Une raison supplémentaire de se rendre à Saint-Lô en décembre!
Pour compléter l’offre proposée au cours de ces deux journées intenses, un colloque se tiendra le 14 décembre. Il s’agira de la troisième édition de ce rendez-vous, qui participe à la diffusion d’informations techniques et d’élevage pour les éleveurs. En outre, le colloque sera retransmis en direct sur internet. Le lendemain, le laboratoire Zoetis proposera une intervention pour répondre à la question suivante: “Comment gérer les diarrhées infectieuses dans son élevage?” En deux jours seulement, l’organisation entend offrir aux passionnés de nombreuses activités, dans un esprit semblable à celui des anciennes journées du Selle Français. Une chose est sûre, il faudra être au rendez-vous, à Saint-Lô, en décembre.
Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.