La Fièvre de cheval au programme des Rencontres du RESPE ce jeudi à Caen
Cette année, les Rencontres du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE) se tiendront le jeudi 25 novembre 2021 sur le thème “Fièvre de cheval: comment réagir?” Cette journée sera ponctuée de conférences et d’informations liées à des cas pratiques. Grâce aux interventions d’experts, ce sera donc l’occasion d’apprendre ou de consolider ses connaissances sur ces maladies, la façon de les identifier, les symptômes et les conséquences qui leurs sont associées. La présentation de cas pratiques sera sous forme interactive entre le public et les experts.
Docteur Couroucé, vous êtes professeur en médecine interne des équidés à Oniris et présidente du conseil scientifique et technique du RESPE. Comment avez-vous choisi la thématique de l’édition 2021 des Rencontres?
Le sous-réseau de surveillance du “syndrome Piro-Like” du RESPE recueille de nombreuses déclarations faites par nos vétérinaires sentinelles. Ce sous-réseau existe depuis 2014, avec une phase test qui a précédé son lancement en 2013. Il recueille entre trois-cent et quatre-cent déclarations chaque année. C’était donc un peu l’occasion, à travers les Rencontres, de fêter ses presque dix années d’existence!
Nous avons souhaité sensibiliser les professionnels et les détenteurs à ce syndrome qui peut concerner n’importe quel équidé et être la conséquence de plusieurs affections. D’ailleurs, cette année, suivant la suggestion du professeur Cadoré, responsable du sous-réseau, nous avons changé son nom, de “Syndrome Piro-Like” à “Syndrome de fièvre isolée”, pour mieux illustrer le fait qu’il n’y a pas que la piroplasmose en cause.
Pour nous, les Rencontres seront aussi l’occasion de faire le point sur la démarche diagnostique et les outils dont les vétérinaires disposent sur le terrain, pour les orienter dans leur prise en charge d’un équidé avec “une fièvre de cheval”, sans remplacer leurs capacités de synthèse de toutes ces informations. Enfin, un état des connaissances sera présenté autour de l’arsenal thérapeutique disponible car l’utilisation de certaines molécules comme le Carbesia ne doit pas être systématique!
La thématique des Rencontres est donc le fruit de toutes ces réflexions, afin d’apporter aux praticiens vétérinaires et aux professionnels des outils pratiques et pragmatiques pour les aider à agir en cas de fièvre isolée.
Rendez-vous le 25 novembre au château de Caen
Docteur Desjardins, vous êtes spécialiste en médecine interne équine à VetAgro Sup et membre du conseil scientifique et technique du RESPE. Docteur Cadoré, vous êtes professeur de médecine interne des équidés à VetAgroSup et responsable du sous-réseau de surveillance “Piro-like” du RESPE. Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme de cette journée de Rencontres, en dévoilant par exemple un cas qui sera traité?
Il faut venir aux Rencontres pour vivre les cas cliniques et leur logique! Je peux vous dire que de nombreux scénarii d’équidés malades seront abordés. Ils auront tous comme point de départ une fièvre isolée.
Avec plusieurs experts, nous aborderons les cas de matière pratique et pragmatique, en favorisant une approche interactive avec la salle. En partant des échanges avec les personnes présentes, nous apporterons les ressources mobilisables sur le terrain, les questions à se poser, les investigations à mener pour ainsi donner des clefs adaptées à tous les acteurs concernés par un cheval malade sur le terrain.
Pour les détenteurs: que puis-je faire tout de suite et en attendant le vétérinaire? Quelles informations dois-je récolter pour aider mon vétérinaire dans son enquête?
Pour les vétérinaires praticiens: par quoi dois-je commencer? Que m’apprend l’examen clinique? Que puis-je faire au chevet du cheval? Quels prélèvements pour le laboratoire? Quels écueils éviter dans l’interprétation des résultats d’analyse? Comment organiser les hypothèses diagnostiques, les confirmer, les écarter?
Ce sera l’occasion de rappeler à tous l’importance de l’observation du cheval dans sa globalité sans négliger les détails. Et toujours en rappelant l’importance de déclarer les cas suspects au RESPE pour protéger l’ensemble de la population équine.
Docteur Marcillaud-Pitel, vous êtes directrice du RESPE. Comment avez-vous prévu d’adapter cet événement au contexte sanitaire?
Le contexte sanitaire particulier lié à la Covid-19, avec toutes les incertitudes qu’il comporte, nous demande d’être réactif et adaptable. C’est ce que nous avons fait en prenant dès à présent la décision raisonnable de proposer un évènement hybride présentiel/distanciel. Il s’agit d’un format qui permet de proposer deux expériences aux utilisateurs: participer à l’événement en présentiel, dans la salle du musée du Château ducal de Caen, mais aussi depuis son ordinateur. L’ensemble des interventions, ainsi que le spectacle équestre qui viendra animer la pause déjeuner, seront retransmis en direct en vidéo. Les participants à distance recevront aussi la brochure support de la journée, dans un format dématérialisé. Nous espérons que ce format portera ses fruits et que les participants seront nombreux au rendez-vous!