Avec Sertorius de Rima Z*IFCE, Pauline Basquin peut rêver de revêtir la veste bleue
Pauline Basquin, écuyère au Cadre noir de Saumur, était présente le week-end dernier au Mans pour l’ultime étape du Grand national de dressage. Chacune des reprises déroulées en compagnie de Sertorius de Rima Z*IFCE et Qatana*IFCE ont permis à l’amazone, qui fêtera son quarante-troisième anniversaire le 9 décembre, de monter à chaque fois sur le podium, et même de décrocher deux premières places!
Pauline Basquin forme avant tout un couple phare avec Sertorius de Rima*IFCE (Z, Sandro Hit x Voltaire), champion de France des chevaux de sept ans en 2017 et du Petit Tour l’année suivante. Samedi dernier, au pôle européen du cheval du Mans, la reprise du couple, champion de France Pro 1 en titre et concourant hors du circuit du Grand National, a été évaluée à 71,130% par les juges. Finalement, l’écuyère du Cadre noir et son cheval bai foncé ont été devancés par un duo représentant des écuries de Pamfou Dressage, Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard, crédités de 71,217%. Le lendemain, Pauline Basquin a réussi à inverser la tendance dans le Grand Prix Spécial en se hissant sur la première marche du podium avec sa meilleure monture grâce à une reprise notée à 71,830%. Une moyenne inégalée car les champions en titre, Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard, ont terminé deuxièmes de l’épreuve avec 70,191%.
”Je tire un bilan très positif des reprises de mes chevaux, qui sont chacun sorti avec des notes supérieures à 70%. C’est un beau score, dont je suis très fière!”, se réjouit l’amazone. “Le bilan de ce retour à haut niveau est très positif. Nous avons rencontré quelques problèmes sur les changements de pied au printemps dernier, mais nous sommes parvenus à les corriger”.
Le piquet de l’écuyer se compose actuellement de deux chevaux appartenant à l’IFCE, Sertiorius et Qatana (Han, Quaterhall x Gotenkoenig). Si la cavalière s’oriente vers le haut niveau avec Sertorius, Qatana, elle, est plutôt destinée aux galas du Cadre noir. Pour autant la pilote poursuit la formation de la jument alezane en la sortant régulièrement en concours. Au Mans, elles se sont hissées à la première place du Grand Prix Pro 2, dimanche, après avoir occupé le troisième rang de la Pro 2 A vendredi.
“Mon objectif est de représenter l’équitation de tradition française au plus haut niveau”
L’histoire avec Sertorius de Rima débute en 2014, alors que le hongre n’est âgé que de quatre ans. En juin à La Baule, le duo débute la compétition. Depuis, les deux complices ont traversé sept ans de vie commune, ponctués de nombreux résultats et classements, dont trois titres de champions de France. Pourtant, un coup du sort aurait pu mettre un point final à leur aventure…“Sertorius a été arrêté pendant près de deux ans pour des problèmes de santé. Je n’avais aucune certitude quant à son rétablissement et cela a vraiment été une période très compliquée à vivre”, raconte la cavalière. “Nous avons pris le temps qu’il faut pour le remettre d’aplomb et j’ai attendu qu’il soit prêt pour reprendre les compétitions, même si je n’attendais que cela!” Après les belles performances réalisées ce week-end, Sertorius va profiter d’une période de repos bien méritée avant de reprendre le circuit national en février prochain.
Avec son entraîneur, Guillaume Lundy, Pauline Basquin sait qu’elle peut compter sur son cheval pour porter au mieux la tunique noire et représenter l’équitation de tradition française au plus haut niveau. Avant tout écuyère, la cavalière ne s’interdit pas de penser à l’équipe de France, si cela reste compatible avec ses missions. “La tunique est très importante pour moi car elle incarne de nombreuses valeurs qui me parlent, comme le respect du cheval dans son intégrité physique et morale, la recherche de la légèreté, ou la discrétion dans l’emploi des aides. Les missions du Cadre noir sont diverses et recoupent la formation, la recherche, la compétition et les présentations du Cadre noir. En concertation avec l’écuyer en chef et les différents directeurs de pôle, nous pouvons moduler nos occupations en fonction de nos aspirations du moment. L’école fonctionne au travers des différentes missions et chacune se nourrit des autres. Un écuyer du Cadre noir doit participer aux différentes missions, même si à certains moments, certaines prennent une part plus importante”, affirme Pauline Basquin.
Concentrée sur son projet de haut niveau, la jeune quadragénaire sait qu’elle peut compter sur l’expérience du nouvel écuyer en chef, Thibaut Valette. “Sa nomination est récente mais c’est une bonne chose”, confesse-t-elle. “Il fédère et prône l’esprit d’équipe, ce qui est essentiel pour que chacun puisse, à son niveau, réaliser les missions confiées.”