De nouveaux axes de travail pour le développement de l’équitation se sont dégagés au congrès de la FFE
Organisé par la Fédération française d’équitation et ses comités régionaux selon un format inédit, le congrès fédéral s’est déroulé les 25 et 26 novembre. Mixant visioconférences et ateliers en présentiel, ce rendez-vous a réuni un total de quatre cent quatre-vingt-dix participants. Durant deux jours, trois tables rondes thématiques ont été proposées pour partager les expériences de terrain et les réflexions. Les échanges sur l’évolution des marques et labels fédéraux, les débuts en compétition et l’offre équestre pour les cavaliers à partir du Galop 5 ont donné lieu à une restitution.
Évolution des marques et des labels fédéraux
La table ronde consacrée à l’évolution des marques et labels fédéraux a mis en exergue l’importance d’améliorer la communication faite par la FFE vers les différents publics cibles des labels qualités : le grand public, les institutions et les collectivités, les clubs et les dirigeants.
Quatre axes d’optimisation ont ainsi été évoqués:
• L’amélioration de la communication autour des labels fédéraux afin de mieux faire connaître les labels et la démarche qualité auprès de tous les publics, y compris des clubs eux-mêmes;
• L’évolution du cahier des charges des labels avec notamment de nouvelles exigences concernant les critères d’attribution, intégrant la satisfaction client dans le processus de labellisation, ou encore la prise en compte du volet pédagogique dans une dynamique de formation continue en région;
• La création de nouveaux labels d’activités adaptés à l’évolution ou aux besoins de la société comme la proposition d’un label “environnemental” ou encore d’un label “écurie de propriétaires”, etc.;
• Étudier la mise en place d’un système de classification permettant de distinguer les établissements équestres engagés dans une démarche qualité sur le même principe que l’attribution d’étoiles, etc.
Débuter en compétition
Les échanges entre dirigeants de clubs ont permis de faire émerger un certain nombre de freins à la pratique de la compétition: coûts financiers, contraintes de temps, classements uniques sans distinction de niveau, difficultés de préparation, etc.
Quatre axes d’améliorations ont été avancés pour accompagner les débuts en compétition des cavaliers en situation de réussite:
• Favoriser l’esprit d’équipe et l’implication de la famille pour pérenniser les engagements en compétition via les clubs (création de nouvelles épreuves mixant les niveaux, disciplines ludiques, révision des programmes de concours);
• Développer un projet pédagogique adapté aux niveaux des cavaliers (intra-clubs) favorisant la réussite dès les premières compétitions;
• Adapter l’offre au public adulte ou sénior avec des disciplines “douces” portant sur la maîtrise de soi et la gestion des émotions;
• Étoffer l’offre de compétition avec la promotion de nouvelles disciplines à pied, ludiques, parents/enfants, etc., ou encore le développement des concours pluridisciplinaires, etc.
L’offre pour les cavaliers à partir du Galop 5
Parmi les plus de 665.000 cavaliers licenciés de la FFE, 20% sont titulaires de licences de compétition donc 80% qui n’ont pas de projet de compétition identifié. Cette troisième table ronde a permis d’identifier les attentes du public cavalier non compétiteur titulaire du Galop 5 et plus, comme l’envie d’acquérir des connaissances, de gagner en indépendance dans la pratique, ou encore le souhait de développer une relation privilégiée avec le cheval.
Quelques pistes ont été proposées pour fidéliser et conserver ces cavaliers confirmés non compétiteurs:
• Proposer des offres privilégiant la relation à l’animal, des forfaits avec des heures collectives et individuelles, des cours en collectifs réduits, des séances plus longues (1h30, demi-journée), etc.;
• Participer à l’éducation de la cavalerie de club et des jeunes chevaux, avec le passage des degrés fédéraux comme finalité;
• Apprentissage des soins aux chevaux, grooming, etc.
• Diversifier l’offre de connaissance, en s’appuyant sur les Galops 6 à 9, les savoirs éthologiques, la capacité de détenteur d’équidés, etc.;
• Découverte de nouvelles disciplines avec, par exemple, l’intervention d’un formateur extérieur;
• Proposer des projets collectifs, randonnées à thème, spectacles, etc.
“Les clubs de France disposent de tous les atouts pour répondre aux nouvelles envies de pratique et attentes des cavaliers”, a assuré Serge Lecomte, président de la FFE, en conclusion de ce congrès fédéral. “Tous peuvent compter sur la Fédération et les comités régionaux et départementaux d’équitation pour les accompagner dans le développement de leurs activités, en termes de formations, de création d’outils et de guides pédagogiques, de disciplines nouvelles, etc. Vu le nombre de participants cette année, ce format combinant présentiel et visioconférences sera à renouveler. Je me réjouis que ce travail collectif ait été aussi riche, tant en retours d’expériences qu’en propositions. Nous ne manquerons pas de les mettre au service de l’évolution de l’équitation et de l’amélioration des compétences de chacun.”
Revivez la restitution de ces tables rondes