Partage, bonne humeur et apprentissage ont rythmé la treizième édition des Journées du complet
Pour leur treizième édition, les Journées du complet, organisées à Saumur, au sein de l’IFCE, par les équipes de France Complet, ont livré un savoureux menu aux passionnés, venu en nombre retrouver amis, connaissances et experts. Après une année passée à distance, l’événement a su revenir en force, proposant conférences, échanges et clinics aussi passionnants qu’enrichissants. Autour d’une thématique portant sur la performance, divers sujets ont été abordés, dans un dialogue toujours ouvert, permettant de faire émerger des idées pour l’avenir.
Les conférences, organisées autour du thème “Quel environnement pour favoriser la performance du couple cavalier-cheval ?” dans l'Amphithéâtre de l’Institut Français de l’équitation et du cheval (IFCE) samedi 22 et dimanche 23 janvier, dans le cadre des Journées du complet, n’avaient rien d’un cours magistral. Au contraire, il conviendrait mieux de qualifier ces prises de paroles de moments d’échanges. Coaches, cavaliers, parents ou simples passionnés ont été conviés à discuter avec des professionnels venus témoigner sur des sujets répondant à la problématique du week-end. Le rendez-vous, lancé à l’initiative de France Complet et qui fêtait sa treizième édition cette année dans le Maine-et-Loire, a fait le plein d’intervenants de grande classe.
“Ces deux jours seront l’occasion de nombreux échanges, partages, sur divers sujets, avec des intervenants experts dans de nombreux domaines. C’est bien là l’un des enjeux majeurs pour le concours complet : pouvoir travailler tous ensemble, pour faire avancer et grandir notre sport ; pouvoir, par ces organisations, avancer sur tout ce qui touche à l’avenir de la discipline en termes de sécurité, de bien-être autour du cheval, de préparation physique et mentale pour le cavalier, etc. Des sujets dont nous devons sans cesse nous emparer”, résumait avec justesse le lieutenant-colonel Thibaut Vallette, écuyer en chef du Cadre Noir, après avoir rappelé l’importance du site de Saumur pour la discipline. À la suite de cette introduction, Laurent Bousquet, Charles Marteau, Philippe Mull, Alexis Moreau, Michel Asseray, Patricia Cohen, Jean-Maurice Bonneau, Frabrice Saintemarie et bien d’autres ont enchaîné les prises de parole. Venus d’horizons divers, tous se sont retrouvés autour de la thématique centrale du week-end, témoignant tantôt sur des questions économiques, sportives, ou législatives. Axées sur des problématiques dans l’air du temps, ces conférences-débats ont, à chaque fois, permis au public de s’exprimer, de discuter et de partager son point de vue, parfois différent mais toujours intéressant. L’échange, maître mot du week-end, a été poussé jusqu’à la réalisation d’exercices pratiques au sein de l'amphithéâtre, supervisés par Alexis Moreau, podologue spécialisé dans les sports collectifs ayant mené une étude sur des élèves de l’IFCE, ou bien encore Patricia Cohen, spécialiste en préparation mentale.
Dans la peau d’un juge
À ces prises de parole, se sont ajoutés deux clinics passionnants, animés par Michel Asseray et Maxime Livio, qui a remplacé au pied levé Alberto Hermoso Farras, ainsi que le traditionnel cross indoor, temps fort de la soirée de samedi.
Le premier atelier pratique, conduit par le Directeur technique national adjoint au concours complet, consistait à se placer dans la peau d'un juge en appréciant deux reprises de niveau Amateur 1 et Pro Élite, déroulées par Nina Vial et Joséphine Héteau. Exercice plus délicat qu'il n'y paraît, ce dernier a donné lieu à un vif debriefing, samedi après-midi, après une pause repas bien méritée. Les précieuses analyses de Michel Asseray, juge international, ajoutées aux avis de chacun ont permis de mieux appréhender les attentes et contraintes perçues par les juges. Ajoutez à cela une pointe d'humour bienvenue et vous obtenez le parfait équilibre pour un apprentissage efficace. Comme quoi, il n'est pas difficile de rendre le dressage attractif et attrayant. La session analyse vidéo aurait d’ailleurs bien pu durer davantage, tant l'audience s'est prise au jeu !
Dimanche en fin de matinée, Maxime Livio a, à son tour, animé une séance à cheval dans le manège Valat. Le sujet “Obstacle” a été dirigé vers la détente, élément clef dans la préparation d’un parcours d’hippique. Sous la houlette du pilote, vainqueur la veille du cross indoor, Lisa Hebrant et Lylou Delahaye se sont mises en condition concours. Précieux, les conseils du Bourguignon ont apporté un éclairage sur l’importance de la préparation avant un parcours, notamment un lendemain de cross. Et une nouvelle fois, les spectateurs étaient nombreux à observer la séance, tentant de retenir un maximum de conseils.
Partage et échanges, les caractéristiques de la famille du complet
Si le programme de dimanche après-midi a été allégé en raison d’un empêchement de dernière minute, ces Journées du complet ont connu un beau succès. Après une année passée à distance, la faute – toujours et encore – au Covid-19, les passionnés se sont retrouvés avec joie, malgré les masques, gestes barrière et le froid ambiant. D’apparence endormi, l’IFCE s’est éveillé à chaque nouvelle thématique abordée. Premier grand rendez-vous de l’année 2022 - tant d’autres passant encore à la trappe -, l’événement de France Complet a su mettre en exergue tous les aspects tant appréciés dans cette discipline qui forme une grande famille, avec en prime, une organisation rondement menée malgré les aléas techniques et humains. En dehors des terrains de compétition, les complétistes ont profité de ce moment pour se retrouver et ont surtout confirmé leur solidarité et engagement au service de leur discipline.
“J’espère vous retrouver l’année prochaine, physiquement cette fois-ci”, a lancé Pierre Barki, Président de France Complet, qui a dû rester derrière son écran à cause du Covid-19, en guise de conclusion à ce riche week-end. “Le Covid m’a éloigné et privé de ce partage que nous avons ensemble, de se retrouver durant ces deux journées, de s’instruire, s'épancher, discuter. Je crois qu’il est vraiment capital de travailler ensemble, de dialoguer et d’échanger. Et je suis sûr que nous trouverons des solutions.” En tout cas, on ne peut que saluer l’organisation de ce beau rendez-vous, dont d’autres disciplines pourraient s’inspirer.