Cinq ans après Olivier Philippaerts, Grégory Wathelet fait retentir la Brabançonne dans le Saut Hermès

Cinq ans après la victoire de son jeune compatriote Olivier Philippaerts dans l’épreuve du Saut Hermès, Grégory Wathelet a remis le couvert cet après-midi dans le concours éponyme parisien, au Grand Palais Éphémère. Aux rênes de son fidèle Iron Man van de Padenborre, le Belge a ravi la victoire au terme d’un second tour dessiné au millimètre près, grillant la priorité à Christian Ahlmann sur Mandato van de Neerheide, et Edwina Tops-Alexander sur Catenda.



Devancés de quinze centièmes de seconde, Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide ont dû s'incliner.

Devancés de quinze centièmes de seconde, Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide ont dû s'incliner.

© Scoopdyga

Cet après-midi, la Brabançonne a retenti dans le vaste et beau hall du Grand Palais Éphémère, niché entre le champ de Mars et l’École militaire, à l’issue de l’épreuve phare du jour au CSI 5* de Paris. Du nom de “Saut Hermès”, ce temps fort, jadis disputé par couples mixtes, s’est soldé par la flamboyante victoire de Grégory Wathelet, qui a littéralement terrassé ses dix-huit concurrents. Élancé sur son fidèle Iron Man van de Padenborre, qui a disputé la semaine passée à Bois-le-Duc son premier CSI 5* après avoir arpenté des CSI 2* et 3* pendant plus d’un an et demi, le Belge a d’abord réalisé un sans-faute en première manche. Dans la seconde, disputée au chronomètre sur un parcours différent et raccourci, le cavalier a usé d’un remarquable tracé ; prenant l’option entre les obstacles 1 et 2, qu’il a sagement reconnue avant le départ de la cloche, il a ensuite superbement dessiné son virage pour aller sauter le mur 10, avant d’attraper l’angle parfait sur l’oxer sur bidet numéro 5. Grâce à un chronomètre canon de 42“69, il a empoché les 30 000 euros promis au vainqueur.

Devancé pour quinze centièmes de seconde, Christian Ahlmann a dû se satisfaire de la deuxième place. Pourtant professionnel des virages au couteau, grâce auxquels il a remporté pléthore de barrages et épreuves de vitesse avec Taloubet Z et Codex One notamment, l’Allemand a déroulé un bon début de parcours mais a certainement perdu du temps sur le virage précédant le mur, devant lequel son Mandato van de Neerheide a littéralement calé, faisant étalage de ses moyens colossaux en le franchissant sans faute. Le podium a été complété par l’Australienne Edwina Tops-Alexander et Catenda, une jument Holsteiner de onze ans qu'elle monte depuis fin 2019, qui ont bouclé un sans-faute en 50’’44.

Cinquième, Simon Delestre a signé la meilleure performance française de l’épreuve. Associée à Cayman Jolly Jumper, le Lorrain a péché sur l’obstacle numéro 5 en première manche, avant d’enregistrer un score vierge en seconde. Même score total pour Julia Dallamano, dont Varennes du Breuil a fait tomber le deuxième oxer du bout des antérieurs au deuxième tour. Derniers à partir lors de la deuxième manche, Kevin Staut et Tolède de Mescam*Harcour ont y écopé de huit points sur le vertical 6 et le dernier. Pénalisée de huit points au premier tour sur l'oxer 5, au-dessus duquel son Vannan a pédalé, ainsi que sur l'entrée du triple, Jeanne Sadran a également concédé huit points. On notera que la Suissesse Janika Sprunger a rencontré la même difficulté avec la prometteuse Carlotta 276, et a préféré abandonner. Quant à Gregory Cottard, qui a présenté sa fantastique Bibici, qui semblait un peu sur la retenue aujourd'hui, il a écopé d'une grosse faute en première manche sur l'oxer en sortie de triple après un abord désordonné, puis essuyé un refus sur le vertical suivant. Au second tour, le couple a signé un sans-faute, de quoi se remettre en confiance avant le Grand Prix de demain.

Les résultats ici