Un premier grand championnat tant attendu pour Grégory Cottard

Pour le saut d’obstacles, Grégory Cottard et Bibici (SF, Norman Pré Noir x Nelfo Du Mesnil), participeront à Leipzig à leur premier grand championnat, après avoir été nommés réservistes aux championnats d’Europe Longines de Riesenbeck l’été dernier. “Pour moi, se qualifier a été simple (n’ayant disputé qu’une seule étape, le Tricolore a gagné son ticket grâce à sa deuxième place au CSI 5*-W de La Corogne mi-décembre, ndlr), mais cela le sera moins lors de la finale car nous n’avons pas beaucoup de métier sur ce circuit! J’y vais pour prendre de l’expérience, et voir où je me situe avec Bibici dans un format de championnat, avec une première épreuve de Chasse et une finale pour laquelle il faut se qualifier”, a déclaré le seul représentant français de saut d’obstacles dans un communiqué émanant de la Fédération française d’équitation (FFE). 

Pour rappel, ils étaient trois à avoir décroché leur ticket pour Leipzig. En effet, Simon Delestre, qualifié avec Hermès Ryan des Hayettes (SF, Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex), avec lequel il a remporté l’étape de Vérone début novembre, ainsi que Tinka’s Hero (Z, Tinka’s Boy x Caretino), a choisi d’y renoncer fin février, devant le refus de la Fédération équestre internationale (FEI) de le laisser y participer avec le spectaculaire Cayman Jolly Jumper (SF, Hickstead x Quincy). “L’idée était de courir la Chasse avec Hermès Ryan, puis la suite de la compétition avec Cayman Jolly Jumper”, avait expliqué l’ancien numéro un mondial à GRANDPRIX.info il y a quelques semaines. “Compte tenu de l’annulation des dernières étapes, celui-ci n’a pas eu l’occasion de prendre part à un Grand Prix Coupe du monde, ce qui est imposé par le règlement pour participer à la finale. Nous avons demandé une dérogation à la FEI, sachant que Cayman Jolly Jumper a gagné le Grand Prix secondaire du CSI 5*-W de La Corogne, mais cela n’a pas été accepté. » Quant à Julien Épaillard, numéro un français au classement mondial Longines, il a annoncé son forfait début mars en raison du départ de Billabong du Roumois (SF, Mylord Carthago x Papillon Rouge), aux rênes duquel il a empoché l’étape de Madrid fin novembre, vendu et confié à la famille britannique Charles. 

Morgan Barbançon-Mestre reste la porte-drapeau en dressage

Concernant le dressage, Morgan Barbançon-Mestre et Sir Donnerhall II (Old, Sandro Hit x Donnerhall 11) participeront à leur quatrième finale. “Je suis très excitée à l’idée de concourir à Leipzig. Nous y allons pour faire du mieux possible, et mieux que lors de la dernière finale (où elle avait terminé quatorzième avec 74,511% dans la Libre à Göteborg, en 2019)”, a expliqué l’amazone.

Ils seront deux représentants tricolores pour la voltige: Lambert Leclezio avec Estado (KWPN, Spielberg x Redford), longé par Loïc Devedu, et Manon Moutinho avec Saitiri (Oldbg, Santorin II x Dark Dream), longée par Corinne Bossard. “Cette finale sera notre premier concours de l’année, et notre objectif est d’être à notre meilleur niveau aux championnats du monde de Herning, en août. Participer à cette finale est un bon moyen de mettre le cheval directement dans un contexte où nous serons attendus. Nous devrons d’entrée gérer la pression et l’enjeu, et être performants dès le début de la saison, ce qui n’est pas forcément évident”, a déclaré le voltigeur. 

“Cela va être particulier car c’est la première compétition de l’année, et notre saison redémarre directement sur une finale! C’est motivant, mais en même temps un vrai défi. Ce sera donc un véritable challenge, intéressant en vue des championnats du monde. Participer à la finale de Leipzig nous met directement dans le bain et nous permettra de nous jauger face à une partie de la concurrence internationale”, a ajouté Manon Moutinho.

“Cette finale est une belle rencontre puisqu’elle est multidisciplinaire”, Sophie Dubourg

Excepté pour Morgan Barbançon-Mestre, qui vivra outre-Rhin la quatrième finale indoor de sa carrière, il s’agit d’une première participation pour les trois autres Français engagés. Bien que les conditions de qualification aient été bouleversées par l’annulation de plusieurs étapes, notamment en saut d’obstacles et en dressage, “l’organisation et le maintien de cette finale après deux éditions annulées sont un bon signal pour le sport de haut niveau et ce circuit auquel nous tenons, de renommée mondiale et important pour la construction des couples tout au long de l’hiver”, a exprimé Sophie Dubourg, directrice technique nationale. “C’est encore en demi-teinte que va se courir cette finale, mais cela n’enlève rien à la motivation de toutes les nations pour y participer. Pour nous, cette finale est une belle rencontre puisqu’elle est multidisciplinaire, et cela fait une expérience de championnat engrangée dans l’année.”

Pour rappel, les championnats du monde de ces trois disciplines se tiendront du 6 au 14 août prochain à Herning, au Danemark.