Pierre Le Goupil, la guerre en Ukraine, Jamie Kermond et la rhinopneumonie au programme du baromètre

Au programme du dernier baromètre : Pierre Le Goupil à Paris 2024, la solidarité envers les victimes de la guerre en Ukraine, le monde para-équestre, la Russie bannie du paysage, le retour de la rhinopneumonie et Jamie Kermond suspendu pour contrôle positif à la cocaïne.



EN HAUSSE

Le parcours de cross du concours complet olympique des Jeux de Paris 2024 sera signé Pierre Le Goupil!

Le parcours de cross du concours complet olympique des Jeux de Paris 2024 sera signé Pierre Le Goupil!

© Éric Knoll

Après Le Pin 2023, Pierre Le Goupil officiera aussi à Paris 2024

Le parcours de cross du concours complet olympique des Jeux de Paris 2024 sera signé Pierre Le Goupil! Fin février, le conseil d’administration de la Fédération équestre internationale (FEI) a officialisé la nomination du Normand, qui siège depuis seize mois au sein du comité technique de complet de l’organisation mondiale. Fils de l’ancien cavalier international et éleveur réputé André Le Goupil, le constructeur est impliqué dans la conception des parcours du prestigieux Grand Complet du Pin-au-Haras et du réputé International de Lignières-en-Berry. Avant ce qui constituera à n’en pas douter le sommet de sa carrière de chef de piste, Pierre Le Goupil officiera aux championnats d’Europe de 2023, programmés au Pin. Fort d’une riche expérience à l’étranger, il concevra aussi le parcours des Jeux panaméricains de 2023, qui se tiendront à Santiago, au Chili. “Se retrouver impliqué dans un tel événement me fait vibrer. Cela me donne l’occasion de vivre pleinement ce rendez-vous olympique, moi qui n’ai pas eu l’occasion d’y concourir en tant que cavalier”, s’est réjoui le Manchois. 

L’Europe solidaire de l'Ukraine

Alors que la guerre fait rage en Ukraine, à la suite de l’invasion du territoire par l’armée russe, on assiste à d’importants mouvements de populations fuyant les bombardements, les pénuries et le froid. Figurant parmi les nombreuses victimes collatérales de ce terrible conflit, les chevaux stationnés en Ukraine peuvent heureusement compter sur la solidarité européenne, qui s’organise pour eux comme pour les humains. Le 5 mars, la Fédération équestre européenne (FEE) a annoncé la création de la fondation Help Ukraine Horses et l’ouverture d’un centre logistique à Glogów Malopolski, en Pologne, permettant de réceptionner puis de convoyer du fourrage, de la litière et des aliments composés, produits de première nécessité attendus par les écuries ukrainiennes. La FEE a également permis le rapatriement des étalons Cornet Obolensky (ici en photo) et Comme il Faut 5, qui ont pu regagner l’Allemagne sains et saufs. Gageons qu’ils ne soient pas les derniers... 

Le monde para-équestre à l'honneur dans un magazine international

Mi-février, la FEI a annoncé le lancement de The Para Equestrian Digest, un magazine digital créé pour valoriser l’univers para-équestre. Chaque mois, le Digest mettra en lumière un athlète ou un projet para-équestre contribuant à la sensibilisation ou l’inclusion du handicap. Ce support, sur lequel les athlètes pourront partager leurs expériences personnelles, a pris racine dans la campagne WeThe15, lancée par le Comité international paralympique lors des Jeux de Tokyo, l’an dernier. “Les conversations sur la diversité, l’équité et l’inclusion doivent être éclairées par des expériences de la vie réelle”, a déclaré Sabrina Ibáñez, secrétaire générale de la FEI et présidente de l’Association des organisations sportives paralympiques (APSO). “Les témoignages invitent le public à mieux comprendre les situations auxquelles sont confrontées les personnes handicapées au quotidien, et remettent en question les perceptions largement répandues sur le handicap.”



EN BAISSE

Le 3 mars, l’autorité d’intégrité du sport australien a annoncé la suspension de Jamie Kermond, privé de compétition pendant deux ans pour avoir été contrôlé positif à la cocaïne.

Le 3 mars, l’autorité d’intégrité du sport australien a annoncé la suspension de Jamie Kermond, privé de compétition pendant deux ans pour avoir été contrôlé positif à la cocaïne.

© Scoopdyga

La FEI met au ban les cavaliers et organisateurs russes

Le 28 février, le conseil exécutif de la FEI s’est réuni pour condamner à l’unanimité l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Vladimir Poutine et s’accorder sur les conséquences pour les sports équestres en Russie et en Biélorussie. Conformément à la déclaration du Comité international olympique, qui avait exhorté trois jours plus tôt les fédérations internationales à déplacer ou à annuler leurs événements sportifs prévus dans ces deux pays, le conseil exécutif de la FEI a fait supprimer du calendrier international tous les événements équestres prévus cette année en Russie et en Biélorussie, qui étaient encore au nombre de cinquante-sept. Par ailleurs, le conseil exécutif a pris une résolution d’urgence interdisant la participation de tous les athlètes, chevaux et officiels russes et biélorusses aux événements disputés sous leur égide. S’il ne s’agit pas de grandes nations équestres, on recensait tout de même deux couples russes dans le top cent du classement mondial de dressage. En jumping, la Russie compte quarante-trois cavaliers classés, mais aussi l’oligarque Oleksandr Onyshchenko, ancien président de la fédération... ukrainienne. Si les Russes et Biélorusses paient pour un conflit qu’eux non plus n’ont pas choisi, cet isolement semblait inévitable...

La rhinopneumonie est de retour outre-Atlantique...

Fin février, le Département de l’alimentation et de l’agriculture de Californie a confirmé des cas d’herpèsvirus équins de type 1 (HVE-1) au Desert International Horse Park de Thermal, où plusieurs semaines de compétition se sont enchaînées. Un an après l’épizootie qui avait frappé l’Europe de l’Ouest, provoquant une annulation de tous les concours pendant six semaines, la “rhino” a donc fait son retour outre-Atlantique, où vingt-trois cas ont été confirmés et où trois cents chevaux pourraient avoir été exposés au virus. Une semaine plus tard, la Fédération équestre américaine (USEF) a suspendu les compétitions californiennes placées sous son égide jusqu’au 30 mars afin d’atténuer le risque de propagation, mais aussi annulé le CSIO5* de San Juan Capistrano, pourtant programmé mi-mai... Début mars, la FEI a publié la première section d’un rapport reconnaissant des erreurs de gestion concernant la flambée de l’an passé, qui avait provoqué la mort de dix-huit chevaux, presque tous passés par les écuries des CSI de Valence.

Jamie Kermond suspendu pour un contrôle positif à la cocaïne 

Le 3 mars, l’autorité d’intégrité du sport australien a annoncé la suspension de Jamie Kermond, privé de compétition pendant deux ans pour avoir été contrôlé positif à la benzoylecgonine, principal métabolite de la cocaïne, le 26 juin. À la suite du résultat de l’échantillon A, le cavalier australien de saut d’obstacles, qui avait reconnu qu’il s’agissait “certainement d’une utilisation unique et récréative” intervenue lors d’un événement social sans lien avec le sport, avait été provisoirement suspendu dès juillet. Pour rappel, ce contrôle positif avait coûté à Jamie Kermond sa place dans l’équipe australienne aux Jeux olympiques de Tokyo, pour lesquels il était initialement sélectionné avec Yandoo Oaks Constellation. Après une décision du CIO, ses coéquipières Edwina Tops-Alexander et Katie Laurie avaient été autorisées à se rendre à Tokyo en individuel, l’équipe australienne ne comptant pas de réserviste.



MAXIMALE SAISONNIÈRE

1+2 est égal... aux rangs qu’occupent deux des trois piliers de l’équipe de Suède, championne olympique en titre, au classement mondial Longines de saut d’obstacles. En mars, Peder Fredricson en est resté le solide leader, avec plus de deux cents points d’avance – autant dire un monde – sur ses meilleurs concurrents. Et le meilleur d’entre eux n’est plus le Suisse Martin Fuchs, ancien numéro un et deuxième en février, mais un autre Suédois, le redoutable Henrik von Eckermann. Vainqueur d’une belle épreuve de vitesse et quatrième du Grand Prix CSI 5*-W de Charjah avec Glamour Girl avant de terminer cinquième du Grand Prix CSI 5* de Doha avec le stratosphérique King Edward, l’ancien disciple de Ludger Beerbaum n’a pas chômé en février. Bra jobbat Sverige!

Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.