Gareth Hugues s'adjuge le Grand Prix Spécial du Mans devant Corentin Pottier
Le Grand Prix Spécial du CDI 4* du Mans s’est déroulé ce 30 avril dans les magistrales installations du Boulerie Jump. Comme jeudi dans le Grand Prix, quinze cavaliers étaient au départ, avec une majorité de Français cherchant à démontrer leur potentiel pour convaincre l’équipe fédérale en vue des grandes échéances approchant rapidement. Si, dans la matinée, la composition de l’équipe de France pour le CDIO de Compiègne avait été annoncée, tous les cavaliers ont semblé chercher la performance, ce qui a causé nombre de fautes et quelques surprises.
La première place, comme dans le Grand Prix, revient au Britannique Gareth Hugues avec Sintano Van Hof Olympia. Ils clôturent leur reprise avec une moyenne de 72,234 % mais avec quelques imperfections: le premier arrêt a été difficile, tout comme la deuxième pirouette au galop. En revanche, le couple s’est à nouveau montré très à l’aise au passage et au piaffer. En sortie de piste, le Britannique a expliqué que la présentation “s’est effectuée sans grosse faute, mais ce n’était pas aussi perméable que jeudi. C’est un cheval adorable, qui essaie toujours de faire de son mieux. Je suis donc toujours très heureux de l’emmener en concours, surtout maintenant qu’il a pris plus d’expérience. Notre prochaine compétition sera en Angleterre, à Wellington.”
Dix couples français au-dessus de 68 %
À la deuxième place, nous retrouvons le couple français de Pamfou Dressage, Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard, qui obtiennent une moyenne de 71% grâce à une reprise homogène et fluide. Suivent l’Espagnol Juan Antonio Jimenez Cobo et son Lusitanien Euclides Mor qui sortent de piste en 70,574% et le Canadien Ryan Torkkeli avec Sternenwanderer, crédités de 70,404%. De la cinquième place à la quinzième, on retrouve neuf couples français avec des moyennes comprises entre 70,213% et 68,106%. Jean Morel, sélectionneur du dressage tricolore, a fait ainsi le point sur les participants français : “je suis très content, car nous avons pu voir tous les cavaliers dans le même contexte, sur les mêmes terrains, avec les mêmes juges. Certains confirment, à la suite de leurs précédents concours. Pauline Basquin a bien rectifié les difficultés qu’elle avait rencontrées lors de son concours en Belgique (au CDI 4* d’Opglabeek, où elle n’avait obtenu que 67,196 % dans le premier Grand Prix, ndlr), qui a été un vrai déclencheur pour elle. Bernard Bosseaux poursuit son évolution, il ne fait plus de faute, il lui faut encore gagner en brillant, mais il se stabilise. Antoine Nowakowski confirme lui-aussi, mais manque de métier. Sa jument est très disponible et exceptionnelle, il monte très bien, mais il doit laisser le temps au temps. Charlotte Chalvignac a tenté quelques réglages, ils vont aboutir pour qu’elle obtienne plus de légèreté selon ce qu’on demande aujourd’hui sur les terrains. Corentin Pottier a fait une faute pénalisante dans le Grand Prix jeudi, mais on lui a expliqué le peu d’impact de celle-ci et il a prouvé sa qualité aujourd’hui, dans l’efficacité, avec un cheval qui a bien progressé, qui se porte beaucoup plus et est plus tonique. Concernant Guillaume Lundy, son cheval a beaucoup progressé, il a une meilleure attitude, il se tient mieux, mais les juges n’ont pas encore eu le temps de voir tous ces changements. Tous les cavaliers doivent donc montrer les chevaux plusieurs fois, au même niveau, pour qu’ils puissent être acceptés dans ce niveau. Nos cavaliers ont envie, et je veux donc continuer de les voir sur des concours.” À suivre sur le CDIO 5* et le CDI 3* de Compiègne, du 19 au 22 mai.